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RDC. Trois mois après la répression des manifestations par les forces de maintien de la paix de l’ONU, les familles sont toujours en quête de justice

Trois mois après que les forces de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) ont violemment réprimé des manifestations, au cours desquelles 36 personnes ont été tuées et 170 autres blessées, les familles des victimes sont toujours en quête de justice, a déclaré Amnesty International ce jeudi 27 octobre.

Nous attendons toujours les conclusions de cette enquête. Les familles des victimes méritent de savoir la vérité, y compris le rôle joué par la force de maintien de la paix de la MONUSCO.

Muleya Mwananyanda, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International

Cinq membres du personnel de l’ONU sont au nombre des personnes tuées lors de manifestations violentes qui ont eu lieu dans plusieurs villes de l’est de la RDC, du 25 au 27 juillet. Les protestataires appelaient la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à se retirer immédiatement du pays. Ils reprochaient également à la MONUSCO, présente en RDC depuis 1999, de ne pas avoir réussi à démanteler les groupes armés et à protéger la population civile face à la résurgence du groupe du 23-Mars (M23), un groupe rebelle armé du Nord-Kivu.

« Cette année, en juillet, l’ONU a dit avoir l’intention de mener une enquête conjointe avec les autorités de la RDC sur les morts de manifestants. Nous attendons toujours les conclusions de cette enquête. Les familles des victimes méritent de savoir la vérité, y compris le rôle joué par la force de maintien de la paix de la MONUSCO. L’ONU doit faire preuve de transparence au sujet de la répression et favoriser l’accès à la justice et à des recours utiles pour les victimes et leurs proches », a déclaré Muleya Mwananyanda, directrice régionale pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.

Les familles des victimes ont dit à Amnesty International qu’elles avaient perçu 2 000 dollars destinés à couvrir les frais d’obsèques, mais qu’elles n’avaient reçu aucune autre information ou indemnisation du gouvernement ou des Nations unies.

« Je veux savoir qui a tué mon frère. »

Des témoins de cette répression brutale ont indiqué que les soldats des Nations unies avaient recouru à une force excessive contre les manifestant·e·s, faisant notamment usage de balles réelles.

Le frère d’une victime a dit à Amnesty International : « Je veux savoir qui a tué mon frère et pourquoi. Quand bien même il aurait participé aux manifestations, [les Casques bleus] sont censés savoir comment gérer des manifestants non armés sans provoquer inutilement des pertes en vies humaines. Ils ont des gaz lacrymogènes et d’autres moyens qu’ils auraient pu utiliser pour disperser les gens, au lieu de leur tirer dans la tête. »

Kassim Diagne, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, a démenti les allégations selon lesquelles les Casques bleus auraient ouvert le feu sur des manifestants. Toutefois, il s’est engagé à mener une enquête conjointe avec les responsables de la RDC pour identifier les responsables présumés des morts survenues.

Tout responsable présumé de la mort de manifestants et de membres du personnel des Nations unies doit être traduit en justice.

Muleya Mwananyanda

« Les autorités de la RDC et les Nations unies doivent entreprendre et garantir sans délai une enquête approfondie, impartiale, transparente et efficace sur la répression brutale des manifestants qui a coûté la vie à tant de personnes. Tout responsable présumé de la mort de manifestants et de membres du personnel des Nations unies doit être traduit en justice. Les victimes et leurs familles doivent avoir accès à la justice et à des recours utiles », a déclaré Muleya Mwananyanda.

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