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Mohammad Mahdi Karami, 22 ans, parle dans une salle d'audience avant d'être exécuté par pendaison, à Téhéran, en Iran, le 20 décembre 2022 / image obtenue à partir d'une vidéo de WANA (West Asia News Agency) / via Reuters

Mohammad Mahdi Karami, 22 ans, parle dans une salle d'audience avant d'être exécuté par pendaison, à Téhéran, en Iran, le 20 décembre 2022 / image obtenue à partir d'une vidéo de WANA (West Asia News Agency) / via Reuters

Peine de mort et torture

Iran : la peine de mort pour étouffer le soulèvement  

Quatre manifestants ont déjà été exécutés en Iran. Plusieurs personnes risquent de subir le même sort d’un jour à l’autre.

Saper le soulèvement : voici l’objectif des autorités iraniennes en condamnant à mort des manifestants. Les exécutions en lien avec le soulèvement ont démarré le 8 décembre. Mohsen Shekari est le premier manifestant à avoir été exécuté. Cinq jours plus tard, Majidreza Rahnavard a été exécuté sur une place publique à Machhad. Début janvier, les exécutions se sont poursuivies. Mohammad Mahdi Karami, 22 ans et Seyed Mohammad Hosseini, 39 ans ont été exécutés. L’horreur absolue. Tous ont été condamnés suite à des procès iniques et expéditifs.

La peine de mort est l’arme de plus utilisée par les autorités iraniennes dans sa répression sanglante. Depuis le début du soulèvement, déclenché par la mort en détention de Mahsa Amini le 16 septembre, on compte plus de 300 morts dans le pays, dont 41 enfants, et des milliers d’arrestations. Mais le bilan humain pourrait être bien plus élevé.

« Ce sont des jeunes qui sont tués, c’est effrayant. »

Pour instiller la peur auprès de la population, les autorités ont accéléré les procédures de condamnations à mort afin d’exécuter plus rapidement. 

L’État iranien est engagé dans une politique de terreur que l’on retrouve dans la rue et dans les tribunaux.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International  

Les autorités iraniennes se servent de la peine de mort comme d’un outil de répression politique dans le but de mettre fin au soulèvement populaire et d’instiller la peur parmi la population qui ose encore descendre dans la rue pour demander, simplement, plus de libertés.

Plusieurs personnes risquent d'être exécutées dans les jours à venir, mobilisons-nous !

Les Iraniens qui se trouvent aujourd’hui dans le couloir de la mort sont pour la plupart âgés de moins de 30 ans : « Ce sont des jeunes qui sont tués, ce sont des enfants. C’est effrayant. C’est tout une génération que l’Etat est en train de détruire » a réagi Agnès Callamard, notre secrétaire générale. La société civile et les Etats doivent faire ce qui est dans leur pouvoir pour se tenir aux côtés de ces manifestants et pour exercer une forte pression sur les autorités iraniennes afin de faire cesser les exécutions et d’annuler les peines de mort.

Les visages d'Iraniens qui risquent d'être exécutés dans les jours à venir. Ils s'appellent Saman Seydi (Yasin), Mahan Sadrat Madani, Mohammad Ghobadlou, Sahand Nourmohammad-Zadeh, Manouchehr Mehman Navaz, Mohammad Boroughani, Hamid Ghare-Hasanlou, Hossein Mohammadi, Abolfazl Mehri Hossein Hajilou, Saeed Shirazi, Hajar Hamidi, Akbar GhafariSaeed Shirazi, Mohsen Rezazadeh Gharagholou, Toomaj Salehi, Amir Nasr Azadani, Saleh Mirhashemi, Saeed Yaghoubi, Ebrahim Rigi, Farzad et Farhad Tahazadeh, Karwan Shahiparvaneh, Reza Eslamdoost et Shahram Marouf.

La peine de mort en Iran  

Recourir à la peine de mort n’est pas nouveau dans le pays des Mollahs. L’Iran est le deuxième pays qui la pratique le plus, après la Chine. En 2021, l'Iran a mené au moins 314 exécutions (un total qui n’avait jamais aussi élevé depuis 2017).  

Lire aussi : La peine de mort dans le monde en 2021

Depuis 1977, notre organisation se bat pour l’abolition universelle de la peine de mort.

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Dossier : Le droit de manifester en péril dans le monde

Ne les abandonnons pas

« Il faut envoyer un message très clair aux dirigeants iraniens et aux acteurs iraniens qui tuent. Le moment viendra où ils devront rendre des comptes. », a déclaré Agnès Callamard, notre secrétaire générale. Plus d'un million de personnes ont signé notre pétition adressée aux États membres du Conseil des droits de l'homme de l’ONU pour demander l’ouverture d'un mécanisme indépendant d’enquête sur les crimes commis en Iran.

Résultat : le 24 novembre 2022, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a créé une mission chargée d’enquêter sur les violations des droits humains liées aux manifestations en Iran. Une décision forte qui doit ouvrir la voie à de futures poursuites . Nous espérons que cette mission sera à la hauteur des enjeux.

Cent parlementaires français ont parrainé des manifestants condamnés à mort pour « visibiliser le sort macabre » des Iraniens condamnés à mort. Chaque action est bénéfique pour obtenir un réel sursaut de la communauté internationale afin que cessent les exécutions.  

Plusieurs personnalités publiques, acteurs, sportifs, artistes, journalistes, etc. se sont mobilisés en Iran et partout dans le monde pour dénoncer la répression sanglante. 

Nous sommes aux côtés de ces Iraniens qui à tout moment, risquent d’être exécutés. Nous sommes aux côtés de toute la population iranienne, qui, malgré la terreur instillée par les autorités et au péril de leur vie, reste debout. Ne les abandonnons pas. À votre échelle, vous pouvez aussi agir. 

Agir

Plusieurs personnes risquent d'être exécutées

Le niveau de répression est tel en Iran que nous nous devons de porter la voix de la population iranienne. Nous vous proposons trois actions simples pour vous mobiliser pour les personnes qui risquent, dans les jours à venir, d'être exécutées.

Plus nous serons nombreux et nombreuses à relayer ce qu'il se passe en Iran, plus la communauté internationale s’emparera du sujet.

Iran : la peine de mort pour saper le soulèvement - Amnesty International France