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Israël et TPO. Les conséquences de l’interdiction de circuler imposée à un chargé de campagne d’Amnesty doivent alarmer

Mardi 6 avril, un juge du tribunal de district de Jérusalem a annoncé le maintien de l’interdiction de circuler visant Laith Abu Zeyad, un chargé de campagne travaillant pour Amnesty International, qui est privé du droit de circuler librement par Israël depuis octobre 2019, et ne peut notamment pas se rendre à l’étranger. Le juge a accepté la position de l’Agence israélienne de sécurité selon laquelle Laith Abu Zeyad représente une menace à la sécurité, se contentant essentiellement d’approuver les yeux fermés. En réaction à cette décision, Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« C’est la deuxième fois en moins d’un an que les autorités israéliennes, y compris la justice, font preuve d’un mépris total pour le droit international relatif aux droits humains, en signalant leur intention de maintenir l’interdiction illégale de circuler qui vise notre ami et collègue Laith Abu Zeyad. Cela fait désormais plus de 500 jours que Laith est l’objet de restrictions arbitraires, et les autorités israéliennes n’ont toujours pas fourni d’explication adéquate, au-delà de l’argument fallacieux selon lequel Laith représente une "menace à la sécurité", sur laquelle elles n’ont jamais donné de précisions.

« L’interdiction de circuler visant Laith Abu Zeyad est une mesure de représailles contre son travail de défenseur des droits humains. Elle empêche Laith de mener à l’échelle internationale une action de plaidoyer essentielle, et de travailler depuis le bureau d’Amnesty International dans les territoires occupés à Jérusalem-Est. Tout maintien de cette interdiction aura des conséquences néfastes non seulement pour Laith, mais également pour toutes les personnes œuvrant à la défense des droits humains contre les violations commises par Israël.

« Cette attaque contre Laith Abu Zeyad et Amnesty International s’inscrit dans une campagne des autorités israéliennes de plus en plus hostile à l’égard du mouvement de défense des droits humains. Depuis des années, le pouvoir autoritaire d’Israël dans les territoires palestiniens occupés sanctionne ceux qui osent demander des comptes face à son bilan désastreux en matière de droits humains ou critiquer l’occupation. Les défenseur·e·s des droits humains et militant·e·s palestiniens sont tout particulièrement visés par ces sanctions. Le cas de Laith illustre la réticence de la communauté internationale à prendre les mesures qui s’imposent face aux violations israéliennes. Du fait de l’inaction des États tiers, Israël est en mesure de continuer à violer systématiquement les droits fondamentaux des Palestiniens et notamment de mener une offensive contre le mouvement de défense des droits humains, en toute impunité. »

Complément d’information

Le 18 février, Amnesty International a déposé une nouvelle requête en faveur de la levée de l’interdiction de circuler prononcée contre Laith Abu Zeyad, chargé de campagne au sein de l’organisation, après avoir appris qu’une demande précédente déposée auprès de l’armée israélienne en novembre 2020 avait été rejetée.

En septembre 2019, Laith Abu Zeyad a déposé une demande de permis humanitaire au poste de contrôle militaire d’al Zaytoona (Hazatem), près de Jérusalem, afin de pouvoir accompagner sa mère à Jérusalem où elle devait recevoir des soins médicaux. Sa demande a été rejetée le jour même pour des « raisons de sécurité », sans aucune autre explication.

En mai 2020, un juge du tribunal de district de Jérusalem a examiné la demande d’Amnesty International en faveur de la levée de l’interdiction de circuler prononcée contre Laith Abu Zeyad, mais a accepté l’affirmation infondée de l’Agence israélienne de sécurité selon laquelle il représente un risque pour la sécurité ; le tribunal s’est contenté d’approuver l’interdiction de manière automatique. Laith Abu Zeyad a pu bénéficier d’un permis spécial afin d’assister à l’audience, mais a été représenté par son avocat, Tamir Blank. Les éléments à charge fournis au tribunal par les autorités ont été tenus secrets et n’ont pas pu être contestés. Il a été demandé à l’avocat de Laith et aux observateurs d’Amnesty International et de missions diplomatiques de quitter la salle d’audiences pour que les autorités présentent ces informations confidentielles au juge.

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