Prix Bayeux Calvados des correspondants de guerre : nous sommes fidèles au rendez-vous

« Dans un contexte géopolitique brûlant, marqué par la réapparition de la guerre sur le sol européen à un petit millier de kilomètres de la frontière française, le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre confirme sa nécessité d’exister. » Ces mots sont ceux du maire de Bayeux, du président du département du Calvados et de celui de la région Normandie dans l’édito du programme de cette 29e édition.

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DÉCRYPTER LES CONFLITS CONTEMPORAINS

La guerre en Ukraine et ses conséquences désastreuses sur la population civile occupent une place importante dans la programmation de cette semaine de rencontres, de tables-ronde, d’expositions et de projections. Mais ce ne sera pas la seule crise abordée.

Les photographes Édouard Élias et Abdulmonam Eassa présentent ainsi une exposition inédite sur une région qui est malheureusement toujours le théâtre d’affrontements sanglants : le Darfour. La vie sous le régime des talibans en Afghanistan sera également un sujet mis en avant cette année.

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Par ailleurs, le Prix Bayeux Calvados-Normandie prête une attention toute particulière à l’éducation aux médias avec l’organisation de rencontres et de visites scolaires pour apprendre aux plus jeunes à analyser et à décrypter les informations qu’ils reçoivent. D’ailleurs, le mardi 4 septembre, nos équipes d’éducation aux droits humains sont intervenues auprès de ce jeune public.

Notre présence à ce festival est importante. D’abord, c’est la manifestation de notre soutien aux reporters qui défendent chaque jour la liberté d’informer et d’être informé. Ils jouent ainsi un rôle déterminant dans l'exercice et la défense de nos droits fondamentaux. D’où notre volonté de parrainer un prix, en l’occurrence celui du meilleur reportage télévision (format court).

C’est aussi une complémentarité des approches entre les journalistes de terrain et les membres de nos équipes de recherches qui est évidente, au vu de la proximité des sujets traités. En effet, les reportages présentés donnent à voir des situations que nous documentons et que nous ne cessons de dénoncer dans nos enquêtes.

ENQUêTER SUR LES GRAVES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS

Ce sera le sujet de notre table-ronde, qui aura lieu le samedi 8 octobre, à la Halle ô Grains. Dans les zones de conflits, les journalistes et nos équipes de recherche effectuent un travail indispensable. Ils informent, collectent des preuves et établissent des faits.

La technologie favorise l'information en temps réel et permet l'analyse des événements, y compris dans des zones peu accessibles. Mais quelles sont les modalités et les temporalités des enquêtes ? Comment peuvent-elles soutenir le travail de la justice ? Cette rencontre, au-delà de l’exemple de la guerre en Ukraine, exposera et explorera ces questions.

POUR NOUS RENCONTRER

Le vendredi 7 octobre

Dans le cadre de la soirée « L’Ukraine, épicentre d’une autre longue guerre en Europe ? », animée et modérée par Éric Valmir, notre responsable du programme Conflits, Migrations, Justice, Tchérina Jerolon, sera invitée à prendre la parole sur scène. Rendez-vous donc au Pavillon, place Gauquelin Despallières à 21h.

Le samedi 8 octobre

Salon du livre (au Pavillon, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30)

Nos militantes et nos militants accueilleront le public pour l'informer sur les différentes manières de prendre part à nos combats pour les droits humains. L’auteur de bande dessinée Jérémie Dres présentera et signera le deuxième tome de son roman graphique Le jour où j’ai rencontré Ben Laden (éditions Delcourt), que nous soutenons.

Forum des médias (à l’Espace Saint-Patrice, 14h45)

En exclusivité, le photographe Guillaume Herbaut présentera son dernier livre Ukraine, terre désirée (éditions Textuel), que nous soutenons également. Animée par Franck Mathevon, cette rencontre permettra au public d’avoir un échange privilégié avec le photographe qui, depuis vingt ans, se rend chaque année en Ukraine.

Aller plus loin : Rencontre avec le photographe Guillaume Herbaut

Table-ronde (à la Halle ô Grains, 16h)

Venez assister à notre table-ronde « Au cœur de l'enquête : les preuves des faits. Enquêter, témoigner, juger ? ». Celle-ci sera animée par Virginie Roels, rédactrice en chef de La Chronique, notre magazine d'enquêtes et de reportages. En présence de Donatella Rovera (experte des situations de crise et chercheuse pour Amnesty International), Jeanne Sulzer (responsable Justice internationale chez Amnesty International) et Cécile Allegra (journaliste et réalisatrice, lauréate du prix Albert-Londres 2015).

Lire aussi : l'enquête de notre magazine "La Chronique" sur les nouveaux enquêteurs du web

Remise des prix (au Pavillon, 18h30)

La soirée de remise des Prix sera animée par Nicolas Poincaré.  Dans le cadre de la compétition internationale, notre président Jean Claude Samouiller remettra le prix Amnesty International aux journalistes ayant réalisé le meilleur reportage télévision (format court).  Cette année, le jury est présidé par Thomas Dworzak, membre de l’agence Magnum Photos depuis plus de vingt ans.

LE PRIX AMNESTY INTERNATIONAL

Les derniers lauréats et lauréates du Prix Amnesty International, qui récompense chaque année le meilleur reportage télévision (format court), sont :

2021 : Orla Guerin et à Goktay Koraltan – BBC pour « Les tireurs d'élite au Yémen »

2020 : John Sudworth et Wang Xiping – BBC pour « Les familles ouïghoures »

2019 : Orla Guerin, Lee Durant et Nicola Careem – BBC pour « Yémen : un bus touché par une frappe aérienne »

2018 : Nima Elbagir, Alex Platt, Raja Razek – CNN pour « Une vente aux enchères d’esclaves en Libye »

2017 : Waad Al-Kateab – Channel 4 pour « Le dernier hôpital d’Alep détenu par les rebelles »

2016 : Arnaud Comte et Stéphane Guillemot – France 2 pour « Mossoul : fuir à tout prix »

2015 : Mikhail Galustov – VICE pour « Russian roulette »