Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois
URGENCE GAZA-ISRAËL

Face à l’horreur, agissez avec nous pour exiger un cessez-le-feu immédiat et la protection des civils.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Russie. Les autorités doivent remettre le corps d’Alexeï Navalny à ses proches et permettre une enquête indépendante sur les causes de sa mort

En réaction aux informations selon lesquelles la mère d’Alexeï Navalny a appris que le corps de son fils ne lui serait remis que pour organiser un enterrement secret, Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« Il est évident que les autorités russes cherchent ainsi à aggraver la souffrance d’une mère déjà endeuillée en la privant de la possibilité d’inhumer son fils dans la dignité et conformément à ses propres souhaits concernant le caractère public ou privé des funérailles. Elles cachent vraisemblablement ce qu’elles lui ont fait en prétextant devoir procéder à un examen médicolégal de son corps.

« Aucun doute n’est permis. La mort d’Alexeï Navalny a été causée par les autorités russes. Tôt ou tard, nous connaîtrons l’entière vérité, et tous les responsables présumés doivent être traduits en justice. Mais en essayant de dissimuler les preuves de leurs crimes, les autorités russes n’infligent rien de moins qu’un mauvais traitement et une souffrance supplémentaire à la famille et aux proches d’Alexeï Navalny.

« En privant sa mère du droit de récupérer son corps et d’organiser des funérailles selon le choix de la famille, le Kremlin révèle l’ampleur de sa lâcheté. Ce n’est rien de plus qu’un piètre stratagème pour empêcher les sympathisant·e·s d’Alexeï Navalny de lui rendre hommage et d’exercer leur droit de contester pacifiquement un régime qui fait preuve d’un traitement impitoyable à l’égard des voix critiques.

« Nous appelons les autorités russes à remettre immédiatement le corps d’Alexeï Navalny à ses proches et à permettre une enquête indépendante sur les causes de sa mort, avec la participation de sa famille. Nous demandons également que toutes les personnes détenues uniquement pour avoir salué sa mémoire ou manifesté pacifiquement soient libérées sans délai. »

Complément d’information

Alexeï Navalny a été condamné à une peine d’emprisonnement pour des accusations forgées de toutes pièces en janvier 2021 après être revenu d’Allemagne, où il venait de se remettre d’un empoisonnement par un agent neurotoxique de type militaire qui avait failli le tuer en 2020 en Russie. Une fois en prison, il a été poursuivi pour de nouvelles fausses accusations et sa condamnation illégale a été alourdie à 19 années. Il a été envoyé dans une colonie pénitentiaire au régime le plus strict possible qui existe en Russie, proche du Cercle polaire arctique, où il a été systématiquement privé des soins dont il avait besoin et placé en cellule disciplinaire à 27 reprises de façon prolongée, plus de 300 jours au total, pour de prétendues infractions disciplinaires telles qu’un bouton de vêtement ouvert. Ses conditions de détention étaient contraires à l’interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Le 16 février, le Service fédéral d’application des peines (FSIN) a annoncé qu’Alexeï Navalny s’était senti mal en rentrant d’une promenade dans la cour de la prison et avait perdu connaissance peu de temps après. Selon le FSIN, malgré les soins apportés immédiatement par du personnel médical de la colonie pénitentiaire et l’arrivée d’une ambulance, tous les efforts de réanimation ont échoué et son décès a été prononcé. La déclaration du FSIN se conclue en indiquant que les causes de sa mort sont en cours d’établissement.

En vertu du Protocole du Minnesota relatif aux enquêtes sur les décès résultant potentiellement d’actes illégaux (ONU), les États ont l’obligation de mener dans les meilleurs délais une enquête impartiale et efficace sur les circonstances et les causes de toutes les morts en détention. Entre autres aspects essentiels, les autorités russes doivent permettre une autopsie menée par des expert·e·s médicolégaux indépendants et faire preuve de transparence, en autorisant des contrôles par des observateurs internationaux et par les membres de la famille d’Alexeï Navalny.

Par ailleurs, selon les normes internationales relatives aux droits humains concernant le droit à la vie, toute mort en détention crée une présomption de responsabilité de l’État qui ne peut être réfutée qu’au moyen d’une enquête en bonne et due forme.

The post Russie. Les autorités doivent remettre le corps d’Alexeï Navalny à ses proches et permettre une enquête indépendante sur les causes de sa mort appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Russie. La condamnation de la journaliste Alsou Kourmacheva met en lumière la répression de la liberté de la presse

Publié le : 23.07.24

À la suite de la condamnation d’Alsou Kourmacheva, journaliste du service russe de Radio Free Europe/Radio Liberty, par la cour suprême du Tatarstan, en Russie centrale, pour des accusations infondées...

Russie. Un défenseur des droits humains arrêté pour avoir diffusé le logo « extrémiste » de Facebook doit être libéré

Publié le : 05.07.24

En réaction à l’arrestation arbitraire d’Alexeï Sokolov, célèbre défenseur russe des droits humains, à Ekaterinbourg, dans l’Oural, à la suite de la diffusion en ligne du logo de Facebook, considéré comme...

Russie. À titre de sanction, les personnes emprisonnées pour avoir critiqué et dénoncé la guerre sont privées de tout contact avec leur famille

Publié le : 26.06.24

Les autorités russes refusent systématiquement aux détracteurs du gouvernement emprisonnés arbitrairement tout contact avec leurs familles, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport. S’appuyant...

Russie/Ukraine. Les mandats d’arrêt de la CPI visant de hauts responsables russes représentent «une étape cruciale vers la justice»

Publié le : 25.06.24

En réaction à la décision de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer des mandats d’arrêt contre Sergueï Choïgou et Valery Guerassimov, pour leur responsabilité présumée dans le crime de guerre...

Russie. Les autorités ciblent aussi les enfants dans leur croisade contre l’opposition à la guerre

Publié le : 31.05.24

Les autorités russes exercent des représailles de plus en plus dures contre les enfants et leurs familles, notamment ceux qui s’opposent à l’agression de la Russie en Ukraine, dans le cadre de leur intense...