Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Maroc. Une journaliste encourt trois ans de prison pour une publication sur Facebook

En réaction à l’ouverture, lundi 10 avril, du procès de la journaliste Hanane Bakour, qui encourt jusqu’à trois ans de prison ainsi qu’une amende, après avoir été accusée de « distribution de faits mensongers en vue de porter atteinte à la vie privée des personnes » par le biais de systèmes informatiques en relation avec une publication sur Facebook, dans laquelle elle critiquait l’organisation d’une élection locale par le parti au pouvoir, Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :

« Il est choquant, disproportionné et absurde d’inculper une journaliste pour une publication sur Facebook critiquant le principal parti politique du Maroc. Hanane Bakour a le droit d’avoir ses propres opinions, même si certains politiciens désapprouvent celles-ci.

« Le Maroc se montre de plus en plus souvent intolérant face aux critiques à l’égard du système politique. Les charges forgées de toutes pièces retenues contre Hanane Bakour doivent être immédiatement levées et les poursuites abandonnées. »

Complément d’information

Le procès de Hanane Bakour doit s’ouvrir lundi 10 avril devant le tribunal de première instance de Salé, une ville du nord du Maroc. Les charges découlent d’une plainte déposée par le Rassemblement national des indépendants (RNI), le parti au pouvoir, en septembre 2021. Hanane Bakour avait déclaré sur Internet que l’élection du nouveau président du conseil de ce parti dans la région de Guelmim-Oued Noun (sud du Maroc) présentait des irrégularités parce qu’un membre du RNI avait été grièvement blessé par balle à son domicile. Elle comparaît libre.

Hanane Bakour est journaliste depuis 17 ans. Elle a travaillé pour plusieurs médias marocains, dont Akhbar Al Youm, Al Massae et Al Jarida Al Oukhra. Elle a été rédactrice en chef du site Internet alyaoum24.com jusqu’en 2021.

Aux termes de certaines normes internationales, toute restriction de l’exercice du droit à la liberté d’expression doit être prévue par la loi en termes clairs et précis, et être nécessaire et proportionnée aux fins de protection de certains buts légitimes, telles que la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques. Les restrictions trop larges et rédigées en termes vagues concernant la liberté d’expression, comme dans le cas des « faits mensongers », ne remplissent pas ce critère. Elles limitent, et criminalisent parfois, des formes légitimes d’expression qui sont protégées par le droit national et le droit international relatifs aux droits humains.

Museler l’expression en ligne et hors ligne s’inscrit dans le cadre de la répression persistante contre les avis critiques au Maroc. Pour la seule année 2022, les autorités marocaines ont mené des enquêtes, lancé des poursuites et prononcé des peines d’emprisonnement contre au moins sept journalistes et militants parce que ceux-ci avaient critiqué le gouvernement, ainsi que contre des personnes s’étant exprimées en ligne sur la religion ou ayant témoigné leur solidarité avec des militants.

The post Maroc. Une journaliste encourt trois ans de prison pour une publication sur Facebook appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Maroc/Espagne. L’angoisse des familles des personnes mortes et disparues à Melilla face aux manœuvres persistantes de dissimulation

Publié le : 23.06.23

Les familles des personnes mortes et disparues sont plongées dans l’incertitude alors que leurs tentatives pour comprendre ce qui est arrivé à leurs proches et pour obtenir justice, vérité et réparation...

Maroc. Refuser aux universitaires et aux journalistes incarcérés la possibilité de lire et d’écrire bafoue leur droit à la liberté d’expression

Publié le : 03.05.23

Au moins quatre journalistes et un universitaire sont privés du droit de lire et d’écrire dans les prisons marocaines, a déclaré Amnesty International le 3 mai 2023, tandis que le monde célèbre la Journée...

Maroc. Un ressortissant saoudien risque de subir des actes de torture s’il est extradé

Publié le : 26.01.23

Le citoyen saoudien Hassan Al Rabea, arrêté à l’aéroport de Marrakech au Maroc alors qu’il se rendait en Turquie le 14 janvier, ne doit pas être renvoyé en Arabie saoudite où il risquerait de subir des...

Maroc/Espagne. La lenteur et les carences des enquêtes « sentent la dissimulation », six mois après la mort de 37 personnes à la frontière de Melilla

Publié le : 13.12.22

Les familles des personnes disparues ajoutent leurs voix à une nouvelle campagne internationale pour la justice L’échec désastreux des autorités espagnoles et marocaines à dévoiler la vérité sur la mort...

Maroc. Les autorités doivent libérer le militant Rida Benotmane sans délai et abandonner toutes les charges retenues contre lui

Publié le : 21.09.22

À la veille de l’audience qui se tiendra le 22 septembre au tribunal de Rabat dans l’affaire concernant le défenseur des droits humains Rida Benotmane, poursuivi pour avoir critiqué les autorités sur YouTube...