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Zahra Sedighi-Hamadani, défenseure des droits des personnes LGBTI, nous n'avons pas de photos d'Elham © Private

Zahra Sedighi-Hamadani, défenseure des droits des personnes LGBTI, nous n'avons pas de photos d'Elham © Private

Peine de mort et torture

LGBTI : deux femmes condamnées à mort en Iran 

La répression des autorités iraniennes s’est révélée aux yeux du monde ces dernières semaines. Une répression loin d’être nouvelle. Deux femmes ont été condamnées à mort en Iran en juillet 2022. Voici leur histoire.

06 janvier 2023

Annulation de la condamnation à mort de Sareh et Elham

Nous avons appris qu'à la fin du mois de décembre 2022, la Cour suprême a annulé la condamnation et la peine de mort de la défenseuse iranienne des droits LGBTI Zahra Sedighi-Hamadani (Sareh) et d'Elham Choubdar, pour "corruption sur terre". La Cour suprême a renvoyé leurs affaires devant une juridiction inférieure pour un nouveau procès. La mobilisation continue.

En Iran, les personnes qui défendent les droits humains ont la vie dure. Quand leur voix résonne trop fort, elles sont systématiquement réprimées, enfermées et parfois même tuées par les forces de sécurité iraniennes.  

Zahra Sedighi-Hamadani et Elham Choubdar en ont fait les frais.  

Condamnées pour « corruption sur terre » 

Elham Choubdar et Zahra Sedighi-Hamadani sont deux femmes de 24 et 31 ans.  

Nous avons appris, début septembre 2022,  qu’elles ont été condamnées à mort pour « corruption sur terre » en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur orientation de genre réelles ou supposées et de leur soutien sur les réseaux sociaux aux personnes LGBTI. Des motifs totalement discriminatoires dénoncés par Elham et Zahra qui ont fait appel de la sentence devant la Cour suprême.

Aidez-nous à stopper l'exécution de Zahra et Elham !  

Les autorités iraniennes préparaient le terrain pour condamner ces deux femmes depuis plusieurs mois déjà. Le 18 juillet 2022, des médias d’État affiliés aux pasdaran (gardiens de la révolution) avaient diffusé une vidéo homophobe décrivant Zahra Sedighi-Hamadani comme une « criminelle » pour avoir publié en ligne des contenus « faisant la promotion de l’homosexualité » et « remettant en cause la condamnation des relations sexuelles interdites (namashrou) ». Cette vidéo de propagande portait également des accusations infondées de participation à des « jeux d’argent » et au « trafic de femmes et de filles de l’Iran vers Arbil [Irak] », dans le but de la diaboliser. Une entreprise d’intimidation flagrante.  

Après son arrestation, Zahra Sedighi-Hamadani a été soumise à une disparition forcée pendant 53 jours. Elle a subi des interrogatoires abusifs sans pouvoir s’entretenir avec un avocat, des placements prolongés à l'isolement, accompagnés d’insultes homophobes, de menaces de mort et de menaces de retrait de la garde de ses enfants. Elham Choubdar a également subi des pressions pour la pousser aux « aveux ». Ces agissements enfreignent le droit à l’équité des procès et sont contraires à l’interdiction absolue de la torture et des autres mauvais traitements. 

L’Iran : deuxième plus grand bourreau au monde 

En 2021, L’Iran a exécuté au moins 314 personnes (contre 246 en 2020).

En 2021, L’Iran a exécuté au moins 314 personnes (contre 246 en 2020), ce qui représente pour ce pays le chiffre le plus élevé depuis 2017, alors que le nombre d’exécutions était depuis cette date en constante diminution. Trois personnes ont été exécutées pour des crimes commis alors qu'elles avaient moins de 18 ans. 

Depuis le début de l’année 2022, les autorités se livrent à une frénésie d’exécutions. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2022, au moins 251 personnes ont été tuées par les autorités iraniennes. En toute impunité et parfois sans que les victimes n’aient eu accès à un procès équitable. 

Lire aussi : En Iran, les manifestations depuis la mort de Mahsa Amini sont violemment réprimées  

La communauté internationale doit réagir pour dénoncer ces situations d’injustice. Vous aussi, à votre échelle, vous pouvez vous mobiliser pour Zahra et Elham !