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Iran. Il faut annuler l'exécution imminente de l'universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali
En réaction aux informations selon lesquelles le citoyen irano-suédois Ahmadreza Djalali, spécialiste de la médicine d'urgence, a été transféré à l'isolement à la prison d'Evin et informé par les autorités chargées des poursuites que sa condamnation à mort allait être appliquée de manière imminente, Diana Eltahawy, directrice adjointe pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :
« Nous avons appris avec effroi que les autorités avaient ordonné au bureau d’application des peines de transférer Ahmadreza Djalali à l'isolement et de procéder à sa mise à mort au plus tard une semaine après le 24 novembre.
« Il est affligeant de constater que malgré les appels répétés d'experts en droits humains de l'ONU en faveur de l’annulation de la condamnation à mort d'Ahmadreza Djalali et de sa libération, les autorités iraniennes ont malgré tout décidé de mettre en œuvre cette injustice irréversible. Elles doivent sur-le-champ suspendre tout projet d'exécution le concernant et cesser de s'attaquer ainsi à son droit à la vie.
« Nous invitons les membres de la communauté internationale à intervenir rapidement, notamment par l'intermédiaire de leurs ambassades à Téhéran, afin de sauver la vie d'Ahmadreza Djalali avant qu'il ne soit trop tard.
« Les organismes internationaux de défense des droits humains ont martelé que le fait de prononcer une condamnation à mort à l’issue d'une procédure judiciaire qui bafoue les garanties d'équité des procès constitue une violation du droit à la vie. Amnesty International est opposée à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, car il s’agit du châtiment le plus cruel et inhumain qui soit. »
Complément d’information
Ahmadreza Djalali a été condamné à mort en octobre 2017 pour « corruption sur terre » (efsad-e fel-arz) à l'issue d'un procès manifestement inique devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le tribunal s'est fondé principalement sur des « aveux » qui, selon Ahmadreza Djalali, lui ont été arrachés sous la torture et d'autres mauvais traitements subis alors qu'il était maintenu à l'isolement pendant une longue période, sans pouvoir consulter un avocat. Les agents ont notamment menacé de l'exécuter, de tuer ou de faire du mal à ses enfants qui vivent en Suède et à sa mère qui vit en Iran. Amnesty International a fait valoir à maintes reprises que l'infraction de « corruption sur terre » ne répond pas aux exigences de clarté et de précision requises en droit pénal et enfreint le principe de légalité et de certitude juridique.
Dans une lettre rédigée en août 2017 depuis la prison d'Evin à Téhéran, Ahmadreza Djalali affirmait qu'il est détenu uniquement parce qu'il a refusé de mettre à profit ses relations universitaires dans les institutions européennes pour espionner pour le compte de l'Iran.
Le 17 décembre 2017, la télévision publique iranienne a diffusé les « aveux » d'Ahmadreza Djalali, assortis d'une voix off le présentant comme un « espion ». En lui extorquant ces aveux forcés et en les diffusant à la télévision, les autorités iraniennes ont bafoué son droit à la présomption d'innocence, ainsi que son droit de ne pas témoigner contre lui-même. Depuis décembre 2017, ses avocats ont déposé au moins deux demandes de révision judiciaire de l'affaire concernant Ahmadreza Djalali, et toutes deux ont été rejetées.
En novembre 2017, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a demandé à l'Iran de libérer immédiatement Ahmadreza Djalali et de lui accorder le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, au motif qu'il a été arrêté sans mandat, n'a été inculpé officiellement que 10 mois après son arrestation et s'est vu priver de la possibilité d'exercer son « droit de contester la légalité de sa détention ». Le Groupe de travail a aussi conclu que le non-respect de son droit à un procès équitable est « d’une gravité telle qu’il confère à la privation de liberté de M. Djalali un caractère arbitraire ».
Le 9 décembre 2018, ses avocats ont appris que la 1ère chambre de la Cour suprême avait confirmé sa condamnation à mort, sans leur accorder la possibilité de présenter leurs arguments en faveur de leur client.
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