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Le camps de Skaramagas où réside maintenant K.A.
Le camp de Skaramagas © Giorgos Moutafis/Amnesty International

Le camp de Skaramagas © Giorgos Moutafis/Amnesty International

Personnes réfugiées et migrantes

Demandeurs d’asile : la solidarité européenne se fait attendre

Deux ans après l’engagement d’accueillir des demandeurs d’asile d’Italie et de la Grèce, la plupart des pays européens fuient leurs responsabilités et laissent des milliers de personnes à leur sort en Italie et en Grèce.

Il y deux ans les pays européenne ont fierement annoncé une initiative de solidarité pour accueillir 160 000 demandeurs d’asile depuis la Grèce et l’Italie. Ce programme s’achève le 26 septembre 2017 et les pays de l’Union européenne n’ont pas tenu leur engagement : relocaliser des demandeurs d’asile se trouvant en Grèce et en Italie.

La relocalisation : l’un des seuls moyens d’échapper à la misère

Seulement 29% des demandeurs d’asile ont été accueilli dans un autre pays. Pour ceux qui ont pu partir, la relocalisation, leur a permis de reconstruire leur vie en toute sécurité. En Grèce des milliers de demandeurs d’asile ne peuvent prétendre à un regroupement familial et sont pris au piège depuis la fermeture de la frontière avec la Macédoine. En mars 2016, la relocalisation est l’une des très rares solutions officielles dont dispose la plupart de ces personnes pour aller s’installer sans danger dans un autre pays d’Europe.

Lire aussi : L'histoire d'Ada, fuir des persécutions

Fractions européennes

Malte est le seul pays de l’UE à être parvenu au chiffre fixé. La Norvège et le Lichtenstein, qui ont participé volontairement au programme, ont tous les deux respecté leurs engagements, établis respectivement à 1 500 et 10.

Les pays les plus en infraction sont la Pologne et la Hongrie, qui ont refusé toutes les deux d’accueillir. La Slovaquie, qui a contesté sans succès le programme de relocalisation devant la Cour européenne, n’a accepté que 16 des 902 demandeurs d’asile qui lui avaient été attribués et la République tchèque, seulement 12 sur 2 691.

L'engagement timoré de la France

La France a accueilli 3 948 personnes depuis la Grèce, et 330 depuis l’Italie. Cela ne représente que 22% de l’engagement initial. Si la France a été, avec l’Allemagne, l’un des premiers pays à accueillir des demandeurs d’asile depuis la Grèce, très peu de personnes ont été acceptés depuis l’Italie.

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L’accueil reste une obligation légale

Les États peuvent et doivent encore continuer de relocaliser les personnes en droit de l’être, comme ils en ont l’obligation.

Il ne s’agit pas d’apporter un soutien de façade aux réfugiés et aux demandeurs d’asile mais de respecter une obligation légale. Il faut que les pays de l’Union Européenne fassent un pas en avant et respectent les promesses qu’ils ont faites, sans quoi la Cour européenne risque d’être saisie et de leur infliger de lourdes sanctions.

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L'EUROPE DOIT SAUVER DES VIES !

Mourir ou retourner dans l’enfer libyen : tel est le « choix » que l’Europe laisse aux réfugiés et migrants. Interpellez le Gouvernement français pour lui demander de sauver des vies.