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Des journalistes russes interviewent le journaliste Dmitri Muratov, nommé prix Nobel de la paix, le 8 octobre 2021, à Moscou, Russie / Maxim Shemetov via REUTERS

Des journalistes russes interviewent le journaliste Dmitri Muratov, nommé prix Nobel de la paix, le 8 octobre 2021, à Moscou, Russie / Maxim Shemetov via REUTERS

Liberté d'expression

Russie : le journalisme, un métier à haut risque

Quinze portraits de journalistes qui, malgré la répression du pouvoir, continuent d’exercer leur métier : c’est ce que propose l’ouvrage : « Ils font vivre le journalisme en Russie ! » dirigé par Johann Bihr auquel notre organisation est associée.

En Russie, il est devenu difficile, dangereux même, d’être journaliste : arrestations injustifiées, tentatives d’intimidation, agressions, censure, médias classés « agents de l’étranger », poursuites en justice… les journalistes subissent de plein fouet les pratiques autoritaires du pouvoir.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières, la Russie est classée 150e sur 180 pays. Un signal inquiétant. 

Un livre témoignage important

En 120 pages, le livre Ils font vivre le journalisme en Russie propose de partir à la rencontre de quinze hommes et femmes qui se battent pour permettre au journalisme indépendant de continuer d’exister en Russie. 

Résumé du livre. 👇

Quinze ans après l’assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, l’idée continue de flotter qu’en Russie « un bon journaliste est un journaliste mort » et que le paysage médiatique se résume à la propagande d’État. Pourtant, le journalisme existe encore en Russie ! Mais pour combien de temps ?

Harcelés, marginalisés, les journalistes indépendants font face à des pressions sans précédent depuis la chute de l’Union soviétique. Ils restent cependant déterminés à faire leur travail. Qu’ils enquêtent sur la corruption au sommet ou décryptent l’actualité locale à des milliers de kilomètres de Moscou, leur production est d’une richesse, d’une qualité et d’une diversité insoupçonnées. 

Ce combat pour la liberté de la presse est raconté à travers les portraits de quinze personnalités qui bravent le danger pour faire vivre, aujourd’hui, le journalisme indépendant en Russie. Ces femmes et ces hommes disent leurs craintes, leurs espoirs et le sens de leur démarche. Il est urgent de les écouter. 

Être journaliste, au péril de sa vie  

Anna Politkovskaïa : l’histoire tragique de cette journaliste russe a fait d’elle un emblème de la liberté d’expression, bafouée en Russie. Elle a été assassinée le 7 octobre 2006 dans l’entrée de son immeuble.

Voir : L'histoire tragique d'Anna Politkovskaïa racontée en vidéo

Anna Politkovskaïa incarnait le courage et l’indépendance. Elle enquêtait sur des sujets sensibles en Russie, sur lesquels aucun autre média russe n’osait s’aventurer. Elle a notamment documenté les exactions commises pendant la guerre de Tchétchénie. C’est parce qu’elle en « disait trop » que le pouvoir l’a prise pour cible et l’a définitivement fait taire.

La leçon d’Anna Politkovskaïa, tient en un message :  il est impossible de se taire. Chacun doit établir la vérité, en analysant les faits et en suivant ses propres principes humains et éthiques. C’est la seule voie pour ne pas laisser la violence occuper tout l’espace public et privé. Combattre la violence et les abus où qu’ils soient, chaque jour. Résister. 

Extrait de la préface de Marie Mendras, du livre « Ils font vivre le journalisme en Russie ! » 

15 ans après la mort d’Anna Politkovskaïa, le livre Ils font vivre le journalisme en Russie rend hommage à sa mémoire et à toutes celles et ceux qui, comme elle, ont été assassinés en Russie pour avoir exercé leur métier de journaliste.

Le 8 octobre, Dmitri Mouratov, le rédacteur en chef du journal Novaya Gazeta, a reçu le prix Nobel de la paix. Il a dédié son prix à ses consœurs et confrères assassinés, dont Anna Politovskaïa. Ces crimes restent encore aujourd’hui impunis.

Le livre Ils font vivre le journalisme en Russie a été réalisé en partenariat avec plusieurs organisations : Amnesty International France, Reporters sans frontières, Russie-Libertés, la revue Esprit et les Nouveaux Dissidents. 

Les informations qui nous parviennent de Russie sont chaque jour plus inquiétantes. Les libertés sont mises à mal et la répression ne cesse de croître. Plus que jamais, nous continuerons d’informer et d’alerter sur la situation des droits humains en Russie. 

Une parole libre est-elle encore possible en Russie ? 

Mercredi 20 novembre, nous organiserons en partenariat avec d’autres associations une conférence à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris : Une parole libre est-elle encore possible en Russie ? Un temps d’échange privilégié où nous rendrons hommage à celles et ceux qui incarnent la défense des libertés en Russie. 

Au programme : conférence exceptionnelle en présence d’Alexandre Tcherkassov, directeur de l'ONG Mémorial, de Leonid Volkov, coordinateur du mouvement d'AlexeÏ Navalny et d'Elena Milachina, journaliste d'investigation russe pour Novayïa Gazeta (présente en visioconférence), lecture du journal de prison d’Alexeï Navalny, présentation du livre Ils font vivre le journalisme en Russie, témoignages de journalistes russes…  

Suivez le live de la conférence ici. 

Commandez le livre

Le livre "Ils font vivre le journalisme en Russie" donne la parole à 15 journalistes russes qui malgré la répression du pouvoir, continuent d’exercer leur métier. Il est disponible à la vente en ligne sur notre boutique solidaire !