Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
Le chef héréditaire Wet'suwet'en Namoks (John Ridsdale), au centre, mène une marche de protestation contre la fracturation hydraulique à Vancouver au Canada, le 15 août 2022 / © La Presse Canadienne via Alamy Banque d'Images

Le chef héréditaire Wet'suwet'en Namoks (John Ridsdale), au centre, mène une marche de protestation contre la fracturation hydraulique à Vancouver au Canada, le 15 août 2022 / © La Presse Canadienne via Alamy Banque d'Images

Trois situations à défendre pendant la COP28

Alors que la 28e Conférence des Parties (COP) pour le climat s’ouvre ce jeudi 30 novembre à Dubaï, nous alertons sur la situation de personnes en danger aux Émirats arabes unis, au Canada et en Australie. Pendant que certaines personnes sont emprisonnées arbitrairement, d’autres voient leurs terres menacées par l’appétit des entreprises qui exploitent les énergies fossiles. Entre défense des droits humains et urgence climatique, l’action est primordiale. Voici leur histoire et comment vous pouvez les soutenir.

Pendant la COP28, voici ce qu'il se passe au Canada : les Wet’suwet’ens, nation autochtone, voient leurs terres ancestrales menacées par un immense projet de gazoduc.  

Pendant la COP28, voici ce qu’il se passe en Australie : Uncle Pabai et Uncle Paul, deux dirigeants du peuple autochtone Guda Maluyigal dans les îles du détroit de Torres, risquent de tout perdre à cause du dérèglement climatique et de l’inaction de l’État.

Pendant la COP28, voici ce qu’il se passe aux Émirats arabes unis, le pays hôte : Ahmed Mansoor, poète et bloggeur émirien, est en prison pour avoir critiqué le pouvoir. 

Leur situation est emblématique des conséquences désastreuses de la crise climatique sur les droits humains et du manque d’action des États et des entreprises pour sortir de l’ère des énergies fossiles. Elle révèle aussi la triste réalité qui se cache derrière la luxueuse façade du pays hôte, les Émirats arabes unis, un pays qui emprisonne ses voix critiques. Mais vous avez le pouvoir d’agir.

Les Wet’suwet’en, une nation autochtone menacée par l’industrie fossile

L’un des grands enjeux de la COP28 est l'élimination progressive des énergies fossiles. C’est le combat des Wet'suwet'en au Canada qui tentent de sauver leurs terres ancestrales d’un projet de pipeline qui menacerait leurs ressources naturelles. Les travaux ont déjà commencé, la nation est donc menacée, le projet doit être arrêté ! Pour leur combat, les Wet'suwet'en se voient harcelés et poursuivis par les autorités canadiennes. Soutenons-les dans leur combat.

En 2021, la compagnie d'énergie canadienne TC Energie lance son projet de pipeline, le « Coastal Gaslink », soutenu par les autorités. Un projet qui s’est lancé sans le consentement des chef.fe.s autochtones Wet’suwet’en. C’est pourtant de leur terre dont il est question.  Ce qui se déroule dans ce territoire constitue une violation des droits des peuples et nations autochtones à l'autodétermination et de décision concernant tout projet qui impacte leur territoire.  En plus de violer les droits des peuples autochtones, le projet de pipeline de TC Energie est une catastrophe écologique.

Parce qu’ils tentent de sauver leurs terres ancestrales du projet de pipeline, les West’suwet’ens subissent une criminalisation des autorités : arrestation, harcèlement, évacuation de force par la Gendarmerie royale du Canada et par la société privée chargée de la sécurité des travaux, poursuites judicaires. Neuf membres de la nation Wet’suwet’en risquent aujourd’hui la prison. Leurs jugements se déroulent jusqu’en janvier 2024. Nous suivrons leur situation et ferons pression, sur les autorités concernées, pour que les charges retenues contre ces personnes soient abandonnées.

Lire aussi : Le combat des Wet’suwet’ens pour sauver ses terres

 

Uncle Pabai et Uncle Paul, menacés par le dérèglement climatique en Australie

En raison du dérèglement climatique, un peuple autochtone en Australie, des îles du détroit de Torrès, risque de tout perdre. À l’occasion de la COP28, nous alertons sur leur situation. Deux de leur cheffes, Uncle Pabai et Uncle Paul mènent un combat pour alerter les autorités. Soutenons-les. À nous d’empêcher que les habitants du peuple autochtone des îles du détroit de Torres quittent leurs terres à cause de l’inaction climatique !

Dans les îles du détroit de Torrès, l’élévation du niveau de la mer augmente deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Les conséquences du dérèglement climatique est de plus en plus inquiétant sur ces îles : érosion des côtes, destruction des sites sacrés, menace des infrastructures. Face au désastre, deux dirigeants du peuple Guda Maluyigal, Uncle Pabai et Uncle Paul, se sont tournés vers les tribunaux. Ils affirment que le gouvernement australien ne prend pas les mesures nécessaires pour limiter les effets du dérèglement climatique.

Si des actions ne sont pas urgemment mises en place, des parties des îles du détroit de Torrès deviendront inhabitables et de nombreux habitants devront quitter leurs terres ancestrales. 

Lire aussi : Quels droits humains sont menacés par le dérèglement climatique ? 

Ahmed Mansoor, le poète et militant emprisonné aux Émirats arabes unis

La COP28 a lieu aux Émirats arabes unis, un pays qui emprisonne ses voix critiques. Alors que les projecteurs du monde entier vont être rivés sur ce pays du golfe, nous alertons sur la situation d'Ahmed Mansoor. Ce militant, poète et blogueur, émirien est actuellement en prison pour avoir critiqué les autorités. Soutenons-le, faisons connaître son histoire, demandons sa libération !

Depuis 2006, Ahmed Mansoor documentait la situation des droits humains aux Émirats arabes unis. Il élevait notamment sa voix contre les arrestations arbitraires des personnes critiquant le pouvoir et critiquait le manque d’indépendance du système judiciaire. Pour cela, les autorités l'ont pris pour cible. Ahmed Mansoor a été arrêté chez lui en mars 2017.

Pendant plus d’un an, personne, pas même sa famille, n’a su où il était détenu. Il est aujourd’hui incarcéré à la prison d’al Sadr à Abou Dhabi dans des conditions déplorables.  Ahmed Mansoor passe ses journées à l’isolement, sans livre, stylo ni papier. En signe de protestation contre ses conditions carcérales, il a déjà pratiqué deux grèves de la faim qui ont mis sa vie en danger.  « La seule façon de contrer la répression est de la révéler (…) Mais si les militants ne parlent pas, qui le fera ? » déclarait Ahmed Mansoor.

Parce qu’il a voulu faire changer les Émirats, il écope de 10 ans de prison. À nous de changer son histoire.  La situation d’Ahmed Mansoor ne peut être passée sous silence. 

Pour les Wet’suwet’en, pour Uncle Pabai et Uncle Paul, pour Ahmed Mansoor, pour la défense de l’environnement et des droits humains, nous devons agir. Notre signature est une force. L’action est la meilleure forme de défense des droits humains. En portant ces pétitions haut et fort, nous changeons concrètement leur histoire, l’Histoire. Nous avons le pouvoir de soutenir ces personnes. Signez. 

Agir

CHANGEZ LEUR HISTOIRE

En plus des Wet’suwet’en, d’Uncle Pabai et Uncle Paul et de Ahmed Mansoor, vous pouvez agir pour d’autres personnes dont les droits sont bafoués.

Des personnes qui, parce qu’elles ont voulu changer l’Histoire de leur pays, sont menacées. Nous avons aujourd’hui besoin de vous pour changer leur histoire. 

ET AUSSI... Découvrez notre podcast « Amazonie : sous la jungle, le pétrole »

Le 20 août 2023, 59 % de Ia population équatorienne approuvait par référendum l’interdiction totale de forages pétroliers dans le Bloc 43 du parc national Yasuní. Ce parc protégé d’Amazonie abrite une des réserves de biodiversité les plus riches au monde ainsi que de peuples autochtones ancestraux, qui se battent depuis des décennies pour défendre leurs droits. Une mobilisation que l’on retrace dans cette série documentaire en trois épisodes.