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Cameroun. La déplorable condamnation à perpétuité d’un militant pacifiste est un « affront à la justice »
La condamnation à perpétuité du militant pacifiste anglophone Abdu Karim Ali est un affront à la justice et il doit être libéré immédiatement, a déclaré Amnesty International aujourd’hui, après avoir obtenu le jugement le condamnant.
Abdu Karim Ali, qui était accusé de « faits d’hostilité contre la patrie » et de « sécession », a été condamné par le tribunal militaire de Yaoundé le 16 avril. Il avait été arrêté sans mandat à Bamenda en août 2022 après avoir dénoncé des actes de torture commis et diffusés en ligne par le chef d’une milice pro-gouvernementale dans la région du sud-ouest du pays. Il est détenu arbitrairement depuis lors.
Les autorités ont jugé Abdu Karim Ali devant un tribunal militaire, en violation du droit camerounais et du droit international relatif aux droits humains.
Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale
« Abdu Karim Ali a attendu près de trois ans avant d’être jugé par un tribunal militaire et condamné à une peine extrême simplement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Ce jugement honteux est contraire au droit international relatif aux droits humains et aux normes internationales en la matière », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.
« Les autorités ont maintenu illégalement Abdu Karim Ali en détention arbitraire prolongée et l’ont jugé devant un tribunal militaire, en violation du droit camerounais et du droit international relatif aux droits humains. Amnesty International demande sa libération immédiate et inconditionnelle. »
En mai 2024, Abdul Karim Ali a contesté la compétence du tribunal militaire dans une lettre, refusant de reconnaître son autorité. Il a été condamné à la prison à vie par contumace, après avoir refusé de comparaître devant le tribunal militaire.
Son avocat a déclaré à Amnesty International : « qu’il ait été poursuivi pour ses pensées, ses origines, son engagement dans des associations et ses opinions politiques est un cas typique de persécution politique ». L’avocat a également déclaré qu’il avait fait appel de cette condamnation.
Contexte
Abdul Karim Ali dirigeait le Centre de recherche sur la paix à Bamenda. Il intervenait régulièrement sur les questions de paix et de sécurité et dispensait des formations sur ces sujets. Il a été un ardent défenseur du processus de médiation mené par la Suisse pour résoudre la crise anglophone.
Le 11 août 2022, après avoir été arrêté dans la ville de Bamenda, il a été détenu pendant 84 jours dont quatre au secret dans un poste de police militaire dans des conditions inhumaines. Bien qu’aucune raison officielle n’ait été donnée pour sa détention, il a été interrogé à plusieurs reprises au sujet d’une vidéo qu’il avait diffusée le 9 juillet 2022 pour dénoncer un chef militaire camerounais connu sous le nom de « Moja Moja » ayant torturé des civils.
En février 2023, Amnesty International avait dénoncé la détention arbitraire d’Abdul Karim Ali et demandé sa libération.
Des centaines de personnes originaires des régions anglophones sont toujours détenues arbitrairement, notamment pour avoir participé à des manifestations pacifiques dénonçant la discrimination dont elles s’estiment victimes. Un grand nombre d’entre elles ont été condamnées par des tribunaux militaires sur la base d’accusations qui criminalisent les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a ordonné la libération immédiate de plusieurs militants anglophones détenus, dont Mancho Bibixy Tse, Tsi Conrad et dix autres personnes expulsées illégalement du Nigeria vers le Cameroun.
Les autorités camerounaises ont emprisonné des partisans ou des militants du parti d’opposition Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Trente-huit d’entre eux qui ont participé à une manifestation en septembre 2020 sont toujours détenus.
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