Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Iran. L’ONU doit réagir de toute urgence alors que les autorités ont illégalement tué huit protestataires en moins de 24 heures

Réagissant à l’homicide illégal d’au moins huit personnes, depuis la nuit dernière, par les forces de sécurité iraniennes qui ont de nouveau ouvert le feu sur des personnes en deuil et des protestataires dans au moins quatre provinces, et s’appuyant sur les appels internationaux de plus en plus nombreux en faveur de la mise en place d’un mécanisme sur la situation en Iran, Heba Morayef, directrice pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, a déclaré :

« L’utilisation inconsidérée et illégale par les autorités iraniennes d’armes à feu, notamment avec des tirs à balles réelles, contre des manifestant·e·s montre une fois de plus que l’inaction internationale a un prix terriblement élevé. Tous les États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU doivent sans plus tarder prendre des mesures décisives et convoquer immédiatement une session extraordinaire du Conseil au sujet de l’Iran afin d’empêcher d’autres homicides. L’absence de mesures décisives ne fera qu’encourager les autorités iraniennes à continuer de réprimer les personnes en deuil et les manifestant·e·s qui vont se rassembler dans les jours à venir lors des commémorations marquant les 40 jours écoulés depuis les premiers décès de manifestant·e·s dans le cadre de la répression meurtrière qui a débuté mi-septembre.

L’absence de mesures décisives ne fera qu’encourager les autorités iraniennes à continuer de réprimer les personnes en deuil et les manifestant·e·s.

Heba Morayef, Amnesty International

« Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit faire clairement comprendre aux autorités iraniennes que des enquêtes seront menées sur les crimes de droit international qu’elles ont commis et que ces crimes ne resteront pas impunis, grâce à la mise en place d’un mécanisme indépendant d’établissement de rapports et de reddition de compte sur la situation en Iran. L’absence persistante d’un tel mécanisme, malgré les nombreux homicides illégaux de manifestant·e·s recensés depuis les manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays en décembre 2017 et janvier 2018, montre que ces tragédies en Iran sont en train de se normaliser. Il est grand temps que la communauté internationale entende les appels à la justice lancés par les proches des victimes et les défenseur·e·s des droits humains. »

Complément d’information

Les 26 et 27 octobre 2022, les forces de sécurité iraniennes ont intensifié leur recours à une force illégale – notamment en tirant des balles réelles, des projectiles en métal et des gaz lacrymogènes – contre les manifestant·e·s et les personnes en deuil qui s’étaient rassemblés dans les provinces du Kurdistan, de l’Azerbaïdjan occidental, de Kermanshah et du Lorestan.

Le 26 octobre, des milliers de personnes se sont rassemblées à Saqqez, dans la province du Kurdistan, à l’occasion du 40e jour écoulé depuis la mort en détention de Mahsa (Zhina) Amini, le 16 septembre. Les forces de sécurité ont procédé à des tirs de projectiles en métal et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, blessant plusieurs personnes.

Le 27 octobre, les forces de sécurité iraniennes ont aussi illégalement utilisé des armes à feu contre des manifestants à Mahabad, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre le meurtre d’Esmail Moloudi, un manifestant tué par balle dans cette ville par les forces de sécurité. En conséquence, une femme, Kobra Sheikheh, et deux hommes, Zaniar Aboubekri et Shahou Khezri, ont aussi été tués.

Dans la soirée du 26 octobre 2022, les forces de sécurité ont tué Mohammad Shariati et Afshin Asham respectivement à Sanandaj, dans la province du Kurdistan, et à Ghasreshirin, dans la province de Kermanshah, lors de manifestations.

Un autre protestataire au moins a également été tué le 27 octobre à Baneh, dans la province du Kurdistan. Amnesty International tente actuellement de vérifier l’identité de cette personne.

Le 26 octobre, des expert·e·s de l’ONU, notamment le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, ont engagé le Conseil des droits de l’homme à réagir de toute urgence, notamment en instaurant un mécanisme international sur la situation en Iran lors d’une session extraordinaire. Le ministre allemand des Affaires étrangères s’est également prononcé en faveur de la création d’un mécanisme indépendant de l’ONU.

The post Iran. L’ONU doit réagir de toute urgence alors que les autorités ont illégalement tué huit protestataires en moins de 24 heures appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Iran. Une campagne vise à faire appliquer les lois sur le port obligatoire du voile, par le biais de la surveillance généralisée et de saisies massives de voitures

Publié le : 06.03.24

Les autorités iraniennes mènent une campagne d’envergure pour faire appliquer les lois répressives relatives au port obligatoire du voile, en mettant en place une surveillance généralisée des femmes et...

Iran. Avec les exécutions d’un manifestant présentant un handicap mental et d’un Kurde victime de torture, les autorités font preuve de toujours plus de cruauté

Publié le : 24.01.24

L’exécution par les autorités iraniennes de deux hommes, à l’issue de procès d’une iniquité flagrante, marque une descente effrayante dans de nouveaux abysses de cruauté, a déclaré Amnesty International...

Iran. L’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement, risque d’être exécuté à titre de représailles

Publié le : 22.12.23

En réaction aux derniers événements inquiétants indiquant que l’universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali, détenu arbitrairement en Iran depuis avril 2016, risque d’être exécuté de manière imminente...

Iran. Les forces de sécurité ont eu recours au viol et à d’autres formes de violences sexuelles pour écraser le soulèvement « Femme. Vie. Liberté. » en toute impunité

Publié le : 06.12.23

Les forces de sécurité iraniennes ont recouru au viol et à d’autres formes de violences sexuelles constituant des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements, afin d’intimider et de punir...

Iran. Nouvelle vague d’attaques violentes contre des manifestant·e·s et fidèles baloutches

Publié le : 26.10.23

La répression incessante des autorités iraniennes contre les rassemblements hebdomadaires pacifiques de milliers de manifestant·e·s et fidèles de la minorité baloutche opprimée en Iran à Zahedan, dans...