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A Alep fin 2016 © AFP/Getty Images

A Alep fin 2016 © AFP/Getty Images

A Alep fin 2016 © AFP/Getty Images

7 ans de conflit Syrien

Plus de 500 000 personnes ont déjà perdu la vie dans ce conflit et la moitié de la population a été déplacée. Les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sont monnaie courante. Retour sur 7 ans de violation de droits humains.

Le conflit en Syrie est un des plus meurtrier de la région. Il a éclaté le 15 mars 2011 après la répression brutale du gouvernement de Bachar el Assad contre les gigantesques manifestations qui étaient en cours dans le pays.

En 7 ans, nous avons publié plus de 40 enquêtes et rapports sur le pays où nous avons mis en lumière les crimes commis de parts et d’autres.

Des milliers de disparus

Environ 75 000 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité du gouvernement et sont désormais portées disparues, détenues dans des centres de détention non-officiels. D'autres personnes ont été emprisonnées pour avoir aidé des personnes jetées sur les routes par les combats, ou pour avoir parlé de la situation en Syrie. Des avocats, des médecins et des journalistes ont été incarcérés simplement pour avoir fait leur travail. Plus de 8000 personnes ont été enlevés par des groupes armés de l’opposition et le groupe armé État islamique.

La détention et la torture, monnaie courante

Depuis plusieurs dizaines d’années, les forces gouvernementales recourent à la torture pour écraser les dissidents.

Depuis 2011, les violences envers les détenus ont augmenté en ampleur et brutalité. Selon l’ONG Human Rights Data Analysis Group, plus de 17 000 personnes sont mortes en détention depuis 2011 à cause de la torture, du manque de nourriture et de soins. Ceci constitue une véritable politique d’Etat et un crime contre l’humanité.

Les civils régulièrement pris pour cible

Les forces gouvernementales et leurs alliés attaquent régulièrement des civils et biens de caractère civil tels que des habitations, des hôpitaux et des marchés, en violation du droit international. A plusieurs reprises, les forces gouvernementales ont utilisé des agents chimiques, . Quand au groupe armé État islamique (EI) a assiégé des civils et mené des attaques aveugles ou visant délibérément des civils, et il aurait utilisé dans certains cas des agents chimiques. D’autres groupes armés non étatiques ont procédé à des tirs d’artillerie aveugles et assiégé des zones majoritairement peuplées de civils. Les forces de la coalition internationale conduites par les États-Unis ont procédé à des frappes aériennes contre l’EI et d’autres cibles, tuant plusieurs centaines de civils. L’administration autonome dirigée par le PYD (Parti de l’Union Démocratique kurde syrien) a, elle aussi, commis des exactions à l’égard d’opposants dans les zones qu’elle dirige au Nord de la Syrie (arrestations et détentions arbitraires).

Les sièges, une catastrophe humanitaire

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a indiqué que, sur un total de 419 920 personnes assiégées en Syrie, presque 400 000 l’étaient par les forces gouvernementales dans la Ghouta orientale.

Des populations civiles entières assiégées et soumises à des bombardements intensifs n’ont d’autre choix que de partir ou mourir au titre des accords dits « de réconciliation » conclus entre le gouvernement syrien et les groupes armés d’opposition, conduisant à des déplacements forcés de population, opérés principalement par le gouvernement, mais aussi, dans une moindre mesure, par des groupes armés d’opposition.

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