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URGENCE PROCHE ORIENT

Exigez avec nous la protection sans condition des populations civiles

Le président français Emmanuel Macron prononce son discours lors d'une conférence de presse à Beyrouth le 6 août 2020, deux jours après qu'une explosion massive ait dévasté la capitale libanaise.
Emmanuel Macron prononce son discours lors d'une conférence de presse à Beyrouth le 6 août 2020, deux jours après qu'une explosion massive ait dévasté la capitale libanaise © POOL/AFP via Getty Images
Contrôle des armes

La France ne doit plus alimenter la répression des manifestations au Liban !

Nous avons visionné et analysé des heures de vidéos, scruté à la loupe des centaines de photos, recueilli des dizaines de témoignages. La conclusion ? Du matériel de maintien de l’ordre français a bel et bien été utilisé lors de la terrible répression des manifestations au Liban. Interpellez Emmanuel Macron sur ce sujet !

À la suite de l’explosion mortelle dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, des milliers de Libanais sont descendus dans les rues pour exiger justice. La réponse des autorités a été sanglante. Plus de 230 personnes blessées en un jour lors des manifestations du 8 août.

Au cœur de ces violences, nous avons identifié bon nombre d’armes françaises. Véhicules blindés, lanceurs de grenades lacrymogènes, balles en caoutchouc… L’usage de la force par les autorités a été clairement disproportionné et non-nécessaire, car ces armes ont été utilisées sur des foules non armées, parfois en tirs directs rapprochés. Ceci a été documenté, non seulement durant ces événements mais aussi dans le cadre d’autres manifestations largement pacifiques, à partir d’octobre 2019, ainsi que lors des manifestations d’août 2015.

En définitive, des centaines de manifestants ont été blessés, bien souvent aux yeux, au visage, au cou et à la poitrine. Selon ses engagements internationaux, la France à la responsabilité de ne pas autoriser des transferts d’armes, tels que des équipements de maintien de l’ordre, dont l’usage peut contribuer à des violations graves des droits humains. Sur Twitter et par courrier, interpellez Emmanuel Macron pour exiger l’arrêt des transferts de matériels de maintien de l’ordre vers le Liban. Ensuite, en deux clics, interpellez vos députés pour qu’ils demandent des comptes au Président de la République et exigent l’arrêt des transferts de ce type d'équipement au Liban : la France ne doit plus alimenter la répression des manifestations.

Sur Twitter

En tweetant notre message ci-dessous, interpellez le Président de la République.

Agir

M. @EmmanuelMacron, du matériel de maintien de l’ordre français a été utilisé pour réprimer les manifestations au Liban.

Un usage illégal car ni nécessaire ni proportionné.

La France doit IMMÉDIATEMENT cesser les transferts de ce type d'équipement !

Par courrier

Ci-dessous, nous vous proposons un modèle de courrier à envoyer à l’Élysée* à cette adresse :

*les courriers envoyés à l'Elysée sont gratuits.

Monsieur le Président de la République

Palais de l'Élysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75 008 Paris

Monsieur le Président de la République,

À la suite de l’explosion mortelle dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, des milliers de Libanais sont descendus dans les rues pour exiger justice. La réponse des autorités a été sanglante. Plus de 230 personnes blessées en un jour lors des manifestations du 8 août. Des événements qui sont le point culminant de violences contre les manifestations largement pacifiques qui ont débuté le 17 octobre 2019, après l’annonce par le gouvernement de nouvelles mesures d’austérité en vue de lutter contre la crise économique.

Amnesty International a vivement dénoncé le recours excessif à la force par l’armée et les forces de sécurité libanaises, qui a fait de nombreuses victimes. Nous avons pu déterminer qu’un grand nombre des équipements employés dans ce cadre était français : lance-grenades, grenades lacrymogènes ou balles en caoutchouc.

Compte tenu des abus manifestes et continus commis par les forces de sécurité libanaises, la France doit immédiatement cesser de fournir tout équipement de maintien de l'ordre qui risque d'être utilisé pour commettre ou faciliter de graves violations des droits humains. Cela inclut les véhicules blindés, les irritants chimiques, tels que les gaz lacrymogènes et le gaz poivre, et les projectiles à impact cinétique, tels que les balles en caoutchouc, et les lanceurs correspondants. La suspension doit rester en vigueur jusqu'à ce que les forces de sécurité libanaises puissent démontrer que ces équipements sont utilisés conformément au droit international et aux normes relatives à l'usage de la force, que les responsables des abus passés sont pleinement tenus responsables et que les victimes d'abus disposent de recours adéquats.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma haute considération.

Action complémentaire

Agir

Interpellez vos députés sur le sujet !

En deux clics, interpellez vos élus pour qu’ils exigent à leur tour du Président de la République l’arrêt des transferts de ce type d'équipement au Liban.

Plus Emmanuel Macron sera sollicité, plus nous aurons d’impact.