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Action d'Amnesty International France le 13 janvier 2016 pour réclamer la grace de Barack Obama pour Edward Snowden © Cyril Marcilhacy / Cosmos pour Amnesty International

Action d'Amnesty International France le 13 janvier 2016 pour réclamer la grace de Barack Obama pour Edward Snowden © Cyril Marcilhacy / Cosmos pour Amnesty International

Liberté d'expression

Plus d’un million de personnes pour la grace d’Edward Snowden

Ils sont plus d’un million dans le monde à avoir signé notre pétition demandant à Barack Obama de gracier Edward Snowden. A une semaine de son départ de la Maison Blanche, notre Statue de la Liberté nationale se joint à notre appel.

Au petit matin de ce 13 janvier, passants et touristes ont pu découvrir une Statue de la Liberté tenant à bout de bras un ballon de 2mètres50 qui arbore fièrement le visage de Snowden.

Quel meilleur symbole pour défendre ce lanceur d’alerte grâce à qui le monde entier a pris connaissance de la surveillance de masse? En fournissant courageusement à des journalistes d’investigations des documents qui prouvaient l’existence de programmes qui violaient le droit à la vie privée et à la liberté d’expression, Edward Snowden a agi en véritable défenseur des libertés individuelles.

Lire aussi : à quand la grace présidentielle ?

L'urgence d'agir pour Snowden

En France, 132 749 personnes se sont mobilisées pour demander à Barack Obama de gracier Edward Snowden avant son départ de la Maison Blanche le 20 janvier. Elles étaient plus d’un million dans le monde.Cette mobilisation massive traduit la forte adhésion de l’opinion publique aux actions courageuses d’Edward Snowden.

Elles prouvent aussi l’urgence à agir : le visa de Snowden en Russie expire en juillet 2017, le plaçant dans une situation très précaire. Dans quelques jours, Barack Obama laissera la place à son successeur, dont la campagne a inspiré de vives inquiétudes en matière de respect des droits humains : il y avait notamment déclaré qu’Edward Snowden était un traitre et méritait la peine de mort. Le directeur de la CIA désigné par Donald Trump, Mike Pompeo, s’est illustré par le même type de déclaration.

Ni un traitre, ni un espion

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On le sait, Edward Snowden n’a rien d’un traitre. Il se définit lui-même comme un patriote qui n’a pas hésité à mettre sa carrière et sa sécurité en jeu au service de l’intérêt général, et de la défense des droits humains. Barack Obama l’a lui-même souligné, Snowden a soulevé des inquiétudes légitimes, et ses agissements ont permis « un débat démocratique qui a rendu l’Amérique plus forte ».

Edward Snowden est encore moins un espion. En donnant les documents révélant la surveillance de masse à l’échelle mondiale à des journalistes d’investigation de renommée internationale, et en ne recevant qu’un exil forcé en retour, il a démontré ses bonnes intentions. Les révélations n’ont mis en danger aucun membre des services de renseignements ou des forces de sécurité américaines. A l’inverse, les avancées législatives aux États-Unis mêmes, approuvées par l’administration, la protection accrue des données personnelles par certaines entreprises mondiales de télécommunications, la prise de conscience internationale de mieux protéger la vie privée à l’ère numérique, ont démontré que ses actions étaient non seulement légitimes, mais utiles et nécessaires.

Et pourtant, si Edward Snowden rentrait aujourd’hui aux États-Unis, il serait jugé au titre de l’Espionage act. Outre le fait qu’il serait jugé comme un espion, il n’aurait pas la possibilité d’expliquer les raisons qui l’ont amené à faire ces révélations, empêchant toute défense crédible. Ces conditions ne remplissent pas celle d’un procès juste et équitable et empêchent son retour aux États-Unis.

Ce 13 janvier, vos pétitions vont être remises à Barack Obama, encore locataire de la Maison Blanche. Il ne lui reste plus qu’une semaine pour prendre une mesure de justice élémentaire et grâcier Edward Snowden.