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[France/Calais : verdict de Loan Torondel attendu le 24/06/2019] La condamnation prononcée pour la publication d’un tweet doit être annulée

Ce lundi 27 mai se tiendra, à la cour d’appel de Douai, l’audience d’appel contre la condamnation de Loan Torondel. Ce défenseur des droits humains a été condamné le 25 septembre dernier pour avoir publié en janvier 2018 sur Twitter la photographie de policiers se tenant au-dessus d’une des nombreuses personnes régulièrement expulsées des camps informels de Calais.  

« Loan Torondel n’a rien fait de mal et sa condamnation pour diffamation doit être annulée. Son procès illustre la façon dont les défenseurs des droits humains qui viennent en aide aux personnes migrantes sont harcelés et criminalisés », déclare Katia Roux, chargée de plaidoyer Libertés à Amnesty International France.

« Si la condamnation est maintenue, elle créera un dangereux précédent pour quiconque tente de faire état des violences policières en France. Cette décision aura également un effet glaçant sur le travail des défenseurs des droits des migrants et laissera les migrants et les réfugiés dans une situation encore plus précaire », ajoute-t-elle.

« Les lois relatives à la diffamation qui entravent les critiques légitimes à l’encontre des représentants de l’État sont contraires au droit à la liberté d’expression. Les autorités doivent arrêter de harceler les défenseurs des droits humains par le biais du système judiciaire », insiste Katia roux.

Complément d’information

Le tweet a été publié par Loan Torondel en janvier 2018, alors qu’il suivait la situation humanitaire des migrants et des réfugiés à Calais dans le cadre de son travail pour l’association L’Auberge des Migrants. La photographie jointe au tweet montre des agents de police français se tenant au-dessus d’un homme, qui semble être un migrant, assis sur un sac de couchage. La légende suggère que les agents de police sont sur le point de prendre la couverture de cet homme en dépit des basses températures.

Amnesty International s’oppose aux lois qui érigent en infraction la diffamation, qu’elle porte sur des personnalités publiques ou sur des particuliers. Les affaires de diffamation devraient relever de procédures civiles.

Amnesty International est au fait de nombreux rapports selon lesquels les forces de police font preuve de comportements violents à l’encontre de réfugiés, de migrants et de personnes défendant leurs droits dans la région de Calais.

Rapport à paraître sur la criminalisation de la solidarité à Calais

Le 5 juin prochain, Amnesty International lancera un rapport sur la situation des personnes migrantes et des humanitaires et associatifs qui tentent de les aider autour des ports de Calais et de Dunkerque. Il révèle un environnement hostile à la fois pour les personnes migrantes et pour les défenseurs de leurs droits et interpelle les autorités françaises pour mettre fin à ces violations des droits humains. Un lancement est prévu en présence des chercheurs et témoins. Pour tout renseignement, merci de contacter le service presse.

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