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Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan © AFP

Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan © AFP

Liberté d'expression

Rencontre Erdogan-Macron : l'enjeu des droits humains

Alors qu’Emmanuel Macron reçoit le président turc ce vendredi 5 janvier, de nombreux défenseurs des droits humains continuent d’être poursuivis pour terrorisme en Turquie, sans aucun fondement.

Mise à jour 05/01/2018 : Lors de la conférence de presse commune avec M. Erdogan, Emmanuel Macron a déclaré, avoir mentionné une liste de dirigeants d'ONG, de journalistes et d'universitaires emprisonnés. Nous espérons vivement que le président d’Amnesty Turquie Taner Kilic et les "10 d'Istanbul" figurent dans cette liste. Contrairement aux propos tenus par le président Erdogan, l'Etat de droit et la Justice ne sont plus une réalité en Turquie.

Depuis la violente tentative de coup d’État en Turquie, en juillet 2016, une répression d’une ampleur sans précédent s’abat sur les journalistes et professionnels des médias, les fonctionnaires mais aussi les défenseurs des droits humains.

Aujourd’hui, l’État de droit n’est plus respecté en Turquie. En moins de deux ans, plus d’un tiers des juges et procureurs d’un pays a été limogé ou poursuivi pour de prétendus liens avec le terrorisme.

Lutter contre le terrorisme est certes un but légitime mais ne doit pas devenir un prétexte pour faire taire toute voix dissidente et bafouer les droits humains.

Le président de la section turque d’Amnesty International, avocat engagé de longue date pour la défense des droits humains , est lui aussi poursuivi pour appartenance à une organisation terroriste. Il est emprisonné depuis près de sept mois.

La répression en quelques chiffres :

Plus de 50 000 personnes sont toujours en détention préventive, pour de prétendus liens avec le mouvement de Fethullah Gülen, et un nombre équivalent de personnes se trouve en liberté conditionnelle pour les mêmes motifs. Pourtant, seule une minorité est poursuivie pour des liens directs avec la tentative de coup d’État.

150 000 personnes font face à des enquêtes criminelles,

plus de 100 000 employés du secteur public ont été renvoyés sans préavis,

plus de 180 organes de presse ont été fermés

environ 2 500 journalistes et autres professionnels des médias ont perdu leur emploi.

A la fin de l’année 2017, plus de 100 journalistes et travailleurs des médias étaient toujours en détention provisoire.

Une diplomatie française qui doit aller plus loin

Si nous saluons les déclarations de la diplomatie française dénonçant les attaques répétées contre la société civile turque, nous appelons vivement Emmanuel Macron à être plus ferme lors de son entrevue avec son homologue turc.

Le président français rappellera-t-il que  les défenseurs des droits humains ne sont pas des terroristes ? Car, ce   sont eux qui jour après jour mettent leur liberté et parfois leur vie en danger pour défendre les droits humains de tous.

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