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RDC. Le procès à Paris du chef d’un groupe armé congolais constitue un pas crucial vers la fin de l’impunité

Réagissant au procès, qui s’ouvre le 12 novembre à Paris, de Roger Lumbala Tshitenga, chef d’un groupe armé congolais accusé de complicité de crimes contre l’humanité, notamment d’homicides, d’actes de torture et de viols commis dans la province du Nord-Kivu en 2002 et 2003, la directrice régionale adjointe du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, Vongai Chikwanda, a déclaré :

« Les victimes de ces crimes attendent depuis plus de deux décennies que justice soit rendue. Ce procès historique est l’occasion d’adresser un signal clair à celles et ceux qui sont soupçonnés d’être pénalement responsables d’atrocités de masse commises en République démocratique du Congo (RDC) : ils se trompent s’ils pensent pouvoir se cacher dans d’autres pays pour échapper à tout examen attentif. Tous ceux et toutes celles qui commettent des crimes de droit international et des violations graves des droits humains en RDC doivent être individuellement amenés à rendre des comptes.

Les victimes de ces crimes attendent depuis plus de deux décennies que justice soit rendue. Ce procès historique est l’occasion d’adresser un signal clair à celles et ceux qui sont soupçonnés d’être pénalement responsables d’atrocités de masse commises en RDC : ils se trompent s’ils pensent pouvoir se cacher dans d’autres pays pour échapper à tout examen attentif.

Vongai Chikwanda, directrice régionale adjointe du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe

« Ce procès est le premier à appliquer le principe de compétence universelle pour des crimes de droit international commis en RDC par un ressortissant congolais pendant la deuxième guerre du Congo, et l’un des rares à viser un ancien ministre. Le fait que la RDC n’a pas pu ou voulu enquêter et tenir des procès sur son territoire pour les crimes perpétrés dans le passé ne peut plus servir d’excuse à la communauté internationale pour continuer à détourner le regard. C’est en effet l’occasion pour d’autres pays où vivent des dirigeants de groupes armés soupçonnés de crimes graves d’assumer leurs responsabilités au titre du principe de compétence universelle et d’ouvrir des enquêtes à leur sujet.

C’est en effet l’occasion pour d’autres pays où vivent des dirigeants de groupes armés soupçonnés de crimes graves d’assumer leurs responsabilités au titre du principe de compétence universelle et d’ouvrir des enquêtes à leur sujet.

Vongai Chikwanda

« La RDC ne doit pas se soustraire à son obligation d’enquêter et, si des preuves recevables suffisantes sont trouvées, de poursuivre et juger dans le cadre de procès équitables les personnes soupçonnées d’être pénalement responsables des crimes graves commis dans le pays depuis plus de 30 ans, y compris ceux perpétrés pendant la guerre des six jours à Kisangani en 2000. »

Complément d’information

Roger Lumbala Tshitenga a dirigé le groupe armé Rassemblement congolais pour la démocratie – National (RCD-N), actif dans l’est de la RDC pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003). Il a également occupé le poste de ministre du Commerce (2003-2005) et s’est présenté à l’élection présidentielle en RDC en 2006. Il est accusé de complicité dans des crimes contre l’humanité, notamment des homicides, des actes de torture, des viols, des faits d’esclavage et des pillages, commis en 2002 et 2003 lors de l’opération Effacer le Tableau dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette opération est devenue tristement célèbre pour les crimes de droit international commis contre des civil·e·s, en particulier contre les groupes ethniques Mbuti et Nande, notamment des homicides, des actes de torture, des viols et d’autres crimes sexuels, ainsi que des actes de cannibalisme forcé.

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