En Égypte, les membres du personnel soignant qui osent dénoncer de façon pacifique la gestion de la crise sanitaire du gouvernement face à la pandémie de Covid-19 sont la cible des autorités. Au moins quatre d’entre eux sont actuellement en prison et cinq autres font l’objet de poursuites judiciaires. Protégez-les !
Alaa Shaaban Hamida, une jeune médecin de 26 ans, enceinte, a été placée en détention en mars 2020 parce qu’une infirmière a utilisé son téléphone pour alerter directement le ministère de la Santé d’un cas de Covid-19. Le mois suivant, les médecins Hany Bakr et Ahmad Sabra étaient à leur tour arrêtés pour avoir critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux. Le 27 mai, Ibrahim Badawi recevait la visite des services de sécurité qui l’interrogeaient sur sa présence aux obsèques de son confrère Walid Yehia, mort après avoir contracté le virus. Ibrahim Badawi a été depuis placé en détention provisoire, une mesure sans cesse renouvelée par le procureur sans sa présence.
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Le problème ?
Au lieu de protéger et d’écouter les professionnels de santé qui se trouvent en première ligne, les autorités égyptiennes recourent, comme à leur habitude, à des méthodes répressives.
Les autorités égyptiennes doivent mettre fin immédiatement à leur campagne de harcèlement et d’intimidation du personnel soignant qui défend le droit à la santé de toutes et tous en pleine pandémie mondiale. Cette campagne d’intimidation porte atteinte à la liberté d’expression légitime du personnel soignant égyptien qui révèle des informations d’intérêt public. Les attaques des autorités à leur encontre entravent le droit d’accès à la santé des populations.
Agissez maintenant pour protéger le personnel soignant en Égypte.