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Liberté d'expression

Narges Mohammadi : la voix de la liberté à nouveau arrêtée en Iran

Prix Nobel de la paix depuis 2023, Narges Mohammadi est une journaliste iranienne. Pour son activisme pour les droits humains et la justice, elle a été condamnée et emprisonnée à de multiples reprises en Iran. Portrait de cette infatigable défenseure pour les droits humains en Iran.

12/12/2025

Nouvelle arrestation arbitraire

Narges Mohammadi a été arrêtée en Iran vendredi 12 décembre 2025, aux côtés d’une quinzaine d’autres militant·es engagé·es pour les droits humains et la justice. L’arrestation a eu lieu lors de la cérémonie en l’honneur de Khosrow Alikordi, un avocat iranien et défenseur des droits humains retrouvé mort dans son cabinet le 6 décembre 2025. Nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle !   

Courage. Ténacité. Espoir. Voici comment qualifier Narges Mohammadi, l’une des voix emblématiques en Iran qui s’oppose à l’oppression du régime des Mollahs. Pour sa mobilisation pour les droits des femmes, elle a obtenu le prestigieux Prix Nobel de la paix, le 10 décembre 2023, journée internationale des droits de l’Homme.

Un prix, qui récompense « son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ». Incarcérée dans une prison à Téhéran pour son combat indéfectible pour la liberté et les droits des femmes, Narges Mohammadi n'avait pas pu se rendre à la cérémonie.

J’écris ce message derrière les murs hauts et froids d’une prison (…) Je suis convaincue que la lumière de la liberté et de la justice brillera avec force sur la terre d’Iran. 

Narges Mohammadi, 10 décembre 2023

Dans le cadre de son travail ou depuis sa cellule en prison, Narges Mohammadi n'a jamais cessé de faire résonner sa voix pour la liberté et pour les droits des femmes en Iran, en soutenant haut et fort le soulèvement « Femme, Vie, Liberté ». À nous de continuer à la soutenir, et de porter sa voix, pour obtenir sa libération !

Un combat infatigable

Infatigable défenseure des droits humains, Narges Mohammadi a été particulièrement active et engagée pour dénoncer les attaques à l’acide visant les femmes en Iran. C’est aussi l’une des voix fortes contre la peine de mort. Pour son combat indéfectible pour les droits humains, les autorités iraniennes lui font payer le prix fort.

Lire aussi : Des Iraniennes racontent le soulèvement : « Pour la première fois de nos vies, nous étions libres »

Lire aussi : En Iran, les femmes qui défient le port obligatoire du voile risqueraient 10 ans de prison

Rapidement, elles ont voulu faire taire sa voix. En 2008, le Centre de défense des droits humains qu’elle dirigeait a été fermé, et plusieurs de ses membres arrêtés et condamnés. En 2009, les autorités iraniennes lui ont confisqué son passeport. Depuis, elle est frappée d'une interdiction de quitter le territoire iranien.

A partir de 2011, elle est sous le coup de la justice et notamment reconnue coupable de « propagande contre le régime ». Commence alors une série de condamnations et de séjours en prison : condamnée, emprisonnée, libérée, incarcérée à nouveau. Mais sa détermination reste sans faille, et Narges poursuit sans relâche son combat.

Voici le message qu'elle nous a adressé en 2021, dans lequel elle remercie nos militants. 👇 

Le harcèlement judiciaire lui, n'en finit pas. Le 12 janvier 2022, après un simulacre de procès qui a duré à peine cinq minutes, Narges Mohammadi a été condamnée à huit ans et deux mois de prison et 74 coups de fouet.

En décembre 2024, elle est finalement libérée pour raison de santé. Profitant de sa liberté retrouvée, elle reprend son combat pour défendre les droits humains.

Nouvelle arrestation en 2025

Un répit d'un an. Le 12 décembre 2025, Narges a été arrêtée une nouvelle fois, aux côtés d’une quinzaine d’autres militant·es engagé·es pour les droits humains et la justice. L’arrestation a eu lieu lors de la cérémonie en l’honneur de Khosrow Alikordi, un avocat iranien et défenseur des droits humains retrouvé mort dans son cabinet le 6 décembre 2025.

Lors d’un bref appel à sa famille le 14 décembre, elle a confié à sa famille avoir subi des coups de matraques violents à la tête et au cou durant son arrestation, et avoir été menacée de mort. A cause de cette violence inouïe, elle a dû être conduite deux fois à l’hôpital en urgence après son arrestation.

Selon sa famille, son état physique était préoccupant au moment de l'appel : Narges semblait souffrante. Elle a expliqué à sa famille que, pendant et après son arrestation, elle était accusée de « coopérer avec le gouvernement israélien ». Des témoins cités par la famille auraient déclaré qu'une quinzaine d'agents en civil ont agressé Narges le 12 décembre. Du gaz lacrymogène a également été utilisé sur les lieux.

Cette nouvelle vague d’arrestations survient alors que la répression ne fait que s’accentuer ces derniers mois en Iran. Sous couvert de sécurité, les autorités iraniennes multiplient arrestations arbitraires, procès expéditifs et condamnations iniques.

Lire aussi : Iran, après les bombes, la répression

Sa détention constitue une violation flagrante des libertés fondamentales et des droits humains. Nous demandons sa libération immédiate et inconditionnelle !

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