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Philippines. Rodrigo Duterte ne peut pas stopper l’enquête de la CPI sur la «guerre contre la drogue» meurtrière

En réaction aux informations selon lesquelles le président philippin Rodrigo Duterte continue de refuser d’autoriser le gouvernement à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) si elle décide d’ouvrir une enquête officielle sur sa « guerre contre la drogue » meurtrière, lors même que la Cour suprême des Philippines a statué l’inverse, Rachel Chhoa-Howard, chercheuse sur les Philippines à Amnesty International, a déclaré :

« En dépit du refus borné du président Rodrigo Duterte, Amnesty International salue la décision de la Cour suprême qui a statué que les Philippines restent tenues de coopérer avec la CPI dans le cadre de l’enquête officielle sur la " guerre contre la drogue " meurtrière, même si l’État s’est retiré du Statut de Rome.

« Il peut toujours essayer, mais le gouvernement de Rodrigo Duterte ne pourra pas empêcher la roue de la justice de tourner. Que cela leur plaise ou non, la justice internationale finira par rattraper ceux qui ont commis des crimes de droit international aux Philippines.

« La chambre préliminaire doit approuver la demande de la procureure d’ouvrir une enquête afin que les personnes les plus impliquées dans la " guerre contre la drogue " puissent enfin être amenées à rendre des comptes.

« Les autorités philippines ne comptent pas leurs efforts pour empêcher toute action de la CPI, ce qui constitue un cruel déni pour les milliers de familles endeuillées à travers le pays. »

Complément d’information

Le 21 juillet 2020, la Cour suprême des Philippines a statué que le gouvernement demeure tenu de coopérer à la procédure pénale intentée par la Cour pénale internationale (CPI), même si le pays s’est retiré du Statut de Rome, le traité sur lequel repose la CPI.

Le lendemain, Harry Roque, le porte-parole de la présidence, a fait fi des remarques de la Cour, affirmant qu’elles incarnaient l’opinion des juges, et non un verdict juridiquement contraignant.

En février 2018, la CPI a démarré un examen préliminaire des éventuels crimes commis dans le pays. Le mois suivant, en mars 2018, le président Rodrigo Duterte a annoncé que les Philippines allaient se retirer de la CPI. Ce retrait a pris effet un an plus tard, le 17 mars 2019 ; toutefois, la CPI continue d’exercer sa compétence pour enquêter sur les crimes perpétrés dans le pays.

Le 14 juin 2021, la procureure de la CPI Fatou Bensouda a annoncé avoir conclu son examen préliminaire de la situation aux Philippines et a demandé aux juges de la Cour l’autorisation de mener une enquête exhaustive sur des crimes contre l’humanité, des actes de torture et d’autres actes inhumains. Une décision de la chambre préliminaire de la CPI est attendue en septembre, mais la cour n’a encore fourni aucune date ferme.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte en juin 2016, des milliers de personnes, majoritairement issues de milieux pauvres et marginalisés, ont été tuées – soit par la police, soit par des individus armés soupçonnés d’avoir des liens avec la police – dans le cadre de la « guerre contre la drogue » du gouvernement.

Amnesty International a publié des rapports détaillés sur les exécutions extrajudiciaires et autres violations des droits humains imputables à des policiers et à leurs supérieurs. Elle a établi que les crimes ont atteint un tel niveau qu’ils constituent des crimes contre l’humanité. Ces homicides se poursuivent sans relâche.

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