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Elżbieta Podleśna, Joanna Gzyra-Iskandar et Anna Prus © Grzegorz Żukowski

Elżbieta Podleśna, Joanna Gzyra-Iskandar et Anna Prus © Grzegorz Żukowski

Discriminations

Droits des personnes LGBTI+ : trois militantes dans le viseur des autorités en Pologne 

Leur lutte est devenue emblématique en Pologne. Depuis 2019, Elżbieta Podlezna, Anna Prus et Joanna Gzyra-Iskandar, sont poursuivies en justice pour leurs actions pacifiques de défense des droits des personnes LGBTI+ dans le pays. Elles ont été acquittées deux fois mais le procureur a fait appel et l'acharnement judiciaire se poursuit.

Le soulagement aura été de courte durée. Après leur relaxe en janvier 2022, le procureur général a fait appel, renvoyant Elżbieta, Anna et Joanna en justice. Symbole de l’acharnement judiciaire des autorités polonaises, leur affaire se poursuit devant une juridiction supérieure : la Cour de cassation.  

Qui sont Elżbieta, Anna et Joanna ? 

Ce sont trois militantes qui défendent publiquement les droits humains en Pologne et notamment les droits des personnes LGBTI+. Elles luttent contre la haine et la discrimination depuis de nombreuses années, ainsi que pour une Pologne plus juste et plus égalitaire. 

Que leur reprochent les autorités polonaises? 

En avril 2019, elles avaient distribué des affiches montrant la Vierge Marie auréolée des couleurs de l’arc-en-ciel. Un acte pacifique pour protester contre l’action discriminante d’une église locale contre la communauté LGBTI+ : une boîte mise à disposition pour déposer des papiers exprimant les péchés “LGBTI”. Joachim Brudziński, alors ministre de l’intérieur, avait dénoncé un acte de « barbarie culturelle » de la part des militantes.  

➡️En mars 2021, Elżbieta, Anna et Joanna ont été acquittées des charges d’« outrage aux convictions religieuses ». Les autorités ont alors fait appel de la décision. 

➡️En janvier 2022, Elżbieta, Anna et Joanna ont été de nouveau relaxées à l’issue d’un procès de plusieurs mois. Le procureur a fait appel de cette deuxième relaxe.  

Que risquent ces trois femmes aujourd’hui ? 

Depuis l’appel des autorités polonaises, Elżbieta, Anna et Joanna attendent la décision de la Cour de cassation. Elles encourent toujours jusqu’à deux ans de prison, simplement pour avoir défendu les droits des personnes LGBTI+ dans un climat de haine et de discrimination en Pologne.  

Cette nouvelle procédure d’appel contre les trois militantes montre la détermination des autorités polonaises à utiliser le système judiciaire pour harceler celles et ceux qui défendent les droits des personnes LGBTI+ dans le pays. 

Un manifestant tient une affiche de la Vierge Marie noire de Czestochowa – vénérée par les chrétiens catholiques et orthodoxes –  auréolée des couleurs du drapeau LGBTI+, en signe de soutien avec Elżbieta, Anna et Joanna, Varsovie, mai 2019. © REUTERS/Kacper Pempel

Une mobilisation internationale pour soutenir Elzbieta, Joanna et Anna 

Détenir, créer ou distribuer des affiches comme celles que les 3 activistes ont produites n’est pas une infraction ; cela relève de la liberté d’expression, qui est un droit humain fondamental. C’est ce qu’ont revendiqué haut et fort les centaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées à nos côtés pour défendre Elżbieta, Anna et Joanna. 270 000 personnes ont signé notre pétition pour exhorter le procureur général de Pologne à abandonner les charges totalement infondées retenues contre elles.  

Cette solidarité a donné à Elżbieta, Anna et Joanna la force de continuer à lutter pour leurs droits. 

Au cours du procès, nous avons reçu beaucoup de soutien de la part des personnes LGBTI+. C'était extraordinaire. Je me souviens avoir été assise pendant 8 heures lors du premier procès et pendant tout ce temps, en hiver, des gens se tenaient devant le tribunal en chantant et en criant qu'ils étaient venus pour nous.

Joanna Gzyra-Iskandar 

Harcèlement et intimidations : le quotidien des défenseur·e·s des droits des personnes LGBTI+ en Pologne 

À l’instar d’Elżbieta, Anna et Joanna, les défenseur·e·s des droits des personnes LGBTI+ sont harcelé.es et intimidé.es par les autorités polonaises au quotidien.  

En ayant recours à l’appareil de l’État dans son ensemble, et notamment au système judiciaire, les autorités tentent de les dissuader de continuer à militer et à dénoncer les discriminations contre les personnes LGBTI+. 

Dans notre enquête “Ils nous traitent comme des criminels”, nous avons constaté une restriction inquiétante de l’espace d’expression des personnes LGBTI+ et de leurs allié·es. Les autorités n’ont cessé d’ajouter des démarches administratives, des interdictions « préventives » et des restrictions supplémentaires pour rendre de plus en plus compliqué l’organisation de marches des fiertés. Lorsque ces marches ont eu lieu, elles  n’ont parfois pas disposé d’une protection policière suffisante pour protéger les manifestant.es de certains groupes violents. Lors de certaines marches, c’est la police elle-même qui a réprimé les manifestant.es pacifiques. 

Agir

Stop au harcèlement des personnes LGBTI+ et de leurs allié·es en Pologne !  

Signez notre pétition pour demander aux autorités polonaises de protéger les défenseur·es des droits des personnes LGBTI+. Les droits de toutes les personnes doivent être respectés quelles que soient leur identité de genre ou leur orientation sexuelle.

Droits des personnes LGBTI+ : 3 militantes dans le viseur des autorités en Pologne - Amnesty International France