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URGENCE GAZA

 Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles

Action de rue pour la justice climatique par les militant·es d'Amnesty International France, octobre 2024

Attaqués pour avoir défendu le climat

Une répression mondiale s’abat sur celles et ceux qui agissent pour le climat et l’environnement. Ces attaques inquiétantes envers les défenseur·es de l’environnement s'inscrivent sur fond de recul des politiques environnementales et de montée des pratiques autoritaires. 

Le changement climatique est l’une des pires menaces qui pèse sur nos droits humains aujourd’hui. La multiplication des événements climatiques extrêmes comme les inondations, les cyclones ou les incendies détruisent des logements, déplacent des millions de personnes, menacent l’accès à l’eau, à l’alimentation et favorisent la propagation de maladies. Ce sont nos droits les plus fondamentaux qui sont impactés.   

Face aux dommages déjà irréversibles causés par le changement climatique, certain·es agissent. Il s'agit des défenseur·es de l’environnement. Ces personnes, associations ou collectifs, s’organisent et se mobilisent pour exiger une réponse à la hauteur des enjeux de la crise climatique. Mais leur combat, qui se heurte aux intérêts des États et des lobbies industriels, fait souvent d’eux une cible.  

Une vague mondiale de répression 

Lutte contre la déforestation, contre l’accaparement des terres, contre la pollution liée à l’extraction de ressources naturelles : les défenseur·es de l’environnement font face aux intérêts d’acteurs privés, souvent très connectés avec le pouvoir politique. Leur résistance leur vaut des représailles.  

Campagnes d’harcèlements, intimidations, criminalisations, arrestations, disparitions forcées ou assassinats : les formes de répressions à l’encontre des défenseur·es de l’environnement sont nombreuses et se multiplient dans le monde. Les défenseur·es de l’environnement ont 3,5 fois plus de risques d’être assassinés par rapport aux autres défenseur·es des droits humains selon Global Witness.  

Un recul global des politiques environnementales

Cette stratégie de répression des défenseur·es de l’environnement s’inscrit dans un contexte dit d’“obstruction climatique” où l’on voit déferler une vague de reculs sur des engagements déjà pris et des lois votées en matière d’environnement et de climat

Aux Etats-Unis, le nouveau mandat de Donald Trump accélère les reculs : sortie de l’Accord de Paris, développement des énergies fossiles, montée des discours climatosceptiques, attaques contre les agences environnementales, suppression par le ministère de l’Agriculture des mentions relatives au changement climatique sur tous les sites web publics, etc.   

En Europe, les lobbies industriels appuyés par les responsables politiques font pression pour démanteler les normes environnementales et sociales des entreprises avec la loi Omnibus. 

En France, les reculs environnementaux se poursuivent : attaques contre les agences environnementales, allègement des normes envers les entreprises, affaiblissement des mesures de participation du public, suppression des zones à faible émission, recul majeur sur les pesticides avec la loi dite “Duplomb”, etc. 

La montée des pratiques autoritaires  

Cette stratégie de répression de l’action climatique se déroule sur fond de montée des pratiques autoritaires dans le monde. Les libertés publiques sont réprimées, les organisations internationales attaquées, l’Etat de droit menacé. Nous avions alerté dans notre dernier rapport annuel sur la situation inquiétante des droits humains dans le monde et en France

Dans ce contexte, ce ne sont pas seulement les droits des défenseur·es de l’environnement qui sont menacés mais bien nos droits à tous·tes qui sont en danger.  

Les droits humains ne peuvent être respectés sans un espace sûr et ouvert pour la société civile. Un espace dans lequel l’Etat n’exercerait pas de contrôle et d’interférence excessifs sur les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association. 

Les libertés fondamentales sont des piliers de l’État de droit et sont protégées par le droit international. Dans un État de droit, les organisations de la société civile ont une fonction essentielle de critique du pouvoir exécutif. 

Agir

Ils sauvent la planète : sauvons leurs droits ! 

Ce ne sont pas seulement des droits qui sont bafoués. C’est aussi notre futur sur une planète viable qui est attaqué. Ensemble, exigeons la protection des droits des défenseur·e·s de l'environnement !