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Bélarus. Les droits humains sont attaqués de toutes parts à l’approche de l’élection présidentielle

Les autorités bélarussiennes doivent mettre un terme à la répression exercée contre les opposant·e·s politiques, les militant·e·s et les détracteurs, et respecter pleinement, protéger, promouvoir et réaliser les droits fondamentaux de toutes et tous dans la course à l’élection présidentielle prévue le 9 août, a déclaré Amnesty International le 25 juin 2020. Dans une déclaration intitulée Belarus: Growing Crackdown on Human Rights ahead of Presidential Election, elle dénonce la vague de représailles visant les opposant·e·s politiques, les militant·e·s, les détracteurs et les médias indépendants.

« Il n’existe pas d’environnement sûr pour le débat politique au Bélarus et la répression contre les droits humains se durcit dans ce contexte électoral. La vague de militantisme qui déferle actuellement sur le pays n’a rien de comparable avec ce que les autorités ont connu depuis des années et elles réagissent en usant de violence contre la contestation pacifique et la dissidence, et en sanctionnant les leaders de l’opposition, a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International.

« Les candidat·e·s de l’opposition et leurs partisans sont calomniés, ciblés et incarcérés pour des accusations forgées de toutes pièces, particulièrement les femmes. Une opposante a été menacée de voir ses enfants placés par les services sociaux ; une autre a été menacée de viol collectif dans un poste de police. »

Deux politiciens en herbe, Syarhei Tsikhanouski et Viktar Babaryka, ont été jetés derrière les barreaux, avec leurs collaborateurs, et font l’objet de poursuites pénales infondées et à caractère politique. Des centaines de manifestant·e·s pacifiques, parmi lesquels leurs partisans, ont été arrêtés de manière arbitraire et condamnés à de lourdes amendes ou placés en « détention administrative ».

Amnesty International estime que Syarhei Tsikhanouski, Viktar Babaryka, son fils Eduard Babaryka interpellé avec lui, et des dizaines de manifestant·e·s et militant·e·s pacifiques arrêtés lors de rassemblements de solidarité sont des prisonniers et prisonnières d’opinions, poursuivis uniquement pour avoir exercé sans violence leurs droits humains et exprimé leurs opinions politiques.

« Au Bélarus, les opposant·e·s et leurs partisans sont traités comme des criminels simplement parce qu’ils exercent leurs droits humains et prennent part à des processus politiques et électoraux, a déclaré Marie Struthers.

« Ces actes sont une manœuvre calculée visant à harceler et intimider opposant·e·s, militant·e·s et détracteurs en cette période électorale. Les autorités doivent mettre fin aux attaques et aux manœuvres de harcèlement et d’intimidation visant toutes les personnes citées et veiller à respecter pleinement les droits fondamentaux de tous, y compris des leaders de l’opposition, avant, pendant et après les élections. »

Toutes les personnes détenues dans le cadre de poursuites pénales ou administratives pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains doivent être libérées immédiatement et sans condition.

Complément d’information

Syarhei Tsikhanouski, blogueur bien connu et candidat à l’élection présidentielle, a été arrêté le 29 mai et inculpé d’« organisation et préparation d’une atteinte grave à l'ordre public » (article 342-1 du Code pénal du Bélarus). Il encourt jusqu’à trois ans de prison s’il est reconnu coupable et s’est déjà vu interdire de participer au scrutin.

Un autre candidat à la présidence, Viktar Babaryka, ancien banquier, a été interpellé le 18 juin, ainsi que son fils et directeur de campagne Eduard Babaryka. Ce dernier est inculpé d’évasion fiscale (article 243 du Code pénal du Bélarus), tandis que la nature des chefs d’accusation portés à l’encontre de son père n’a pas été révélée. Les autorités chargées de l’enquête ont interdit à leurs avocats de relayer publiquement des informations sur cette affaire.

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