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Le 14 juin 2018 à Ismir dans une famille de réfugiés © REUTERS/Ekaterina Anchevskaya

Le 14 juin 2018 à Ismir dans une famille de réfugiés © REUTERS/Ekaterina Anchevskaya

Personnes réfugiées et migrantes

Stop aux renvois des réfugiés syriens !

La Turquie renvoi des réfugiés syriens dans leur pays alors que la guerre continue à y sévir. Interpellez le ministre de l’Intérieur turc pour exiger l’arrêt de ces renvois cruels et illégaux !

Mise à jour du 28/11/2019 : Des réfugiés risquent toujours d'être expulsées de Turquie vers une prétendue « zone sûre » dans le nord de la Syrie. Or, il s’agit d’une zone de conflit actif, comme en témoigne la récente intervention militaire turque.

Depuis quelques mois, les autorités turques renvoient des réfugiés syriens dans leur pays d’origine, en violation du droit interne et du droit international.

Parallèlement, les personnes réfugiées dont le document turc d’identité a expiré ne peuvent pas le renouveler, alors que la législation turque le permet. Elles vivent alors dans la terreur d’être arrêtées et expulsées. Pour ceux qui se trouvent à Istanbul, l’approche de la date butoir du 30 octobre 2019 pour s’enregistrer laisse craindre que les expulsions s’accélèrent.

La Turquie doit mettre fin à tous les renvois vers la Syrie et permettre aux personnes réfugiées de renouveler leurs documents d’identité.

Interpellez le Ministre de l’Intérieur

Par mail, lettre ou fax : 

Ministre de l’Intérieur

Süleyman Soylu

Ministry of the Interior

Devlet Mahallesi, T.C. İçişleri Bakanlığı,

06580 Çankaya/Ankara, Turquie

Courriel : bakanlik.musavirligi@icisleri.gov.tr

Fax : +90 312 418 17 95

 

Avec copie à :

Ambassade de Turquie

16 avenue de Lamballe  -  75016 Paris

Tél : 01 53 92 71 11 – Fax : 01 45 20 41 91

Courriel : ambassade.paris@mfa.gov.tr

 

Utilisez vos propres mots ou inspirez-vous du modèle de lettre ci-dessous

Monsieur le Ministre,

Je vous écris pour vous faire part de ma vive préoccupation face au traitement réservé dernièrement aux réfugiées et réfugiés syriens en Turquie, ainsi qu’au risque que soit mis en œuvre un projet de longue date visant à réinstaller illégalement des personnes dans une prétendue « zone sûre » dans le nord de la Syrie.

Je reconnais que votre pays est celui qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde, soit environ 4 millions de personnes, ce que je salue. Cette générosité est admirable. Cependant, elle ne dispense pas votre gouvernement de son obligation de respecter le droit international et de protéger les droits des personnes relevant de sa juridiction, y compris les réfugiées et réfugiés syriens.

Dans un document détaillé publié le 25 octobre 2019 (voir : https://www.amnesty.org/en/documents/eur44/1102/2019/en/), Amnesty International a montré qu’à la mi-2019, des personnes d’origine syrienne réfugiées en Turquie - des centaines probablement -, avaient été appréhendées, détenues et expulsées contre leur gré, généralement après avoir été amenées, par la contrainte ou par la ruse, à signer des documents de « retour volontaire ». Celles qui ont réussi à entrer de nouveau en Turquie ont constaté que leurs documents d'identité turcs avaient été invalidés. Les personnes de nationalité syrienne qui ne disposent pas de papiers d'identité en règle ne peuvent accéder aux services de base et courent un risque accru d'expulsion ou de réexpulsion. Il semble impossible d’obtenir le renouvellement de ces documents après leur invalidation, bien que celui-ci soit autorisé par le droit turc. Les personnes réfugiées d’origine syrienne sont souvent privées de recours pour se protéger contre leur expulsion.

Je vous fais également part de ma profonde inquiétude au sujet d’un projet de longue date des autorités turques, prévoyant de réinstaller de nombreuses personnes réfugiées de nationalité syrienne dans le nord de la Syrie, considéré à tort comme une zone actuellement sûre. La Syrie reste l’un des pays les plus dangereux au monde. La dernière intervention militaire en date des autorités turques dans le nord-est de la Syrie, qui a débuté le 9 octobre 2019, a amené 160 000 personnes à se déplacer pour fuir les hostilités. Le nord-ouest du pays a récemment été qualifié de « cauchemar humanitaire ».

En vertu du droit international, expulser quiconque vers la Syrie est contraire au principe de non-refoulement, car cela revient à exposer cette personne à de graves violations des droits humains.

Je vous prie de mettre fin immédiatement aux expulsions de réfugiés syriens, de veiller à ce que les personnes dont les documents d'identité ont expiré ou été invalidés puissent les renouveler, et d’enquêter sur toutes les allégations d’expulsions vers la Syrie. Je vous appelle également à mettre un terme à tout projet de réinstallation de personnes réfugiées de nationalité syrienne dans une prétendue « zone sûre ».

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de ma haute considération,