Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
Calais naufrage Photo prise le 24 novembre 2021/REUTERS/Gonzalo Fuentes Un groupe de plus de 40 migrants avec des enfants monte à bord d'un canot pneumatique alors qu'ils quittent les côtes du nord de la France pour traverser la Manche, près de Wimereux, France.
Un groupe de plus de 40 migrants avec des enfants monte à bord d'un canot pneumatique alors qu'ils quittent les côtes du nord de la France pour traverser la Manche, près de Wimereux, France. Photo prise le 24 novembre 2021/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Un groupe de plus de 40 migrants avec des enfants monte à bord d'un canot pneumatique alors qu'ils quittent les côtes du nord de la France pour traverser la Manche, près de Wimereux, France. Photo prise le 24 novembre 2021/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Personnes réfugiées et migrantes

Naufrage meurtrier dans la Manche : chronique d’un drame annoncé

Un nouveau drame a eu lieu. 27 personnes sont décédées hier, en essayant de rejoindre l'Angleterre en bateau depuis Calais. Ces tragédies récurrentes à nos frontières sont insupportables. Elles pourraient pourtant être évitées.

Non, les passeurs ne sont pas les uniques responsables de ce drame. Ce drame, comme tant d’autres en mer Méditerranée ou à nos frontières avec l’Italie, l’Espagne ou la Grande-Bretagne, est aussi la conséquence de trente années de politiques migratoires sécuritaires organisées par la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne.  

Oui, le naufrage survenu hier dans la Manche, qui fait état de vingt-sept personnes mortes et une personne disparue, est une tragédie qui aurait pu être évitée

C’est ce que nous dénonçons dans un communiqué cosigné par La Cimade, Médecins sans frontières, Médecins du Monde et Secours catholique-Caritas France. 

Un gilet de sauvetage apparaît après qu'un groupe de migrants est monté dans un canot pneumatique afin de quitter les côtes du nord de la France et de traverser la Manche, près de Wimereux, France. Photo prise le 24 novembre 2021/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Notre indignation face à la réaction des autorités

Si nous souhaitons d’abord et avant tout exprimer notre profonde tristesse et présenter nos condoléances aux proches des personnes décédées, nous voulons également faire part de notre indignation face à la réaction des autorités. 

La France et le Royaume-Uni se dérobent à leurs responsabilités. Les personnes migrantes qui traversent aujourd’hui la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni le font uniquement car aucune autre voie légale n’est possible pour rejoindre ce pays.

La réponse des autorités françaises et britanniques, depuis trop longtemps faites de mesures sécuritaires et répressives, est en train de faire de cette mer un cimetière en poussant les personnes à prendre toujours plus de risques et à généraliser le recours aux passeurs.

A lire aussi : Pologne-Biélorussie : un sommet d'inhumanité aux portes de l'Europe

Une stratégie de harcèlement insupportable

Nous ne cessons d'alerter sur les conséquences des expulsions quotidiennes et des mesures d'entraves. Cette stratégie du harcèlement bafoue la dignité et les droits des personnes exilées.

Nous rappelons l’urgence d’une réponse étatique fondée sur le respect des personnes, et demandons immédiatement :

- la fin des expulsions sur le littoral Nord,

- un accès effectif à la procédure d’asile en France,

- et la mise en place de voies sûres et légales pour rejoindre le Royaume-Uni.  

Un vrai espace de dialogue doit s’ouvrir, avec toutes les parties concernées, pour la mise en place d’une véritable politique d’accueil des personnes exilées sur le littoral.

Agir

Votre don peut faire la différence

Actions pour des personnes en danger, révélations de l’affaire Pegasus, enquête sur la situation des Ouïghours en Chine… c’est grâce à votre soutien que nous pouvons enquêter, alerter et agir pour défendre les droits humains en tout impartialité et indépendance. 

Votre don peut changer les vies des femmes, des hommes et des enfants dont les droits sont bafoués.