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Hong Kong. La déclaration de culpabilité de Jimmy Lai sonne le glas de la liberté de la presse

Réagissant à la déclaration de culpabilité de Jimmy Lai, fondateur d’un journal, prononcée le 15 décembre 2025 pour des accusations liées à la sécurité nationale, Sarah Brooks, directrice du programme Chine d’Amnesty International, a déclaré :

« Si la décision rendue aujourd’hui était prévisible, elle n’en est pas moins consternante : la déclaration de culpabilité de Jimmy Lai semble sonner le glas de la liberté de la presse à Hong Kong, où le travail indispensable de journalisme a été requalifié d’infraction.

« Jimmy Lai a été emprisonné simplement parce que lui et son journal Apple Daily ont critiqué le gouvernement. Les activités pour lesquelles il a été déclaré coupable n’auraient jamais été considérées comme des infractions avant la promulgation de la Loi sur la sécurité nationale de 2020.

« Mais cette décision montre que les lois relatives à la “sécurité nationale” de Hong Kong ne sont pas là pour protéger la population, mais pour la museler. Elle doit également servir d’avertissement à toutes les personnes menant des activités commerciales à Hong Kong : les opportunités commerciales dans la ville s’accompagnent de graves risques juridiques.

« Cette décision ne concerne pas seulement un homme, il s’agit de la dernière avancée en date de la répression systématique de la liberté d’expression à Hong Kong : prendre pour cible non seulement les manifestations et les partis politiques, mais également l’idée même que les citoyen·ne·s peuvent et doivent demander des comptes aux personnes au pouvoir.

« Jimmy Lai est un prisonnier d’opinion, emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression. Il doit donc être libéré immédiatement et sans condition. La loi qui a été utilisée pour le prendre pour cible, comme tant d’autres, doit être internationalement condamnée et reconnue pour ce qu’elle est : une couverture permettant aux autorités de Pékin et de Hong Kong de poursuivre leur répression. »

Complément d’information

Le 15 décembre 2025, la Haute Cour de Hong Kong a déclaré le militant en faveur de la démocratie Jimmy Lai coupable de deux chefs de complot en vue d’une collusion avec des forces étrangères et d’un chef de conspiration en vue de commettre des actes de sédition. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.

Jimmy Lai a été inculpé de « collusion avec un pays étranger ou des éléments étrangers » au titre de la Loi relative à la sécurité nationale imposée par Pékin le 11 décembre 2020. Il est resté en détention sans interruption depuis le 31 décembre 2020. Il a ensuite été inculpé de deux autres chefs de « complot en vue d’une collusion avec un pays étranger ou des éléments étrangers » au titre de la Loi relative à la sécurité nationale et d’un chef de « complot en vue de diffuser des publications séditieuses » au titre de l’Ordonnance sur les crimes.

Les autorités de Hong Kong ont déclaré que ces accusations étaient en relation avec la publication d’articles dans le quotidien Apple Daily, appartenant à Jimmy Lai, qui appelaient les pays étrangers à imposer des sanctions. Les autorités ont également cité des réunions de Jimmy Lai avec des figures politiques américaines et ses entretiens accordés à des médias étrangers, ses publications sur Twitter (désormais X) et la liste des personnes qui le suivaient sur ce réseau social, parmi lesquelles figuraient des personnalités politiques et ONG étrangères de premier plan soutenant le mouvement en faveur de la démocratie à Hong Kong.

Jimmy Lai, qui possède la nationalité britannique, s’est vu refuser une libération sous caution en février 2021 lorsque la plus haute instance judiciaire de Hong Kong a estimé que les affaires relevant de la Loi sur la sécurité nationale constituaient une exception à la présomption en faveur de la libération sous caution. Le gouvernement de Hong Kong a également interdit à Timothy Owen, son avocat britannique, de le représenter.

Jimmy Lai a fondé le journal Apple Daily, ouvertement critique à l’égard des autorités, en 1995. Peu après l’entrée en vigueur de la Loi relative à la sécurité nationale, le 30 juin 2020, près de 200 policiers ont fait une descente au siège du journal. C’était la première fois que cette loi était invoquée dans le but de perquisitionner les locaux d’un média, et Jimmy Lai a été arrêté avec ses deux fils et plusieurs responsables du journal.

Apple Daily a cessé ses activités en juin 2021, après une autre descente de police et le gel de ses avoirs, ce qu’Amnesty International a alors qualifié d’« attaque flagrante contre la liberté de la presse ».

Avant la décision du 15 décembre 2025, les tribunaux de Hong Kong avaient déjà condamné Jimmy Lai dans quatre affaires distinctes concernant des « rassemblements non autorisés » et des accusations de fraude, et avaient prononcé contre lui des peines d’emprisonnement d’une durée totale de plus de sept ans.

En 2024, Amnesty International a désigné Jimmy Lai comme prisonnier d’opinion aux côtés des avocat·e·s spécialisés dans la défense des droits humains Chow Hang-tung et Ding Jiaxi.

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