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Des manifestants protestent contre les violences des forces de sécurité depuis le coup d'Etat militaire, à Moywa, Myanmar, le 28 mars 2021 / ©source anonyme via Facebook - AFP

Des manifestants protestent contre les violences des forces de sécurité depuis le coup d'Etat militaire, à Moywa, Myanmar, le 28 mars 2021 / ©source anonyme via Facebook - AFP

Liberté d'expression

Myanmar: le week-end le plus meurtrier depuis le coup d’État

Samedi 27 mars 2021, près de 100 personnes ont été tuées au Myanmar pendant les manifestations réprimées par les forces de sécurité. Il s’agit de la journée la plus sanglante depuis le coup d’État militaire. 

Deux mois après le coup d’État au Myanmar, la répression contre les manifestants se poursuit et se montre de plus en plus brutale. Parmi les victimes, un enfant de 5 ans dont les médias indiquent qu’il a été tué par l’armée. On compte aujourd’hui plus de 400 victimes depuis le début des manifestations.

Derrière ce terrible bilan, ce sont plus de 50 millions d’habitants qui sont tenus en otage, soumis à des arrestations arbitraires, à une surveillance généralisée et qui vivent dans la peur d’être tués ou torturés.

La communauté internationale doit réagir de façon urgente.

Lire aussi: Coup d'État militaire au Myanmar, Aung San Suu Kyi et d'autres personnalités arrêtées

Journée noire

Le 27 mars, comme chaque année, c’était la Journée des forces armées au Myanmar. À cette occasion, la junte militaire a organisé un important défilé dans la capitale, à Naypyidaw. Au même moment, les manifestations étaient réprimées dans le sang. 

La Chine et la Russie, avec d’autres nations, ont participé aux événements de la Journée des forces armées. Ces mêmes États, en évitant maintes fois à l’armée de rendre des comptes, lui donnent les moyens de perpétrer des massacres. 

Le refus de certains États membres du Conseil de sécurité de l’ONU de condamner la violente répression au Myanmar est inacceptable. 

Lire aussi: "tirer pour tuer" telle est la stratégie des militaires

Mépris de l'armée VIS-à-VIS DES PRESSIONS INTERNATIONALES

Cette terrible répression montre, une nouvelle fois, que les généraux n’ont que faire de la pression internationale, qui est insuffisante pour les empêcher de commettre ces crimes : la répression est de plus en plus sanglante. Il y a urgence. Le coût de l’inaction internationale se compte en nombre de morts.  

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit saisir la Cour pénale internationale et imposer un embargo complet sur les armes au Myanmar. Rappelons que des armes turques, franco-italiennes et nord-coréennes ont été utilisées pour réprimer les manifestants.

Lire aussi: Des armes de guerre utilisées contre les manifestants au Myanmar

En outre, le Conseil de sécurité doit infliger des sanctions financières ciblées contre les hauts gradés de l’armée, responsables de crimes atroces contre diverses minorités ethniques à travers le pays, dont les Rohingya

INTENSIFICATION DU CONFLIT AVEC DES GROUPES ARMéS  

Dans certaines régions du Myanmar, le conflit entre les militaires et les groupes armés s’intensifie. Nous sommes très inquiets des risques d’embrasement du conflit et des atrocités massives qu’il engendrerait.

Un déplacement massif de la population pourrait s’ajouter aux quelques 300 000 personnes qui ont déjà fui leur ville. 

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