Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE ISRAËL-GAZA

Aidez-nous à protéger les civils et enquêter pour dénoncer les crimes de guerre.

Les réfugiés coincés en Grèce en 2016 © Fotis Filippou

Les réfugiés coincés en Grèce en 2016 © Fotis Filippou

Rapport annuel : 2017, pire que 2016 ?

Dans un contexte mondial hautement instable, la tendance au repli et au rejet risque de se confirmer pour 2017. A l'occasion de la publication de notre rapport annuel, nous dressons un état des lieux alarmant.

La politique de rejet des « autres » se manifeste également à l'échelle internationale, où le multilatéralisme cède la place à un ordre mondial plus agressif et plus conflictuel. L'absence de volonté politique en matière de droits humains ne fait qu’exacerber. Le monde est confronté à une longue liste de crises, sans que l'on constate une réelle volonté politique de les résoudre

Une communauté internationale en retrait

Les Etats les plus puissants se sont repliés sur leurs intérêts nationaux au détriment de la coopération et de la solidarité internationale qui fondent l’ordre mondial depuis la Seconde guerre mondiale. La majorité des Etats même s’ils prétendent encore défendre les droits humains font en fait marche arrière et renient leurs engagements. Les règles élémentaires du droit international sont mises à mal par les actions militaires menées dans le monde entier de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen, en passant par les offensives lancées par les forces russes et le gouvernement syrien.

Le monde est confronté à une longue liste de crises, sans que l'on constate une réelle volonté politique de les résoudre. Citons par exemple la Syrie, le Yémen, la Libye, l'Afghanistan, l'Amérique centrale, la République centrafricaine, le Burundi, l'Irak, le Soudan du Sud et le Soudan. La justice internationale et la lutte contre l’impunité sont aussi mises à mal par le retrait de la Cour pénale internationale de nombreux pays (Gambie, Kenya,…) alors que dans le même temps la Russie a annulé sa signature.

Le conflit au Yémen s'est poursuivi en 2016 © AHMAD AL-BASHA/AFP/Getty Images

Le risque d’effet domino

Progressivement le monde s’habitue à ce que la communauté internationale soit incapable de mettre un terme aux massacres en Syrie, au Yémen ou encore au Soudan du Sud. Notre Rapport annuel fait état de crimes de guerre perpétrés dans au moins 23 pays en 2016.

En ce début d'année 2017, la majorité des Etats de la planète se préoccupent avant tout de leurs intérêts aux dépens de la coopération internationale, ce qui risque de nous entraîner vers un monde plus chaotique et plus dangereux. Ces grandes puissances n’usent plus de leur de leur influence pour protéger les droits fondamentaux et exiger d’autres Etats qu’ils prennent leurs responsabilités.

Un tel ordre mondial, où les droits humains sont considérés comme un obstacle aux intérêts nationaux, affaiblit dangereusement la capacité à combattre les atrocités massives qui sont commises, laissant la porte ouverte à des violences qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre histoire.

Sursaut citoyen

Dans un tel contexte, ce ne sont ni les institutions ni les Etats qui vont faire la différence mais les citoyens.

La solidarité mondiale et la mobilisation du grand public seront particulièrement importantes en 2017 pour défendre celles et ceux qui s'opposent aux autorités et se battent pour les droits humains – que les gouvernements présentent souvent comme des obstacles au développement économique, à la sécurité ou à d'autres priorités.

Une manifestation contre le décret antti-musulman de Donald Trump © Mark Runnacles

Nous ne pouvons pas attendre passivement que les gouvernements défendent les droits humains, nous devons passer à l'action. Face à des responsables politiques qui ont de plus en plus tendance à diaboliser des groupes entiers de population, il a rarement été aussi évident que nous devions tous, partout dans le monde, nous battre pour les valeurs fondamentales que sont la dignité humaine et l'égalité.

Chacun d'entre nous doit demander à son gouvernement d'utiliser tous les pouvoirs et toute l'influence dont il dispose pour dénoncer les auteurs d'atteintes aux droits humains. En d'autres périodes sombres de l'histoire, des personnes ont fait la différence en se mobilisant, qu'il s'agisse des défenseurs des droits civils aux États-Unis, des militants anti-apartheid en Afrique du Sud, ou des membres des mouvements de défense des droits des femmes et des LGBTI partout dans le monde. À nous tous de relever le défi aujourd'hui ! 

Pour commander le RAPPORT ANNUEL 2016/2017 : rendez-vous dans notre e-boutique