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Peine de mort et torture

L’histoire d’Ali al Nimr, saoudien condamné à mort à l'âge de 17 ans

Ali al Nimr a été arrêté en février 2012, alors qu'il avait 17 ans. Il risque aujourd’hui d’être exécuté. Retour sur son histoire.

Mise à jour du 08/09/2020 : La condamnation à mort d’Ali al Nimr, ainsi que celle de deux autres jeunes militants chiites, va être réexaminée. Même si elle est tardive, il s'agit d'une bonne nouvelle et d'une avancée importante vers plus de justice en Arabie Saoudite.

Les tensions entre les membres de la communauté chiite et les autorités saoudiennes se sont accrues depuis 2011, lorsque, en partie inspirés par les mouvements de protestation qui ont balayé le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, des Saoudiens vivant dans la province de l'Est, majoritairement chiite, ont multiplié les appels publics en faveur de réformes. Les autorités saoudiennes répliquent par des mesures répressives contre les personnes soupçonnées de soutenir ces événements ou d'y participer, ou encore de critiquer les autorités.

Signer la pétition : demander l'annulation d'Ali al Nimr, condamné à mort à l'age de 17 ans en Arabie saoudite

Des manifestants sont parfois détenus au secret sans inculpation pendant des jours, voire des semaines, et certains auraient été victimes de torture ou d'autres mauvais traitements. Près de 20 personnes ayant un lien avec les manifestations dans la province de l'Est ont été tuées par les forces de sécurité depuis 2011 et des centaines d'autres ont été emprisonnées. Nombre des personnes poursuivies ont été inculpées uniquement pour avoir pris part aux manifestations.

Inculpé pour avoir manifesté

C’est le cas d’Ali, après son arrestation, il a tout d’abord été placé dans un centre de réinsertion pour mineurs, avant d'être incarcéré dans une prison pour adultes. Il a été condamné à mort en mai 2014 par le Tribunal pénal spécial de Djedda, un tribunal jugeant des affaires ayant trait à la sécurité et au terrorisme, pour 12 infractions - parmi lesquelles participation à des manifestations antigouvernementales, agressions contre les forces de sécurité, détention d’une mitraillette et vol à main armée. Ali al Nimr a déclaré que ses « aveux » lui avaient été arrachés sous la torture, mais le tribunal a refusé de mener une enquête sur ses allégations.

Ali, c’est la vie, et la vie ne peut pas s’épanouir sans lui ; il anime l'espace et rythme le temps. »

Nassra al Ahmed, mère d’Ali al-Nimr

Si l'Arabie saoudite procède à cette exécution, elle prouvera une nouvelle fois son mépris pour le droit international, qui interdit d'exécuter des personnes pour des crimes commis alors qu'elles étaient âgées de moins de 18 ans. Condamner ce jeune homme à mort malgré les graves irrégularités de son procès et les allégations crédibles selon lesquelles ses "aveux" leur ont été arrachés sous la torture, témoigne du peu de valeur qu’elle accorde à la vie humaine.

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Non à la condamnation à mort d'un jeune manifestant

L'Arabie saoudite doit annuler la condamnation à mort d'Ali al Nimr, condamné à mort à l'age de 17 ans