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FRANCE / BAHRI YANBU. Malgré la mobilisation de la société civile, le navire de la honte a bien fait escale à Cherbourg

Malgré la mobilisation d’Amnesty International France et de plusieurs organisations de la société civile (syndicats et ONG) ainsi que de quelques élus, le navire saoudien Bahri Yanbu a finalement bien fait escale dans le port civil de Cherbourg, ce jeudi 6 février 2020 en fin d’après-midi. En catimini, dans la nuit du 6 au 7 février, le navire a procédé à son chargement, qu’Amnesty International suspecte être du matériel militaire, puis a repris la mer pour une escale imprévue au port de Bilbao en Espagne. Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer Armes à Amnesty International France, a déclaré :

« L’exemple du Bahri Yanbu est emblématique : en laissant accoster ce navire de la honte dans le port de Cherbourg, la France a fait délibérément le choix de ne pas respecter ses engagements internationaux. Il y a en effet un risque extrêmement fort que ce bateau soit venu charger des équipements militaires français à destination de l’Arabie saoudite, équipements qui pourraient être utilisés pour commettre de terribles crimes de guerre dans le conflit en cours au Yémen. De plus, selon les déclarations d’un agent belge de la compagnie, le Bahri Yanbu était bien chargé d’armes. Le simple fait de laisser transiter ce navire par un port français est contraire au droit international. »

« Qu’attend la France pour enfin respecter le droit international ? Il y a quelques jours, les autorités belges sous la pression de la société civile refusaient pour ces mêmes raisons de laisser le Bahri Yanbu accoster dans le port d’Anvers. La France doit enfin prendre ses responsabilités et exercer un contrôle efficient de ses exportations d’armes, dans la transparence et le respect du débat démocratique. Des vies humaines en dépendent », a ajouté Aymeric Elluin.

« En Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne, en Italie comme en France, Amnesty International se mobilise et continuera de se mobiliser pour stopper ces navires de la honte, afin qu’aucune arme européenne n’alimente le conflit meurtrier au Yémen. »

Amnesty International rappelle que le Traité sur le Commerce des Armes (TCA) et la Position Commune de l’Union européenne 2008/944/PESC stipulent que tout transfert d’armes ou d’équipements militaires vers des pays qui pourraient les utiliser pour faciliter ou commettre des crimes de guerre, doit être suspendu. Au terme de ces deux instruments internationaux (TCA et Position Commune), un pays ne doit pas autoriser le transit d’un navire s’il existe un risque majeur ou manifeste que les armes qu’il transporte soient utilisées pour commettre ou faciliter des exactions telles que des crimes de guerre.

Note à l’attention des rédacteurs

• Amnesty International France a appelé à ce que le navire saoudien Bahri Yanbu suspecté de transporter du matériel militaire canadien à destination de l’Arabie saoudite n’accoste pas dans le port de Cherbourg ce jeudi 6 février 2020. Amnesty International avait des raisons légitimes de craindre que du matériel de guerre français, à destination de l’Arabie saoudite, y soit chargé. C’est le même navire qui a été empêché de charger des canons Caesar à destination de l’Arabie saoudite dans le port du Havre les 9 et 10 mai 2019. Grâce à la mobilisation des citoyens et de certains élus, le cargo n’avait finalement pas pu charger d’armes l’année dernière.

• Alors que le Bahri Yanbu devait faire escale au port de Anvers (Belgique), quelques jours avant son escale à Cherbourg, les autorités belges ont fait pression pour que le navire renonce à son étape dans le port d’Anvers suite à une forte mobilisation de la société civile. Le représentant belge de la compagnie Bahri a par ailleurs confirmé à un média flamand le 2 février qu’il y avait à bord du navire « du matériel "roulant" et des pièces à bord qui sont destinés aux services militaires, c'est vrai. » Pour suivre l’itinéraire du Barhi Yanbu : https://viewer.mapme.com/bahri-yanbu-voyage/

• « Silence, on arme ! » Amnesty International France se mobilise dans le cadre de sa nouvelle campagne pour que la France cesse ses transferts d’armes vers la coalition menée par l’Arabie saoudite dans le cadre du conflit du Yémen mais aussi qu’elle fasse preuve d’un meilleur contrôle et d’une véritable transparence sur ses ventes d’armes.

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