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En Grèce en 2015, lors d'un sauvetage © ARIS MESSINIS/AFP/Getty Images

En Grèce en 2015, lors d'un sauvetage © ARIS MESSINIS/AFP/Getty Images

Personnes réfugiées et migrantes

Asile : des solutions qui se font attendre

Les chefs d’Etats de l’Union européenne se réunissent cette semaine sur fond d’une énième crise de l’accueil de réfugiés. Pour sortir de l’impasse, la France doit promouvoir un mécanisme de partage de l’accueil des demandeurs d’asile de manière juste et équitable.

« Dublin » est le mot le plus redouté par tous les demandeurs d’asile en Europe. Ce règlement, conclu à Dublin il y a 30 ans vise à déterminer l’Etat responsable au sein de l’Union européenne (UE) pour accueillir des demandeurs d’asile. En réalité, elle déchire les familles, retarde l’obtention de l’asile et en conséquence la bonne intégration des réfugiés dans nos sociétés.

De plus, elle encourage les Etats à se rejeter la responsabilité des demandeurs d’asile au lieu de les inciter à coopérer. En effet, l’actualité récente liée à l’Aquarius, montre à quel point il est urgent de trouver une réponse européenne à la hauteur de ces enjeux.

Une réforme est urgente

Les citoyens européens et les personnes cherchant un refuge en Europe méritent mieux que ce statu quo. La France a un rôle clé à jouer pour impulser une fois pour toutes un système durable et équitable.

1. Nous appelons les dirigeants français à promouvoir, lors du conseil européen cette semaine, un mécanisme de partage de responsabilité pour accueillir des demandeurs d’asile. Ce mécanisme devrait s’appuyer sur ces quatre recommandations :Arrêter de renvoyer les demandeurs d’asile vers le premier pays européen dans lequel ils sont arrivés

2. Mettre en place un système pour repartir des demandeurs d’asile dans l’Union européenne qui prend en compte les connaissances linguistiques ou d’autres éléments individuels démontrant des liens familiaux, culturels ou sociaux

3. Permettre aux familles de vivre ensemble en renforçant la réglementation relative au regroupement familial

4. Supprimer les sanctions à l’encontre des demandeurs d’asile s’ils décident de se déplacer vers un autre État membre

La sous-traitance à l’étranger : une non-réponse

Nous sommes particulièrement inquiets des diverses propositions qui sont discutées en ce moment en préparation de cette réunion. En particulier, les « zones de débarquement » situées dans des pays hors Europe font planer un danger pour le respect des droits des personnes réfugiées ou migrantes, tel que le refoulement et la détention.

De plus, ces zones ne régleront en rien la question de la solidarité européenne pour accueillir des demandeurs d’asile en Europe. Nous rappelons que cette crise est due aux politiques européennes et les réponses se trouvent au sein de l’UE et non pas à l’extérieur de celle-ci.

Lire aussi : pour l'accueil des réfugiés, l'Europe à la dérive

Le risque des centres fermés

Le Président Macron a proposé, avec son homologue espagnol ce weekend, de créer des centres fermés sur le territoire européen pour distinguer les personnes ayant besoin de la protection des personnes qui auraient migrer pour d’autres raisons.

Au-delà du fait que le recours systématique à la détention ne peut en aucun cas être une solution, il y a également de forts risques que ces centres pourraient conduire à un traitement injuste, sommaire et superficiel des personnes.

Il est urgent de mettre en place un nouveau système d'asile fondé sur l'équité, l'efficacité et la compassion. En s’appuyant sur les principes fondateurs de l'UE de respect pour les droits humains et de solidarité entre les États membres, cette génération de leaders européens doit trouver une solution durable à l'une des questions les plus urgentes de notre temps.

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Exigez l'accueil des demandeurs d'asile

Demandez au Président Macron de garder les ports français ouverts et d’organiser l’accueil des demandeurs d’asile !