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URGENCE GAZA

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Des policiers anti-émeute lors d'une manifestation suite à la mort de George Floyd, le 30 mai 2020 à Minneapolis, États-Unis / ©Brett Carlsen - Getty Images
Liberté d'expression

Matraques : quelles utilisations par la police ?

Les matraques sont l’une des armes les plus courantes de l’arsenal d’équipements dont dispose les forces de l’ordre. Entrant dans la catégorie des armes « à létalité réduite », elles font partie de la famille des « armes de frappes ». Décryptage de cette arme qui, derrière ses faux airs de banalité, est souvent utilisée de façon abusive.

Quelle utilisation des matraques ?

Les matraques de police sont initialement faites pour infliger une douleur par choc. Les coups portés peuvent causer des blessures légères mais en aucun cas elles ne sont censées entraîner des blessures graves. Comme il s'agit d'équipements largement utilisés par les forces de police, ils font partie des armes les plus souvent utilisées de façon abusive, en particulier dans le contexte de la répression de manifestations. C'est ce que révèlent nos recherches.

Les armes dites « à impact cinétique manuelles » des forces de l’ordre, matraques et bâtons, peuvent causer de graves blessures et même la mort quand elles sont utilisés de façon inappropriée.

Infliger des coups de matraque à une personne qui est pourtant maîtrisée est disproportionné. Cela signifie que les coups ont été administrés à titre punitif, ce qui constitue une forme de torture ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il s’agit bien là d’une violation des droits humains. 

Que dit la loi ?

Aux termes des Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois, la police ne peut utiliser la force que dans un but légitime d’application des lois. Comme pour les autres équipements utilisés pour recourir à la force, les matraques ne doivent en aucun cas être utilisées pour infliger un châtiment. Ces règles s’appliquent également dans le contexte du maintien de l’ordre lors de rassemblements publics.

Exemples d’utilisation abusive

Dans une des enquêtes d'Amnesty International intitulée "Force brutale. Enquête sur l’utilisation abusive des matraques de police", nos équipes ont documenté 188 utilisations abusives des matraques par les forces de police dans 35 pays. Nos équipes ont basé leurs analyses sur 500 vidéos enregistrées pendant des manifestations entre 2011 et 2021 - les photos et vidéos analysées par nos équipes sont disponibles en libre accès

188incidents documentés
35pays concernés
500vidéos analysées

France, Colombie, Inde ou encore Myanmar : les vidéos que nous avons analysé montrent des responsables de l’application des lois utiliser des matraques et des armes similaires, pour frapper des personnes pourtant déjà maîtrisées, porter des coups dangereux et non justifiés à la tête, ou pratiquer des prises d’étranglement.  Ces ressources authentifiées prouvent que des responsables de l’application des lois transgressent régulièrement le droit international en attaquant des manifestants qui pourtant, ne représentent aucune menace de violence.

Au Bélarus, on voit dans une vidéo un policier antiémeute, frapper un manifestant derrière les jambes alors qu’il n’opposait aucune résistance à son arrestation. Pendant qu’il est maintenu par un policier, le manifestant est frappé derrière la tête à coups de matraque et frappé à coups de poing au visage et à l’estomac.

Agir

Pour un contrôle des armes à létalité réduite en manifestation !

Au vu de la dangerosité des armes à létalité réduite, nous avons besoin, sans attendre, d’un traité mondial fort et juridiquement contraignant qui régirait leur commerce.