Chaque jour, dans le monde entier, des personnes voient leurs droits fondamentaux menacés ou bafoués. Autour du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme, des millions de personnes se mobilisent en signant massivement des pétitions pour changer leur histoire. Ensemble, nous parvenons à briser les chaînes qui entravent des personnes victimes d’injustices.
Souvent dans l’ombre des hommes et des femmes font face à de graves violations de leurs droits humains : ils et elles sont torturé·es, condamné·es à mort pour leurs convictions, emprisonné·es pour avoir défendu leurs terres ancestrales, persécuté·es, victimes de discriminations liées au genre ou à leur origine...
Il est de notre devoir de porter ces cas de l’ombre à la lumière, pour dénoncer leur traitement et leur apporter justice. La mobilisation collective autour de ces personnes en danger est au cœur du combat d’Amnesty International. Tout a commencé en 1961, avec la première action de masse menée pour deux étudiants portugais. Ils avaient été condamnés à sept ans de prison pour avoir simplement porté un toast à la liberté. Leur pays était alors sous la dictature de Salazar.
La plus grande mobilisation mondiale en faveur des droits humains
C’est dans le même esprit que notre campagne « Changez leur histoire » est née en 2001 en Pologne, alors qu’un groupe de militant·es, indigné·es par la situation de personnes en danger, a envoyé 2 326 lettres aux autorités responsables de ces exactions. Cette campagne, au fil des ans, est devenue la plus grande mobilisation au monde en faveur des droits humains. Chaque fin d’année, nous proposons à toutes et tous de s’engager pour dix situations emblématiques de violations des droits humains à travers le monde. « Changez leur histoire », c’est aussi façonner la nôtre, pour une société plus libre et plus juste.
En 2024, plus de 4 662 000 actions ont été menées dans 64 pays pour défendre 10 personnes ou groupes de personnes en danger.
Signer et partager une pétition, écrire une lettre aux autorités, envoyer un message de soutien à une personne incarcérée, faire connaître une situation sur les réseaux sociaux : chaque action compte. Notre leitmotiv : un petit acte peut faire une grande différence lorsque nous sommes nombreux et nombreuses à l’accomplir.
Les 3 objectifs de la mobilisation “Changez leur histoire”
Interpeller massivement les autorités responsables des exactions commises envers une personne
Montrer la solidarité internationale envers ces personnes et leurs proches grâce à des messages de soutien
Médiatiser ces situations, souvent oubliées, partout dans le monde
Écrire une lettre aux autorités : s’adresser par écrit aux autorités permet de développer un argumentaire et de démontrer que la situation vécue par la personne est intolérable et bafoue ses droits fondamentaux.
Envoyer du courrier, des photos ou des vidéos à la personne défendue ou à ses proches : envoyer des lettres, des cartes postales et des dessins permet d’apporter un soutien moral important aux personnes emprisonnées ou harcelées et à leurs proches.
Interpeller les autorités via les réseaux sociaux : avec un compte X (anciennement Twitter), Facebook ou Instagram, il est possible d’alerter les autorités via leurs comptes officiels et donc de rendre ces interpellations visibles de façon instantanée.
Écrire un message de soutien sur les réseaux sociaux : écrire des messages de soutien sur les réseaux sociaux, notamment lorsqu’une personne ne peut pas recevoir physiquement les lettres, permet aussi de visibiliser leur situation.
Une action isolée n'a pas beaucoup de poids, mais lorsque de nombreuses personnes s'unissent pour protester, cela peut avoir un effet durable.
Peter Benenson, Fondateur d'Amnesty International
Depuis la première édition de la campagne, plus de 100 personnes ont vu des améliorations importantes de leurs situations.
C'est le cas de la militante russe antiguerre Alexandra Skotchilenko libérée en août 2024, le défenseur de l’environnement Bernardo Caal Xol libéré après plus de 4 années passées injustement en prison pour avoir défendu les droits de son peuple maya q’eqchi au Guatemala, ou encore Rita Karasartova, qui a été acquittée alors qu’elle risquait jusqu’à 15 ans de prison au Kirghizistan.
Lire aussi : Changer leur histoire 2023 : que sont devenues les personnes que nous défendons ?
Notre mouvement pour changer leur histoire a gagné de l’ampleur au fil des années. Aujourd’hui, nous sommes 10 millions à nous battre contre les violations des droits humains partout dans le monde.
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