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Un réfugié rohingya portant un masque protecteur se trouve à l'extérieur de son domicile temporaire alors que de la nourriture gratuite est distribuée par People for Social Development en collaboration avec la police de Delhi, le 15e jour de l'emprisonnement national de 21 jours pour freiner la propagation du coronavirus, à Okhla en avril. 8, 2020 à New Delhi, Inde.
Un réfugié rohingya se trouve à l'extérieur de son domicile temporaire alors que de la nourriture gratuite est distribuée par People for Social Development en collaboration avec la police de Delhi, le 15e jour de l'emprisonnement national de 21 jours pour freiner la propagation du coronavirus, à Okhla en avril. 8, 2020 à New Delhi, Inde // Credit : Hindustan Times via Getty Images

Un réfugié rohingya se trouve à l'extérieur de son domicile temporaire alors que de la nourriture gratuite est distribuée par People for Social Development en collaboration avec la police de Delhi, le 15e jour de l'emprisonnement national de 21 jours pour freiner la propagation du coronavirus, à Okhla en avril. 8, 2020 à New Delhi, Inde // Credit : Hindustan Times via Getty Images

Personnes réfugiées et migrantes

Covid-19 : les réfugiés et les migrants confrontés à la famine

Livraisons d’eau et de denrées alimentaires entravées, incarcérations des personnes, renvois vers la guerre et les persécutions … Lors de la pandémie, certains gouvernements ont intensifié les discriminations et les atteintes aux droits, exposant ainsi les réfugiés et les migrants à la faim et à la maladie.

Dans plusieurs pays, des personnes réfugiées et migrantes sont confinées dans les camps insalubres dans des conditions indignes. En Bosnie, dans le camp de Vucjuk, les autorités locales ont délibérément coupé l’alimentation en eau pour réinstaller de force les habitants. La plupart vivent dans des situations économiques précaires et ont encore plus de difficultés à subvenir à leurs besoins du fait des confinements et des couvre-feux. En Jordanie, dans le camp de Zaatari, le confinement empêche complètement les gens de travailler : pas de nourriture et pas de revenus pour acheter les produits de première nécessité.

En avril 2020, les personnes installées dans des camps de fortune à Calais, en France, ne recevaient pas suffisamment de livraisons de nourriture et d’eau et ne pouvaient pas s’acheter ces denrées, même si elles avaient l’argent nécessaire.

Lire aussi : La pandémie pourrait nous apprendre la compassion envers les réfugiés

La détention inutile et dangereuse

De nombreux gouvernements continuent de placer inutilement en détention des demandeurs d’asile, les exposant au risque de contracter le Covid-19. Il n’y a pas suffisamment de tests ni d’équipements de protection pour le personnel et les personnes détenues.

Les personnes détenues dans les centres pour migrants en Australie ont supplié d’être libérées par crainte que des membres du personnel, qui n’ont pas d’équipements de protection, ne fassent entrer le virus à leur insu.

Renvoyés de force

Sous prétexte de lutte contre le Covid-19, d’autres gouvernements bafouent le droit international en renvoyant de force des personnes vers le danger. S’appuyant sur une politique opportuniste et hostile aux migrants, les États-Unis ont renvoyé 10 000 personnes deux heures après leur arrivée sur le sol américain, entre le 20 mars et le 8 avril. 2020

La Malaisie a refoulé un bateau transportant des Rohingyas en quête de sécurité. Le Bangladesh l’a finalement autorisé à accoster, mais trente passagers au moins seraient morts, l’embarcation ayant dérivé en mer pendant deux mois. Actuellement, des informations font état de centaines de personnes ayant besoin d’urgence d’opérations de recherche et de sauvetage.

Renvoyer des personnes dans des pays où l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles subissent des persécutions équivaut à un refoulement, ce qui est illégal au titre du droit international. Il n’existe pas de circonstances dans lesquelles le principe de non-refoulement ne s’applique pas.

Les gouvernements clament haut et fort que nous sommes tous ensemble face au virus. Ce sont des paroles vides de sens s’ils ne se mobilisent pas pour protéger les millions de personnes à travers le monde qui endurent cette pandémie loin de leurs foyers et des êtres qui leur sont chers.

Nos quatre recommandations clés

Faire face au virus implique d’en protéger tout le monde. Les gouvernements doivent :

1 - Fournir suffisamment de nourriture et d’eau, et dispenser des soins de santé adaptés aux personnes vivant dans les camps et placées en quarantaine ;

2 - Envisager la régularisation provisoire de tous les migrants, quel que soit leur statut au niveau des papiers, veiller à ce que les mesures de relance économique et les protections s’appliquent aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, et continuer d’autoriser la réinstallation lorsque cela est possible ;

3 - Permettre aux personnes bloquées dans les camps, les centres de détention pour migrants et les campements informels, d’être relogées dans des conditions dignes et salubres ; garantissant un accès adéquat aux soins de santé, à la nourriture et à l’eau. Les migrants détenus doivent être libérés lorsque leur droit à la santé ne peut être garanti en détention.

4 - Respecter le droit de demander l’asile et le principe de non-refoulement.

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