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Une manifestante chante un slogan pendant un rassemblement contre le gouvernement en place au Liban ©REUTERS/Andres Martinez Casares

Une manifestante chante un slogan pendant un rassemblement contre le gouvernement en place au Liban ©REUTERS/Andres Martinez Casares

Une manifestante chante un slogan pendant un rassemblement contre le gouvernement en place au Liban ©REUTERS/Andres Martinez Casares

Monde : le droit de manifester en péril

De la Russie à l'Iran, en passant par la France, le Sénégal, la Chine ou à l’Algérie, le constat est le même : le droit de manifester est menacé.

La Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention européenne des droits de l’homme, la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne : tous les textes de protection des droits humains reconnaissent le droit de manifester pacifiquement et son importance pour la liberté d’expression. Pourtant, aujourd’hui, dans de nombreux pays, le droit de manifester est entravé et menacé.

En Russie et à Hong-Kong, des manifestations sont interdites. En France, des lois permettent des arrestations abusives de manifestants. En Colombie et au Sénégal, la police tire à balles réelles sur des manifestants.

MANIFESTER, UN DROIT MENACÉ

Aujourd’hui, le droit de manifester est menacé. Face à l’urgence, notre organisation a décidé de lancer une campagne mondiale pour défendre le droit de manifester.

DIABOLISATION DES MANIFESTANTES ET MANIFESTANTS

Dans le monde entier, des États présentent les manifestations comme un risque pour l’ordre public. Ils stigmatisent les manifestantes et les manifestants en les qualifiant de « fauteurs de troubles », d’« émeutiers », voire de « terroristes ». En les décrivant ainsi, les autorités cherchent à justifier l'adoption de lois qui restreignent de manière illégitime le droit de manifester et qui sont parfois utilisées pour réprimer la dissidence.

Par exemple à Hong Kong, la loi relative à la sécurité nationale contient une définition tellement large de la « sécurité nationale » qu'elle est utilisée arbitrairement pour restreindre les manifestations. En Inde, la loi relative à la prévention des activités illégales, qui vise à lutter contre le terrorisme, et l’infraction de « sédition » ont quant à elles été employées à plusieurs reprises contre des manifestants pacifiques, des journalistes et des défenseurs des droits humains.

MILITARISATION DU MAINTIEN DE L’ORDRE

Et si certains États ont recours depuis longtemps à des moyens agressifs pour maintenir l’ordre lors des manifestations, ces dernières années, l'arsenal déployé par les organes de sécurité s'est renforcé.

Les forces de l'ordre utilisent couramment et de manière abusive des armes dites « à létalité réduite », dont font partie les matraques, le gaz poivre, le gaz lacrymogène, les grenades assourdissantes, les canons à eau et les balles en caoutchouc.

Depuis le début des années 2000, certains États vont même plus loin en ayant recours aux forces armées et à du matériel militaire. Ainsi, dans certains pays, comme au Chili ou en France, les forces de sécurité, en tenue antiémeute complète, sont régulièrement appuyées par des véhicules blindés, des hélicoptères de type militaire et des drones de surveillance, et équipées de fusils d’assaut et de pistolets, de grenades assourdissantes et de canons sonores.

Lors du soulèvement de grande ampleur qui a suivi le coup d’État de 2021 au Myanmar, l’armée a eu recours illégalement à la force meurtrière contre des manifestants pacifiques. Plus de 2 000 personnes ont été tuées, selon les observateurs, et plus de 13 000 ont été arrêtées depuis que l’armée a pris le pouvoir.

INÉGALITÉS ET DISCRIMINATION

Les personnes victimes d’inégalités et de discrimination, que celles-ci soient fondées sur la race, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la religion, l’âge, la situation au regard du handicap, la profession, le statut social, la situation économique ou le statut migratoire, sont les plus touchées par les restrictions qui entravent leur droit de manifester et sont plus sévèrement réprimées.

Dans plusieurs pays, notamment au Soudan, en Colombie et au Bélarus, des femmes ont été agressées sexuellement pour avoir participé à des manifestations. Tandis qu'en Turquie, par exemple, les marches des fiertés sont interdites depuis des années.

Dans notre dossier, suivez, pays par pays, la situation du droit de manifester dans le monde.

Une carte interactive recense les violences contre les manifestants dans le monde 

Nos équipes ont réuni dans une carte interactive le travail de nos chercheuses et chercheurs qui ont identifié des entraves au droit de manifester partout dans le monde.

Une carte qui donne à voir la nette augmentation de la répression des Etats envers les manifestants. Elle indique les pays où les manifestants sont victimes d’abus et le type de menaces auxquelles ils sont confrontés. Elle détaille également la législation en vigueur concernant les manifestations, les publications des Nations unies et explique comment les gens peuvent agir.

Carte à visualiser ici

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MANIFESTEZ-VOUS !

En rejoignant la campagne "Manifestez-vous" vous recevrez des informations sur l’état du droit de manifester dans le monde et en France, des propositions d’actions pour le défendre, et vous pourrez suivre nos avancées et les victoires obtenues ensemble. Rejoignez-nous : manifestez-vous ! 

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