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Lesbos. Manifestation symbolique de réfugiés piégés par l’accord UE-Turquie

Vendredi 21 juillet 2017, des réfugiés, des habitants des îles grecques et des militants ont appelé les dirigeants européens à entendre leur détresse à l’occasion d’un rassemblement express organisé sur une plage de l’île de Lesbos pour signifier que les réfugiés étaient les bienvenus, à l’instigation d’Amnesty International et de Lesvos Solidarity.

Lors du rassemblement express #ActionLesvos, un filet de pêche géant orné d’un drapeau de l’Union européenne (UE) a été déployé autour de 60 réfugiés et militants afin de symboliser la situation des réfugiés et des migrants pris au piège sur les îles grecques par l’accord UE-Turquie.

Le camp voisin de Moria est le théâtre de manifestations depuis une semaine et la majorité des financements d’urgence de l’UE en faveur des organisations non gouvernementales (ONG) qui aident les réfugiés en Grèce seront stoppés dans 10 jours.

« Nous manifestons contre l’accord UE-Turquie, à cause duquel des personnes se retrouvent piégées à Lesbos depuis 2016. Les réfugiés ne sont pas des criminels. Nous avons fui nos pays respectifs à cause de la haine et nous sommes venus en Europe pour trouver la liberté, mais nous sommes bloqués sur cette île. Nous n’avons pas de solution ni d’espoir », a déclaré Hamid Hamid, un réfugié ghanéen qui vit actuellement en Grèce. Il est l’un des militants du camp et l’idée du rassemblement est la sienne.

Les manifestants ont appelé les dirigeants européens à prendre leurs responsabilités dans l’accueil des réfugiés, en les transférant sur le continent et en les relocalisant dans d’autres pays européens.

« Cette action vise à ouvrir le cœur des Européens afin qu’ils soient réceptifs à la détresse des réfugiés et des migrants piégés par l’accord UE-Turquie, qui les bloque sur les îles grecques depuis 2016. Des habitants ont aussi participé au rassemblement express car ils se sentent également pris dans une situation inextricable et abandonnés par le reste de l’Europe, a déclaré Maria Serrano, responsable du travail de campagne à Amnesty International.

« Les réfugiés ne sont pas au bout de leurs souffrances en Europe, loin de là. Il faut que les gens sachent que leur situation à Lesbos est désespérée et dangereuse. Ils ne bénéficient pratiquement d’aucune aide juridique, médicale, psychologique ou autre. Et il est probable que les choses s’aggravent, à moins que les États européens n’inversent la tendance en accueillant les réfugiés. »

Le rassemblement express a été organisé sur la plage de Kratigos, près de Mytilène, ville principale de Lesbos. Cette plage a été l’un des lieux de débarquement de milliers de réfugiés ayant quitté la Turquie en 2015 et au début de 2016.

En juin 2017, 940 réfugiés et migrants sont arrivés à Lesbos, et plus de 400 rien que pendant les deux premières semaines de juillet. Aux termes de l’accord UE-Turquie, les autorités empêchent les réfugiés et les migrants qui accostent sur les îles grecques d’en partir, en vue de les renvoyer en Turquie. Cette politique est à l’origine du surpeuplement, des conditions déplorables et de l’anxiété grandissante que subissent les réfugiés.

« Avant l’accord UE-Turquie, nous pouvions au moins aider les réfugiés en espérant que toutes leurs difficultés et leurs souffrances cesseraient lorsqu’ils franchiraient les frontières et arriveraient sur leur lieu de destination. Maintenant, ils sont désespérés et ont de plus en plus de problèmes psychologiques car ils doivent attendre sur les îles le temps que leur demande d’asile soit examinée dans le cadre d’une procédure longue et complexe, qui les laisse dans l’incertitude pendant des mois, a déclaré Efi Latsoudi de Lesvos Solidarity.

« Après une semaine marquée par une montée en tension au camp de Moria, nous voulions envoyer un message clair, à savoir que les dirigeants européens doivent prendre leurs responsabilités face à la situation à leurs portes. »

Cliquez ici pour davantage de PHOTOS 

COMPLÉMENT D’INFORMATION

Le 31 juillet, la majorité des financements d’urgence versés directement par l’UE aux ONG qui aident les réfugiés et les migrants piégés sur les îles grecques seront stoppés. L’État grec prendra alors en main tous les aspects liés à l’accueil des migrants, y compris la distribution des fonds de l’UE. Toutefois, il n’a pas encore annoncé comment ces interventions seraient mises en œuvre.

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