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Réfugiés à Idomeni
En 2016, des Réfugiés à Idomeni dans des conditions terribles © Fotis Filippou /AI

En 2016, des Réfugiés à Idomeni dans des conditions terribles © Fotis Filippou /AI

Personnes réfugiées et migrantes

Demandeurs d’asile en Grèce : l’hiver approche

Depuis 1 an et demi, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants restent bloqués dans des conditions épouvantables sur les îles grecques.

Depuis l'application de la déclaration Union européenne (UE)-Turquie en mars 2016, les îles grecques de Lesbos, Chios, Samos, Kos et Leros se sont transformées en lieux d'enfermement pour une durée indéterminée. Des milliers de personnes sont pris au piège de conditions déplorables, et beaucoup n'ont pas accès à des procédures d'asile appropriées en Grèce.

Des milliers de personnes, dont de très jeunes enfants, des femmes seules ou enceintes, ainsi que des personnes souffrant de handicaps physiques, sont prises au piège dans des conditions effroyables à l'approche de l'hiver. Contraindre des demandeurs d'asile à vivre dans des conditions qui violent leurs droits et nuisent à leur bien-être, leur santé et leur dignité, ne saurait être justifié par la mise en œuvre de l'accord UE-Turquie.

Lire aussi : Accord UE-Turquie, la honte de l’Europe

Des personnes dans l’espoir de trouver une protection

Alors que les centres d'accueil et d'identification – appelés « hotspots » -sont déjà surpeuplés, près de 100 nouvelles personnes, arrivent chaque jour sur les îles, parmi eux un nombre important de femme et d’enfants.

Pourtant, ces arrivées actuelles restent relativement limitées et la Grèce et l'UE en général devraient pouvoir les gérer.

Des solutions trop timides à une situation critique

La situation est particulièrement critique à Samos et Lesbos, où au total plus de 8 300 demandeurs d'asile et migrants vivent dans des centres d'accueil et d'identification – appelés « hotspots » conçus pour en accueillir 3 000.

Nous considérons l’annonce concernant le transfert de 2 000 demandeurs d'asile depuis les deux îles vers le continent grec au cours des prochaines semaines comme étant une démarche positive. Cependant, elle n’apporte pas de réponse durable aux problèmes systémiques qui ont engendré cette situation d'urgence – à savoir la politique visant à contenir les réfugiés et les migrants.

Avec l’approche d’un troisième hiver, il faut des solutions durables

Cela fera bien trois hivers qu’un nombre important de personnes arrivent sur les îles pour chercher un lieu sûr. Il est évident que les autorités grecques ne peuvent pas répondre aux besoins élémentaires ni protéger les droits des demandeurs d'asile tant qu'ils restent sur les îles.

La mise en œuvre de la déclaration UE-Turquie a été invoquée par des dirigeants grecs et européens pour justifier leur politique. Toutefois, forcer les demandeurs d'asile à vivre dans des conditions qui violent leurs droits et nuisent à leur bien-être, leur santé et leur dignité, est injustifiable.

Lire aussi : État d’urgence en Turquie, menaces sur les réfugiés

Nous avons demandé, avec d’autres associations, au Premier ministre Alexis Tsipras de protéger les droits fondamentaux des demandeurs d'asile bloqués sur les îles et de mettre fin à la politique actuelle. Il faut transférer les demandeurs d'asile sur le continent afin de leur fournir un logement adéquat et des services appropriés répondant à leurs besoins, et faire en sorte qu’ils bénéficient d’une procédure d'asile équitable.

L'accord UE-Turquie ne doit plus servir de prétexte pour abandonner les demandeurs d'asile sur ces îles dans des conditions inhumaines. Ils ne devraient pas être contraints de subir un autre hiver dans des tentes non chauffées et sans services adéquats.

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