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Russie. L’opposant Ilia Iachine est condamné à huit ans et demi de prison pour avoir dénoncé les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine
En réaction aux informations selon lesquelles un tribunal russe a condamné Ilia Iachine, opposant et ancien responsable élu au conseil municipal d’un arrondissement de Moscou, à huit ans et demi de prison pour avoir « diffusé sciemment de fausses informations », parce qu’il a dénoncé les crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine, Natalia Zviagina, directrice d’Amnesty International Russie, a déclaré :
« Les lourdes amendes, les peines d’emprisonnement, les pertes de moyens de subsistance, le harcèlement et les attaques physiques sont des manœuvres employées pour faire taire ceux qui manifestent ou expriment leur opposition à la guerre d’agression contre l’Ukraine. Aujourd’hui, en Russie, dire la vérité au sujet des violations des droits humains est littéralement devenu un crime. Les risques personnels considérables n’ont jamais dissuadé Ilia Iachine de dire la vérité au pouvoir russe. Comme bien d’autres, il ne pouvait se taire face aux civils tués par les forces russes à Boutcha. Il paie désormais le prix fort pour avoir parlé – huit ans et demi à passer derrière les barreaux. »
Les risques personnels considérables n’ont jamais dissuadé Ilia Iachine de dire la vérité au pouvoir russe. Comme bien d’autres, il ne pouvait se taire face aux civils tués par les forces russes à Boutcha
Natalia Zviagina, directrice d’Amnesty International Russie
Tout comme un autre conseiller municipal, Alexeï Gorinov, condamné à sept ans de prison pour des accusations similaires l’an dernier, Ilia Iachine a profité de son dernier temps de parole dans la salle d’audience pour dénoncer une fois de plus la guerre d’agression que mène la Russie en Ukraine. « J’aurais pu m’enfuir, j’aurais pu me taire. Mais j’ai fait ce que j’avais à faire. Je préfère passer 10 ans derrière les barreaux et rester un homme honnête, plutôt que de me consumer silencieusement de honte face à ces actes commis en notre nom », a-t-il déclaré.
Amnesty International réclame la libération immédiate et inconditionnelle d’Ilia Iachine et de toutes les personnes emprisonnées uniquement pour avoir exprimé leur opposition à cette guerre d’agression. En outre, elle demande l’abrogation immédiate de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie et des textes de loi répressifs qui portent atteinte à la liberté d’expression.
Amnesty International réclame la libération immédiate et inconditionnelle d’Ilia Iachine et de toutes les personnes emprisonnées uniquement pour avoir exprimé leur opposition à cette guerre d’agression
Complément d’information
Le 9 décembre, le tribunal de l’arrondissement de Mechtchanski de Moscou a condamné Ilia Iachine, 39 ans, ancien conseiller municipal de l’arrondissement de Krasnosselski de Moscou, à huit ans et demi de prison. Il a été accusé d’avoir « diffusé sciemment de fausses informations » sur le déploiement des forces armées russes, une « infraction » récemment introduite en vertu de l’article 207-3 du Code pénal.
Selon le ministère public, le 7 avril, dans une intervention sur YouTube, Ilia Iachine « a déclaré de manière affirmative sous couvert d’informations fiables » que l’armée russe avait tué des civils à Boutcha et a dans le même temps parlé « de façon désobligeante » des autorités russes.
Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains ont recueilli des informations sur les exécutions extrajudiciaires de civil·e·s et les crimes de guerre commis par des membres des forces russes dans la ville ukrainienne de Boutcha, au nord-ouest de la capitale Kiev.
Depuis le 4 mars 2022, après l’adoption de l’article 207.3, au moins 132 personnes ont été mises en accusation pour avoir « diffusé sciemment de fausses informations » au sujet des forces armées russes. Certaines sont inculpées de plusieurs chefs d’accusation en vertu de cet article.
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