
Nonhle Mbuthuma
Nonhle Mbuthuma lutte contre un projet d'extraction de titane en Afrique du Sud. Elle est maintenant la cible de la compagnie minière.
La cour instaure que le gouvernement ne peut plus octroyer le droit à l'exploitation minière sans le consentement de la communauté.
Nonhle Mbuthuma lutte contre un projet d'extraction de titane qu'une société minière australienne, Mineral Resource Commodities (MRC), cherche à imposer dans la Province du Cap-Oriental, en Afrique du Sud.
Cette femme d’une quarantaine d’années est membre de la communauté Amadiba qui possède des droits communautaires sur cette terre située dans la région du Pondoland, connue pour sa biodiversité. S’il est autorisé, le projet minier aura pour conséquence l’expulsion forcée d’environ 5 000 personnes, qui perdront ainsi leur foyer, leur moyen de subsistance, leur mode de vie.
« Mon grand-père et les anciens m’ont appris l’importance de la terre. C’est la seule chose que nous partageons avec les générations futures. Une fois perdue, aucune compensation ne peut être suffisante », martèle cette militante tenace. En 2007, elle a cofondé le Comité de crise Amadiba (ACC), qui réunit cinq villages, pour mieux combattre le projet de la MRC en mobilisant médias, avocats et ONG.
Nonhle Mbuthuma a survécu à une tentative d’assassinat et reste la cible de menaces de mort. Elle doit ainsi se cacher ou faire appel à des gardes du corps. En 2016, l’un de ses collègues, membre de l’ACC, Sikhosiphi Bazooka Rhadebe, a été tué peu après avoir confié être numéro un sur une liste noire, sur laquelle Nonhle figurait en deuxième position.
Le crime est resté impuni.
Agissez pour Nonhle
Chaque année, l'opération 10 Jours Pour Signer permet de se mobilier sur 10 situations où les droits des personnes sont bafoués.