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Zalasht et ses enfants, nous parlent de sa première arrivée dans un camp. © Richard Burton

Zalasht et ses enfants, nous parlent de sa première arrivée dans un camp. © Richard Burton

Personnes réfugiées et migrantes

Réfugiés : des familles déchirées

Enfants privés d’éducation, famille déchirée, conditions précaires… C’est l’histoire de Zalasht, Salwa, ou encore Emad.

Les familles des réfugiés ne doivent plus être déchirées. #IWelcome

Zalasht nous parle de sa première arrivée dans un camp : «J’avais tellement peur. Nous ne savions pas où ils nous conduisaient. On nous a dit que les conditions étaient meilleures qu’au [port du Pirée], mais ce n’était pas vrai. Au début, il n’y avait qu’un WC pour 500 personnes et nous n’avons pas pu nous doucher pendant un mois. »

Zalasht ne sait pas quoi faire. L’idée de passer un autre hiver dans ce camp l’inquiète : « Cet endroit est plein de serpents, nous n’avons pas de vêtements et quand il pleut, l’eau s’infiltre dans la tente. La nuit, il fait très noir. Nous n’avons qu’une lampe torche que nous partageons tous les cinq. Si je dois accompagner l’un de mes enfants aux toilettes, les autres restent dans le noir complet. »

Elle s’inquiète également pour ses filles. À Kaboul, elle accompagnait les filles à l’école car c’était dangereux pour elles. Mais, « maintenant que nous sommes en Europe, elles ne peuvent même pas aller à l’école » dit-elle. Les réfugiés comme Zalasht et sa famille ne doivent plus vivre dans de conditions inhumaines en Grèce.

Lire aussi : après la traversée, des espoirs au point mort

Salwa : « cet endroit n'est pas pour les êtres humains »

« J’ai fui une guerre pour trouver une nouvelle guerre ici »nous confie Salwa. © Richard Burton

Elle habite avec sa famille dans une tente dans le camp de Softex en Grèce. Elle a très peur la nuit à cause des altercations qui ont lieu dans le camp. Salwa et sa famille font partie des 48 000 réfugiés qui sont bloqués en Grèce. La plupart de ces personnes peinent à survivre dans des conditions terribles des camps gérés par l’Etat.

1800 personnes, dont 500 enfants vivent dans des conditions terribles dans le camp de Softex, où Salwa et sa famille sont logées. Les barbelés qui divisent les différentes sections du camp donnent le sentiment d’être en prison. Les femmes vivent dans le peur de subir une agression.

« Je ne voulais pas quitter la Syrie, mais notre maison a été détruite … Mon mari est très malade et a besoin d’une opération, mais il ne peut pas se faire soigner ici ». Le mari de Salwa ne peut pas marcher à cause d’une hernie discale. Ils espèrent pouvoir rejoindre leur fils de 14 ans qui a réussi à se rendre en Allemagne.

Salwa s’inquiète pour ses enfants qui ne peuvent pas aller à l’école.

Emad : « vivre 6 mois dans une tente c'est assez »

Emad a déjà passé plus de 6 mois dans une tente dans des camps pour réfugiés © Richard Burton

A 6 km du village de Kilahori en Grèce, Emad vit dans un nouveau camp.

« Vivre dans une tente pour six mois, au début à Idomeni et maintenant à Sinatex, c’est assez ».

Le camp de Sinatex est un nouveau camp de réfugiés en Grèce. « Personne en Grèce connaît notre camp ; il y a une seule association présente dans le camp, pourquoi les bénévoles ne sont pas autorisé à venir ? (...) Je veux quitter la Grèce, je veux revoir mes frères. Ils me manquent tellement. Les jours où nous étions en sécurité dans mon pays me manquent. »