Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Maroc. Il faut accorder un nouveau procès équitable au journaliste harcelé par les autorités

En réaction à la condamnation du journaliste et détracteur du gouvernement Omar Radi à six années de prison à l’issue d’un procès entaché par des violations flagrantes des règles de procédure pour des accusations d’espionnage et de viol, Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré :

« Avant son arrestation, Omar Radi était harcelé par les autorités en raison de son courageux travail journalistique dans lequel il critiquait les violations des droits humains et dénonçait la corruption. Depuis le début de son procès, celui-ci a été entaché d’irrégularités. Il a été privé du droit à préparer une défense adéquate, son équipe légale et lui se sont vus refuser l’accès à certaines des preuves retenues contre lui, et toutes leurs demandes de convocations de témoins pour sa défense dans les affaires le mettant en cause ont été rejetées. Il a également été maintenu à l’isolement durant près d’un an.

« Condamner quelqu’un à six années en prison après une procédure aussi viciée, ce n’est pas de la justice. Les autorités marocaines doivent de toute urgence lui accorder un nouveau procès conforme aux normes internationales en la matière. »

Complément d’information

Omar Radi est l’un des fondateurs du site marocain indépendant d’actualités Le Desk, qui publie des contenus critiques à l’égard des autorités. Son journalisme porte principalement sur la politique et sur les enquêtes sur la corruption de la part des autorités.

Le 29 juillet 2020, les autorités l’ont arrêté et l’ont inculpé d’« atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du Maroc » en raison d’allégations selon lesquelles il aurait reçu des fonds de sources « liées à des services de renseignement étrangers ». Amnesty International considère ces motifs d’inculpation comme montés de toutes pièces, car ils sont liés à des subventions pour la recherche versées dans le cadre d’une bourse de journalisme et de services de consultant en free-lance, tous deux protégés par son droit à la liberté d’expression.

Omar Radi a également été inculpé de « viol » et d’« attentat à la pudeur », après qu’une ancienne collègue de Le Desk l’a accusé de l’avoir agressée le 12 juillet 2020. Il a réfuté cette accusation. Il est indispensable que toutes les accusations d'agression sexuelle fassent l'objet d'une enquête satisfaisante et que les auteurs présumés de tels actes soient traduits en justice. Toutefois, quelle que soit la gravité des charges retenues contre Omar Radi, les autorités doivent veiller à ce qu'il soit traité de façon équitable et qu'il bénéficie d’un procès équitable.

Le rapport qu’Amnesty International a publié le 22 juin 2020 présente des éléments prouvant qu’Omar Radi a été pris pour cible par les autorités marocaines qui ont utilisé un logiciel espion fabriqué par l’entreprise israélienne NSO Group. À la suite de la publication de ce rapport, les autorités marocaines ont lancé une campagne de diffamation contre Amnesty International, dans le but de discréditer son travail et de détourner l’attention de la surveillance illégale dont font l’objet au Maroc les défenseur·e·s des droits humains et les journalistes. L’acte d’accusation dans l’affaire d’espionnage et dans l’affaire de viol à l’encontre d’Omar Radi, daté du 18 mars 2021, confirme que les autorités avaient mis le journaliste sous surveillance depuis le 29 décembre 2017 au moins.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Maroc/Espagne. L’angoisse des familles des personnes mortes et disparues à Melilla face aux manœuvres persistantes de dissimulation

Publié le : 23.06.23

Les familles des personnes mortes et disparues sont plongées dans l’incertitude alors que leurs tentatives pour comprendre ce qui est arrivé à leurs proches et pour obtenir justice, vérité et réparation...

Maroc. Refuser aux universitaires et aux journalistes incarcérés la possibilité de lire et d’écrire bafoue leur droit à la liberté d’expression

Publié le : 03.05.23

Au moins quatre journalistes et un universitaire sont privés du droit de lire et d’écrire dans les prisons marocaines, a déclaré Amnesty International le 3 mai 2023, tandis que le monde célèbre la Journée...

Maroc. Une journaliste encourt trois ans de prison pour une publication sur Facebook

Publié le : 10.04.23

En réaction à l’ouverture, lundi 10 avril, du procès de la journaliste Hanane Bakour, qui encourt jusqu’à trois ans de prison ainsi qu’une amende, après avoir été accusée de « distribution de faits mensongers...

Maroc. Un ressortissant saoudien risque de subir des actes de torture s’il est extradé

Publié le : 26.01.23

Le citoyen saoudien Hassan Al Rabea, arrêté à l’aéroport de Marrakech au Maroc alors qu’il se rendait en Turquie le 14 janvier, ne doit pas être renvoyé en Arabie saoudite où il risquerait de subir des...

Maroc/Espagne. La lenteur et les carences des enquêtes « sentent la dissimulation », six mois après la mort de 37 personnes à la frontière de Melilla

Publié le : 13.12.22

Les familles des personnes disparues ajoutent leurs voix à une nouvelle campagne internationale pour la justice L’échec désastreux des autorités espagnoles et marocaines à dévoiler la vérité sur la mort...