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Philippines. Les candidats à la présidentielle doivent s’engager à libérer une sénatrice détenue injustement depuis cinq ans

Les candidats à l’élection présidentielle de mai 2022 doivent prendre l’engagement de libérer sans délai la prisonnière d’opinion et sénatrice philippine Leila de Lima, qui sera cette semaine détenue arbitrairement depuis cinq ans pour des motifs politiques, a déclaré Amnesty International ce lundi 21 février.

« Après les assassinats et l’impunité qui ont caractérisé la “guerre contre la drogue” menée par le gouvernement de Rodrigo Duterte, les programmes de campagne des candidats doivent accorder une place prépondérante aux droits humains. Entre autres, la sénatrice Leila de Lima, qui continue à dénoncer les graves violations des droits humains malgré cinq années de détention inique, doit être libérée immédiatement et sans condition », a déclaré Rachel Chhoa-Howard, chercheuse d’Amnesty International sur les Philippines.

Après les assassinats et l’impunité qui ont caractérisé la “guerre contre la drogue” menée par le gouvernement de Rodrigo Duterte, les programmes de campagne des candidats doivent accorder une place prépondérante aux droits humains

Rachel Chhoa-Howard, chercheuse d’Amnesty International sur les Philippines

« Au-delà de la libération de la sénatrice Leila de Lima, la population philippine – et le reste du monde – attend du prochain gouvernement qu’il mette fin à la culture généralisée de l’impunité dans le pays. Le nouveau gouvernement devra mettre un terme à toutes les violations des droits humains, s’employer à faire respecter l’obligation de rendre des comptes et veiller à ce que justice soit rendue aux victimes et à leurs proches.

« La sénatrice Leila de Lima a passé ces cinq dernières années en détention arbitraire. Sa détention prolongée montre quelles terribles mesures le gouvernement philippin est prêt à prendre pour faire taire les personnes qui le critiquent. La persécution à l’égard de la sénatrice Leila de Lima – tout comme les violations des droits humains, notamment les assassinats, commises dans le cadre de la “guerre contre la drogue” et à l’encontre des défenseur·e·s des droits humains – marquera de façon indélébile le bilan de ce gouvernement. Cette situation ne doit pas perdurer sous le prochain gouvernement. »

Complément d’information

Le 24 février 2022, cela fera cinq ans que la sénatrice Leila de Lima a été arrêtée par les autorités philippines et placée arbitrairement en détention.

La sénatrice Leila de Lima a été l’une des premières personnalités politiques prises pour cible par les autorités après l’élection de Rodrigo Duterte, en juin 2016. Quand les attaques à son encontre ont débuté, elle était présidente de la commission sénatoriale sur la justice et les droits humains et cherchait à enquêter sur les exécutions extrajudiciaires et autres graves violations des droits humains commises dans le cadre de la « guerre contre la drogue ».

Le ministère de la Justice a engagé contre elle trois actions en justice pour trafic de stupéfiants, chef d’inculpation par la suite requalifié en collusion en vue d’un trafic de stupéfiants. Les trois affaires ont été marquées par des lenteurs injustifiées, notamment liées au fait que les témoins de l’accusation, à plusieurs reprises, ne se sont pas présentés au tribunal et que les juges chargés d’une des affaires ont été remplacés. Le 17 février 2021, le tribunal a ordonné le classement d’une des affaires ; les deux autres suivent toujours leur cours.

Amnesty International estime que la sénatrice Leila de Lima est victime de persécution politique et que les charges à son encontre sont manifestement liées aux critiques qu’elles a formulées contre la « guerre contre la drogue » menée par le président Rodrigo Duterte, qui s’est traduite par l’exécution extrajudiciaire de milliers de trafiquants de drogue présumés et par d’autres violations des droits humains.

Les victimes et leurs proches n’ont pas obtenu justice et les responsabilités n’ont pas été établies, sauf dans le cas de Kian delos Santos, 17 ans, trois policiers ayant été reconnus coupables de meurtre dans le cadre de cette affaire en 2018, plus d’un an après la mort de l’adolescent.

La détention injuste de la sénatrice Leila de Lima perdure sur fond d’impunité croissante pour les violations des droits humains commises dans le pays, notamment les assassinats, les menaces et les actes de harcèlement visant des militant·e·s politiques, des défenseur·e·s des droits humains, des professionnel·le·s des médias et d’autres catégories de personnes.

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