Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
Mobilisation de RSF et d'Amnesty International pour Shawkan devant l'ambassade d'Egypte à Paris © Benjamin Girette

Mobilisation de RSF et d'Amnesty International pour Shawkan devant l'ambassade d'Egypte à Paris © Benjamin Girette

Liberté d'expression

Shawkan : verdict attendu

Après avoir été reporté plus de cinquante fois, le procès du photojournaiste Mahmoud Abu Zeid, plus connu sous le nom de Shawkan, s’est tenu le 30 juin dernier : le verdict est attendu ce samedi 8 septembre 2018.

Mise à jour 4/03/2019 : Shawkan est enfin sorti de prison. Il avait été condamné à cinq ans de détention. Ayant été détenu arbitrairement depuis 2013, il avait déjà purgé sa peine. Cependant, il sera obligé de passer 12 heures par jour au commissariat de police, de 18 heures à 6 heures du matin, pour les cinq prochaines années. Cette mesure absurde et inacceptable doit être annulée immédiatement. Shawkan n’aurait jamais dû être arrêté ni condamné.

Mise à jour 8/07/2018 : Jugé dans le cadre d'un procès de masse de plus de 700 personnes, le photojournaliste Shawkan a été condamné à 5 ans de prison. Détenu arbitrairement depuis plus de 5 ans, il a donc déjà purgé sa peine. Il devrait donc être très prochainement libéré. Si cette libération est attendue de longue date, Shawkan n'aurait jamais dû être arrêté ni condamné.

Ce photojournaliste risque la condamnation à mort pour avoir simplement exercé son métier.

Un procès reporté plus de 50 fois

Il est enfermé depuis plus de cinq ans, en violation de la législation égyptienne qui fixe une limite de deux ans à la détention provisoire.

Après un procès inique, et qui a été reporté plus de cinquante fois. Nous voulons montrer à l’Égypte qu’elle est sous surveillance, lui rappeler que ses manquements en matière de liberté de la presse sont graves. Shawkan est enfermé dans des conditions dramatiques depuis de longues années, et sa santé ne cesse de se détériorer.

Lire aussi : le portrait de Shawkan

5 ans d'impunité et d'injustice

Après l’éviction de Mohamed Morsi le 3 juillet 2013, un sit-in de grande envergure avait été organisé par des sympathisants de l’ancien président sur la place Rabaa-El-Adawiya au Caire.

L’évacuation de ces opposants s’est achevée dans le sang, provoquant la mort de centaines de civils.

Au lieu de chercher à rendre justice aux victimes du massacre, les autorités égyptiennes ont organisé le procès-spectacle collectif de 739 personnes, dont des journalistes et des photographes, qui couvraient les manifestations ce jour-là. Ces personnes ont été accusées d’avoir participé à des manifestations non autorisées, mais également d’autres infractions, notamment de meurtre, d’« incitation à enfreindre la loi », d’« appartenance à un groupe illégal » et de participation à des actes de violence. Non seulement l’accusation n’a pas fourni d’éléments établissant la responsabilité individuelle de chacun des 739 accusés, mais le tribunal n’a en outre pas insisté sur la nécessité d’établir cette responsabilité, rendant ainsi le jugement totalement inique. Malgré cela, 75 accusés encourent désormais la peine de mort, dont le prisonnier d'opinion Mahmoud Abu Zeid, alias Shawkan.

Agir

Abonnez-vous à l'hebdo

Chaque vendredi, recevez par e-mail l'actualité des droits humains