Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Iran. Une exécution particulièrement cruelle

Amnesty International s’indigne du fait que les autorités iraniennes ont exécuté un jeune homme déclaré coupable de meurtre, qui n’était âgé que de 15 ans au moment du crime.

L’organisation a appris qu’Ali Kazemi, 22 ans, avait été pendu le 30 janvier dans une prison de la province de Bouchehr. Son exécution a été planifiée et s’est déroulée sans que son avocat soit averti, ce qui est contraire au droit iranien.

« En procédant à cette exécution illégale, l’Iran affirme en réalité qu’il entend conserver la réputation honteuse d’être l’un des pays exécutant le plus de personnes qui étaient mineures au moment du crime, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.

« Ce n’est rien de moins qu’une attaque en règle visant les droits des enfants inscrits dans le droit international, qui interdit absolument de recourir à la peine de mort à l’encontre de personnes qui étaient âgées de moins de 18 ans au moment du crime.

« Il est grand temps que le responsable du pouvoir judiciaire iranien intervienne et établisse un moratoire officiel sur les exécutions de mineurs délinquants. Il faut aussi que les parlementaires modifient le Code pénal de manière à interdire le recours à la peine de mort à l’encontre de personnes qui étaient âgées de moins de 18 ans au moment de l’infraction. »

Ali Kazemi a été déclaré coupable du meurtre d’un homme, poignardé lors d’une rixe en mars 2011. Il n’avait que 15 ans à l’époque des faits.

Amnesty International croit savoir que la direction de la prison et le ministère public de la province de Bouchehr ont tourmenté la famille d’Ali Kazemi et l’ont empêchée de savoir si et quand l’exécution aurait effectivement lieu en donnant des informations contradictoires.

Le 29 janvier, les proches d’Ali Kazemi ont appris que l’exécution était prévue pour le lendemain et qu’ils devaient se rendre à la prison de Bouchehr dans la soirée pour une dernière visite.

Le soir même, il leur a été indiqué que l’exécution était annulée. Le 30 janvier au matin, les autorités ont appelé la famille pour lui assurer que l’exécution n’avait pas eu lieu. Cependant, vers midi, les proches ont été informés que l’exécution venait de se dérouler.

Ali Kazemi a été mis à mort moins d’un mois après Amirhossein Pourjafar, un autre jeune homme qui avait moins de 18 ans au moment des faits qui lui étaient reprochés. Ce dernier a été exécuté le 4 janvier.

Entre 2005 et 2018, Amnesty International a dénombré en Iran 87 exécutions de personnes déclarées coupables de crimes qu’elles avaient commis avant l’âge de 18 ans, y compris quatre en 2017 et deux depuis le début de l’année 2018. L’organisation a recensé au moins 80 personnes sous le coup d’une condamnation à mort en Iran pour des crimes perpétrés avant leurs 18 ans.

Complément d’information

La Convention relative aux droits de l’enfant proclame sans équivoque l’interdiction totale de l’application de la peine de mort lorsque l’accusé avait moins de 18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.

Il est bien établi dans les principes de la justice pour mineurs que les personnes de moins de 18 ans doivent être considérées comme moins mûres et moins responsables que les adultes et ne devraient donc jamais se voir infliger les mêmes sanctions qu’eux.

Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quelles que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur et la méthode d’exécution utilisée par l’État. L’organisation ne cesse d’appeler tous les pays où ce châtiment est encore en vigueur à instaurer un moratoire officiel sur les exécutions en vue de son abolition.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Iran. Une campagne vise à faire appliquer les lois sur le port obligatoire du voile, par le biais de la surveillance généralisée et de saisies massives de voitures

Publié le : 06.03.24

Les autorités iraniennes mènent une campagne d’envergure pour faire appliquer les lois répressives relatives au port obligatoire du voile, en mettant en place une surveillance généralisée des femmes et...

Iran. Avec les exécutions d’un manifestant présentant un handicap mental et d’un Kurde victime de torture, les autorités font preuve de toujours plus de cruauté

Publié le : 24.01.24

L’exécution par les autorités iraniennes de deux hommes, à l’issue de procès d’une iniquité flagrante, marque une descente effrayante dans de nouveaux abysses de cruauté, a déclaré Amnesty International...

Iran. L’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement, risque d’être exécuté à titre de représailles

Publié le : 22.12.23

En réaction aux derniers événements inquiétants indiquant que l’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement en Iran depuis avril 2016, risque d’être exécuté de manière imminente...

Iran. Les forces de sécurité ont eu recours au viol et à d’autres formes de violences sexuelles pour écraser le soulèvement « Femme. Vie. Liberté. » en toute impunité

Publié le : 06.12.23

Les forces de sécurité iraniennes ont recouru au viol et à d’autres formes de violences sexuelles constituant des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements, afin d’intimider et de punir...

Iran. Nouvelle vague d’attaques violentes contre des manifestant·e·s et fidèles baloutches

Publié le : 26.10.23

La répression incessante des autorités iraniennes contre les rassemblements hebdomadaires pacifiques de milliers de manifestant·e·s et fidèles de la minorité baloutche opprimée en Iran à Zahedan, dans...