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Photo:©A Majeed/AFP/Getty Images
Pakistan
Chaque année, nous publions notre Rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Un an d’enquête, 150 pays analysés. Voici ce qu’il faut savoir sur les droits humains au Pakistan en 2024.
Les autorités se sont servi des lois pénales relatives à la diffamation, à la sédition, aux discours de haine et au « cyberterrorisme » pour faire taire les voix dissidentes, tandis que les atteintes à la sécurité perpétrées par des activistes se multipliaient. Le pays a cette année encore été durement éprouvé par des inondations et des vagues de chaleur engendrées par le changement climatique, la température ayant atteint par endroits 50 °C. L’inflation a ralenti, mais les travailleuses et travailleurs journaliers et les moins rémunérés n’avaient pas le droit de se syndiquer, ne disposaient pas d’un environnement sûr et ne touchaient pas un salaire décent.
CONTEXTE
Les élections générales qui ont eu lieu le 8 février ont porté au pouvoir la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz. Les résultats du scrutin ont été contestés par l’opposition et la période électorale a été émaillée de graves violences, en particulier dans les provinces du Baloutchistan et de Khyber Pakhtunkhwa. Malgré les sévères restrictions imposées par les autorités, des manifestations ont eu lieu tout au long de l’année sur l’ensemble du territoire. Les attaques menées par des groupes armés tels que le mouvement des Talibans du Pakistan ou l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) se sont multipliées. L’inflation a sensiblement baissé, passant de 29,66 % en décembre 2023 à 4,1 % en décembre 2024. Le Pakistan a obtenu en septembre du Fonds monétaire international un prêt complémentaire de 7 milliards de dollars des États-Unis sur 37 mois. La Banque mondiale s’attendait à ce que 40 % de la population reste sous le seuil de pauvreté. Des phénomènes climatiques extrêmes ont entraîné des pluies et des vagues de chaleur qui ont fait des victimes et des dégâts matériels. En février, au moins 45 personnes, dont 27 enfants, sont mortes en raison des fortes précipitations. En avril, au moins 143 personnes ont été tuées par la foudre ou d’autres phénomènes liés à des orages. Plus de 350 décès ont été attribués aux fortes pluies et aux inondations qui ont frappé le pays en juillet et en août.
LIBERTÉ D'EXPRESSION
Les autorités ont limité la liberté d’expression en s’appuyant sur un arsenal judiciaire et numérique. Adoptée en mai malgré une forte opposition, la Loi du Pendjab de 2024 relative à la diffamation, qui s’appliquait aux 127 millions d’habitant·e·s de cette province, a affaibli encore davantage les garanties en matière de liberté d’expression.
Les services de plusieurs grands réseaux de téléphonie mobile ont été interrompus pendant plus de dix jours dans le district de Gwadar, à l’occasion du Rassemblement national baloutche qui s’est tenu en juillet et en août. Deux coupures, l’une de deux jours, l’autre de quatre jours, ont également eu lieu en octobre et en novembre respectivement, lors de manifestations organisées par le parti politique Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI).
De juillet à octobre, le débit des connexions à Internet a été ralenti dans des proportions pouvant atteindre 40 %, pour procéder à une mise à niveau du système national de surveillance et permettre de bloquer plus facilement des contenus en ligne. Le réseau social X a été bloqué à partir du 17 février. Des restrictions de courte durée ont été imposées à divers autres réseaux sociaux pendant la période électorale, en particulier lors de « rassemblements virtuels » organisés en janvier par le PTI.
Journalistes
Plusieurs associations de journalistes ont fait part de leur profonde inquiétude quant à l’absence de mesures prises par les autorités pour assurer la sécurité des professionnel·le·s des médias et enquêter sérieusement sur les agressions dont ils étaient victimes. Sept journalistes au moins ont été tués en 2024 dans des attaques ciblées. Les pouvoirs publics ont convoqué au moins 32 journalistes au titre de la Loi relative à la prévention de la cybercriminalité (PECA) pour « propagande » défavorable envers l’appareil judiciaire. Au moins deux personnes ont été arrêtées en février sur la foi de ces allégations. Parmi elles figurait le journaliste Asad Toor, qui a finalement été remis en liberté sous caution après trois semaines de détention.
En juillet, 10 militants du PTI, dont le coordinateur responsable des médias internationaux, Ahmed Waqas Janjua, et le secrétaire à l’information, Raoof Hassan, ont été arrêtés pour « propagande hostile à l’État », au titre de la PECA. Ils étaient toujours en liberté sous caution à la fin de l’année. Le journaliste Mattiullah Jan a été arrêté en novembre pour avoir critiqué dans ses reportages la manière dont le gouvernement avait géré les manifestations. Il a été inculpé d’infractions relevant de lois relatives au terrorisme et aux stupéfiants.
ARRESTATIONS ET DÉTENTIONS ARBITRAIRES
Des civil·e·s étaient détenus par l’armée. Sur les 105 participant·e·s aux manifestations du 9 mai 2023 jugés par des tribunaux militaires, 20 ont été libérés en mars. Les 85 autres ont été condamnés en décembre à des peines allant de deux à dix ans de prison à l’issue de procès secrets. Au moins 1 058 personnes ayant participé à des manifestations étaient toujours en détention, dans l’attente d’être jugées par des tribunaux civils. C’était entre autres le cas de deux figures du PTI, Yasmin Rashid et Shah Mehmood Qureshi.
Visé par plusieurs procédures judiciaires, l’ancien Premier ministre Imran Khan était toujours en détention arbitraire. Amnesty International estimait que ses droits à la liberté et à un procès équitable n’étaient pas respectés.
Le dirigeant du Mouvement de protection pachtoune (PTM) et ancien parlementaire Ali Wazir a été arrêté en août à Islamabad, la capitale du pays, pour « brutalités » sur la personne de policiers. Bien qu’ayant été libéré sous caution, il a été de nouveau appréhendé à plusieurs reprises dans les mois qui ont suivi au titre de l’Ordonnance de 1960 sur le maintien de l’ordre public (MPO).
Trente-six membres de la communauté ahmadiyya qui pratiquaient les rites propres à leur religion à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd el Kebir ont été placés arbitrairement en détention au mois de juin, au titre de la MPO. Plus de cent membres du PTM ont été incarcérés en octobre, à l’approche de la jirga (assemblée) nationale pachtoune, en vertu de cette même ordonnance.
LIBERTÉ DE RÉUNION PACIFIQUE
Les autorités ont cherché à empêcher la contestation et les rassemblements en mettant en œuvre un arsenal de lois répressives, de restrictions arbitraires et d’actions relevant d’un usage illégal de la force. Entrée en vigueur en septembre sans la moindre consultation préalable, la Loi relative à la liberté de réunion pacifique et à l’ordre public (2024) accordait de larges pouvoirs aux autorités en matière de limitation ou d’interdiction des rassemblements à Islamabad. Une loi similaire a été adoptée en octobre dans la partie du territoire de Jammu-et-Cachemire administrée par le Pakistan.
L’article 144 du Code de procédure pénale a été invoqué par les autorités pour imposer à leur guise des restrictions générales concernant les manifestations et rassemblements publics, obligeant les militant·e·s et les cadres politiques à obtenir une autorisation administrative pour chaque manifestation. Le gouvernement du Pendjab a habilité en octobre les administrations des districts et de la province à interdire les rassemblements pour une durée pouvant atteindre, respectivement, 30 et 90 jours.
En janvier, 44 fonctionnaires du Baloutchistan ont été suspendus pour avoir participé à un sit-in de protestation contre l’homicide de Balaach Mola Bakhsh. Le 8 mars, le site où se déroulait l’Aurat March, une manifestation organisée chaque année à l’occasion de la journée des droits des femmes à Islamabad, a été fermé par une clôture en fil barbelé. Plusieurs dizaines d’agriculteurs qui protestaient contre la gestion de la crise du blé par le gouvernement ont été arrêtés par la police de Lahore au mois d’avril.
Les manifestations organisées par le PTI ont fait l’objet de multiples attaques et restrictions et le parti s’est vu interdire de tenir des rassemblements. Des milliers de ses membres et dirigeant·e·s ont été arrêtés avant et après des manifestations.
Actes d’intimidation et de harcèlement dirigés contre des manifestant·e·s
Une vague d’arrestations et de détentions arbitraires a frappé en janvier les militant·e·s baloutches qui participaient à un mouvement de protestation contre les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires (ce mouvement, qui a duré un mois, était organisé et dirigé par des femmes baloutches).
L’État a appliqué la quatrième annexe de la Loi antiterroriste de 1997 à 137 personnes, dont des membres du PTM et du Comité de solidarité baloutche (BYC). Cette mesure impliquait de sévères restrictions de leur droit à la liberté, de leur droit de circuler librement et de leur droit à la liberté d’expression. En octobre, à l’approche de la jirga nationale pachtoune, le grand rassemblement du PTM, le gouvernement a classé ce mouvement parmi les « organisations interdites » aux termes de la Loi antiterroriste. Des restrictions arbitraires ont été adoptées contre Sammi Deen et Mahrang Baloch, deux dirigeantes du BYC, qui se sont vu interdire tout déplacement à l’étranger.
Recours excessif et inutile à la force
Plusieurs personnes sont mortes en raison du recours à une force meurtrière par les forces de l’ordre. En février, la police a ouvert le feu sur des personnes qui manifestaient devant un bureau de vote, à Miramshah, tuant deux militants du Mouvement national démocratique et en blessant 15 autres, dont le leader de ce parti, Mohsin Dawar. Trois personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées en mai, lorsque la police a tiré sur des manifestant·e·s qui participaient à la Longue marche du Cachemire, dans la partie du territoire de Jammu-et-Cachemire administrée par le Pakistan. Des responsables de l’application des lois ont utilisé des armes à feu et tué trois personnes en juillet, lors du Rassemblement national baloutche. Des membres des forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur un rassemblement en faveur de la paix organisé à Bannu, tuant une personne et en blessant plusieurs autres. Selon certaines informations, l’usage de munitions meurtrières contre des manifestant·e·s par les forces de sécurité aurait fait 12 morts en novembre, lors d’une manifestation du PTI à Islamabad.
DISPARITIONS FORCÉES
Les disparitions forcées ont été aussi nombreuses que les années précédentes. Des journalistes, des militant·e·s, des étudiant·e·s, des humoristes, des opposant·e·s et des proches d’opposant·e·s en ont été victimes. En juin, la Commission d’enquête sur les disparitions forcées avait déjà reçu 197 signalements concernant des personnes dont on était sans nouvelles. L’association Défense des droits humains a recensé 2 332 cas de disparitions forcées au cours de l’année.
Certaines personnes ont été portées disparues pendant des jours, avant de réapparaître sans qu’aucune explication ne soit donnée et sans que quiconque soit amené à rendre des comptes. Le journaliste et poète originaire du Cachemire Ahmad Farhad, connu pour ses déclarations dénonçant les disparitions forcées, a lui-même été victime de cette pratique pendant deux semaines, en mai. Des poursuites pénales ont été engagées contre lui lorsqu’il est réapparu. L’humoriste Aun Ali Khosa a fait l’objet d’une disparition forcée pendant trois jours, au mois d’août. Il avait été emmené de son domicile, à Lahore, après avoir mis en ligne une vidéo dans laquelle il se livrait à une satire du coût de la vie au Pakistan et qui était devenue virale. Faizan Usman, 17 ans, appréhendé à son domicile, à Islamabad, au mois de juillet, a été victime de disparition forcée pendant deux mois.
Hidayat Lohar, un militant qui avait « disparu » pendant deux ans, de 2017 à 2019, a été abattu par des inconnus en février, à Nasirabad. La police a fini par ouvrir une enquête sur son assassinat, mais seulement après y avoir été contrainte par une décision de justice. Trois étudiants ont été exécutés de manière extrajudiciaire en octobre, dans deux affaires distinctes. Sajan Malokani et Sarmad Bhayo ont été tués par la police à Rahim Yar Khan (province du Pendjab) et Vaneesh Kumar à Hyderabad (province du Sind).
LIBERTÉ DE RELIGION ET DE CONVICTION
Plusieurs attaques contre des lieux de culte et d’inhumation ahmadis ont été signalées. En janvier, la police et d’autres fonctionnaires du district de Daska et de Bharoke ont détruit des pierres tombales dans des cimetières ahmadis. En juin, 17 tombes ahmadies ont été profanées dans le district de Bahawalpur. Le 17 juin, jour de l’Aïd, une foule violente a attaqué un lieu de culte ahmadi de la ville de Kotli. Des membres de la police d’Okara ont détruit en septembre des minarets et des inscriptions islamiques qui se trouvaient dans un lieu de culte ahmadi. En octobre, la police a saccagé deux lieux de culte de la communauté ahmadiyya de Gujranwala.
Les autorités pakistanaises n’ont pas assuré la protection des minorités religieuses, et les violences perpétrées à la suite d’allégations de blasphème n’ont en rien diminué. Les pouvoirs publics n’ont pas non plus fait en sorte que les personnes responsables de meurtres pour blasphème aient à rendre compte de leurs actes. La majorité des personnes soupçonnées d’avoir été impliquées dans les émeutes antichrétiennes survenues le 16 août 2023 à Jaranwala étaient toujours en liberté. Parmi les rescapé·e·s des violences, 40 % au moins n’avaient toujours pas été indemnisés par l’État à la fin de l’année.
Peine de mort
Au moins sept personnes ont été condamnées à la peine de mort (obligatoire selon la loi au vu des infractions dont elles avaient été reconnues coupables) et cinq à la réclusion à perpétuité pour blasphème.
Dans l’affaire de l’attaque de 2023 à Jaranwala, les deux frères accusés de blasphème par les émeutiers·ères ont été acquittés, mais un homme chrétien à qui il était reproché d’avoir partagé une vidéo blasphématoire sur TikTok, vidéo qui aurait déclenché les émeutes, a été condamné à la peine capitale.
Homicides illégaux
Six membres de la communauté ahmadiyya ont été tués lors d’attaques ciblées à caractère religieux. En mai, dans la ville de Sargodha, une famille chrétienne a été agressée par la foule, qui l’accusait d’avoir brûlé le Coran. Nazir Masih, 70 ans, a succombé à ses blessures. Un touriste pakistanais a été tué en juin par un groupe de personnes, dans le district de Swat, après avoir été extrait des locaux de la police où il était en garde à vue.
Exécutions extrajudiciaires
Deux hommes qui se trouvaient en garde à vue pour des allégations de blasphème dans deux affaires distinctes ont été tués en septembre par la police. Un policier de la ville de Quetta a tué le 12 septembre un homme qui avait été arrêté parce qu’il était soupçonné de blasphème. Un médecin, à qui il avait été reproché des propos blasphématoires, a été tué le 19 septembre par des policiers, dans le cadre d’un « incident » mis en scène à Umerkot. Une foule s’est ensuite brutalement emparée de son corps, qui avait été restitué à sa famille, pour le brûler.
DROITS DES FEMMES ET DES FILLES
Des établissements scolaires pour filles ont été pris pour cible par des activistes, en particulier dans la province de Khyber Pakhtunkhwa et au Baloutchistan. Quatre attaques ont été signalées pour le seul mois de mai. Ces actes ont eu un impact sur le taux d’alphabétisation des filles au Pakistan, où elles étaient moins nombreuses à être scolarisées que les garçons (quatre millions de moins). Lors des élections générales, une fatwa (décret islamique) interdisant aux femmes candidates de faire du démarchage électoral a été prise dans le district du Kohistan, mais elle a été rejetée par la Commission électorale.
Les crimes « d’honneur » restaient très répandus, en dépit de l’existence de lois censées les sanctionner. On en a recensé 531 au total entre janvier et novembre, dont 101 dans la province du Sind entre les mois de janvier et de juin. L’ONG de défense des droits de l’enfant Sahil a compté 1 630 cas de maltraitance d’enfant (dont 59 % concernant des filles) au premier semestre. Les filles issues de minorités religieuses étaient souvent soumises à des conversions et des mariages forcés, en particulier dans les provinces du Sind et du Pendjab.
DROIT À UN ENVIRONNEMENT SAIN
Face aux inondations et aux vagues de chaleur, le gouvernement n’a pas garanti l’accès de toutes et tous à des soins de santé, à une alimentation et à un logement satisfaisants. La canicule du mois de juin a entraîné la mort d’au moins 45 personnes à Karachi, selon les chiffres officiels. Plusieurs organisations d’aide estimaient cependant que le nombre réel de victimes était sensiblement plus élevé. Les fréquentes coupures d’électricité, souvent pendant plus de 10 heures par jour, ainsi que les températures étouffantes qui régnaient en milieu urbain et dans les bidonvilles, ont contribué à ce lourd bilan.
Au moins 141 601 personnes ont été déplacées par les pluies qui sont tombées pendant l’été dans la province du Sind. La défaillance de l’État, incapable de fournir l’aide nécessaire, a affecté plus particulièrement les femmes, les personnes âgées ou en situation de handicap et les enfants.
Le droit de jouir d’un environnement propre et sain a été inscrit dans la Constitution en octobre, en tant que droit fondamental. La pollution atmosphérique dans les grandes villes de la province du Pendjab, telles que Lahore ou Multan, a atteint un niveau sans précédent, avec des concentrations de particules fines plus de 100 fois supérieures aux préconisations de l’OMS en matière de qualité de l’air. En conséquence de cette pollution, 1 930 000 personnes souffrant de maladies respiratoires ont été recensées entre le 15 octobre et le 14 novembre. L’UNICEF a mis en garde contre la mauvaise qualité de l’air, qui menaçait la santé de 11 millions d’enfants dans la province du Pendjab.
DROITS DES PERSONNES RÉFUGIÉES OU MIGRANTES
Les expulsions de réfugié·e·s non enregistrés comme tels se sont poursuivies dans le cadre du « Plan de rapatriement des étrangers en situation irrégulière ». Le gouvernement a annoncé en mars son intention d’expulser les personnes enregistrées détentrices d’une carte de citoyenneté afghane. Au total, 315 100 réfugié·e·s afghans ont été renvoyés illégalement dans leur pays d’origine. Les réfugié·e·s afghans ont cette année encore été victimes d’actes de harcèlement. Au moins 10 566 ont été arrêtés. Bien que le Pakistan ait prolongé jusqu’au 30 juin 2025 la validité des cartes de preuve d’enregistrement délivrées aux ressortissant·e·s afghans par le HCR, aucune mesure concrète n’a été prise pour assurer la protection de ces personnes.
DROITS ÉCONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS
Le salaire minimum a été augmenté (passant à 133 dollars des États-Unis par mois), mais il restait très inférieur au revenu mensuel minimum décent (estimé à 374 dollars des États-Unis). De nombreuses personnes travaillaient dans le secteur informel, étaient sous-payées ou n’avaient pas de contrat écrit, ce qui accentuait leurs difficultés au quotidien. Syndicalistes et salarié·e·s se heurtaient à l’attitude hostile aux syndicats de leurs employeurs et de l’État, notamment dans le secteur de l’habillement. La décentralisation depuis 2010 des questions relatives au droit du travail continuait d’affaiblir le droit à la liberté syndicale et d’association des travailleuses et des travailleurs dans les zones économiques spéciales, où les employeurs n’hésitaient pas à exercer des représailles contre celles et ceux qui osaient former des syndicats ou y adhérer.
Les agents des services d’assainissement, qui appartenaient très souvent à la minorité chrétienne, travaillaient dans des conditions dangereuses. Plusieurs d’entre eux sont morts en nettoyant des égouts ou des fosses septiques.

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