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URGENCE GAZA

 Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles

Alaa Abdel Fattah (au centre) embrasse sa mère, l'écrivaine Laila Soueif (à gauche), et sa sœur Sanaa Seif (à droite), chez lui après sa libération au Caire, le 23 septembre 2025. © Mohamed EL-RAAI / AFP

Egypte : Alaa Abdel Fattah est enfin libre !  

Alaa Abdel Fattah, prisonnier d’opinion depuis 2019 en Egypte, a enfin été libéré de prison. Après avoir été détenu six ans sur la base de fausses accusations, il a été gracié par le président égyptien. 

Alaa Abdel Fattah est un militant, auteur et développeur qui a participé activement à la révolution égyptienne de 2011. Pour ses activités militantes pacifiques et ses critiques à l’égard du gouvernement, il aura passé la majeure partie de ces dix dernières années en prison.  

Il est à nouveau arrêté le 29 septembre 2019 alors que les manifestations sont durement réprimées en Egypte. Il est condamné en décembre 2021 à cinq ans de prison par une cour de sûreté de l’État sur la base d’accusations fallacieuses de « diffusion de fausses informations » liées à une publication sur les réseaux sociaux. Sa liberté d’expression a totalement été bafouée par le régime.  

Emprisonné simplement pour avoir exprimé ses convictions, notre mouvement lui a attribué le statut de prisonnier d’opinion. De nombreux·ses citoyen·nes se sont mobilisé·es à nos côtés dans une vaste campagne internationale pour le défendre et exiger sa libération.   

Ce que nous demandons pour les prisonniers d’opinion : 

  • La libération immédiate et sans condition des prisonniers d'opinion du monde entier 

  • L'abrogation de toutes les lois prévoyant des sanctions contre les personnes qui s'expriment haut et fort ou mènent une action de protestation non violente 

Durant son incarcération, il a été confronté à des conditions inhumaines. Il a été privé de son droit à consulter un avocat, n'a pas été autorisé à bénéficier de visites consulaires, ni de sortir à l’air libre et de s’exposer au soleil. Sa famille a fait part de graves inquiétudes concernant son état de santé, en particulier lorsqu’il a mené une grève de la faim prolongée afin de protester contre sa détention. 

Bien qu’il ait officiellement fini de purger sa peine de cinq ans de prison le 29 septembre 2024, les autorités égyptiennes ont continué à le détenir arbitrairement, affirmant qu’il serait libéré en janvier 2027. Cette décision a été prise en violation des normes juridiques internationales et du droit égyptien. 

Le président Abdel Fattah al-Sissi a finalement accordé le 22 septembre 2025 la grâce présidentielle à Alaa Abdel Fattah ainsi qu’à cinq autres prisonniers. Cette mesure met fin à une grave injustice et témoigne des efforts inlassables déployés par sa famille et ses avocats, notamment par sa courageuse mère, Laila Soueif, et par des militant·es du monde entier qui ont réclamé sans relâche sa libération ces six dernières années. 

Cette mesure met fin à une grave injustice et témoigne des efforts inlassables déployés par sa famille et ses avocats, notamment par sa courageuse mère, Laila Soueif, et par des militant·e·s du monde entier qui ont réclamé sans relâche sa libération ces six dernières années.

Erika Guevara Rosas, Amnesty International 

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