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URGENCE GAZA

 Exigez avec nous la justice pour toutes les victimes et la protection sans condition des populations civiles

Un membre du front en résistance contre le barrage hydroélectrique embrasse Bernardo à la sortie du deuxième tribunal pénal de première instance de Cobán, 18/07/2017. © Simone Dalmasso

Ces victoires remportées ensemble

Chaque année autour du 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, des millions de personnes font entendre leur voix pour défendre celles et ceux dont les droits sont bafoués ou menacés. Comment ? En signant nos pétitions. Et cela fonctionne ! Certaines personnes sont libérées, d’autres sont protégées de différentes formes de violences et des condamnations à la peine de mort sont annulées. Retour sur l’histoire depersonnes dont la vie a déjà changé, grâce à vous.

Alexandra Skotchilenko – Russie : une voix contre la guerre en Ukraine libérée 

Accusée d’avoir diffusé de fausses informations sur l’armée russe, Alexandra Skotchilenko a été condamnée à sept ans de prison le 16 novembre 2023. Pour sensibiliser l’opinion publique, elle avait remplacé les prix des produits dans un supermarché par des étiquettes portant ce message : « L’armée russe a bombardé une école d’art à Marioupol où environ 400 personnes se cachaient pour se protéger des bombardements. »

Cette action symbolique lui a valu d’être arrêtée et inculpée en vertu d’un nouvel article adopté précipitamment par le Parlement russe en mars 2022. Pendant sa détention, Alexandra a été enfermée dans des conditions insalubres, soumise à du harcèlement et privée de soins médicaux.

Plus de 594 400 personnes à travers le monde, dont 115 100 en France, ont signé la pétition demandant sa libération.

Le 1er août 2024, elle a été graciée et libérée grâce à la mobilisation internationale.

Merci de m’avoir soutenue lorsque j’étais en prison. Votre solidarité m’a aidée à survivre et à croire aux miracles. Si je suis ici aujourd’hui, c’est grâce à vous. Tout le soutien venu de l’extérieur m’a convaincue que je n’avais rien fait de mal.

— Alexandra Skotchilenko

Magai Matiop Ngong – Soudan du Sud : sorti du couloir de la mort puis libéré

Magai Matiop Ngong avait seulement 15 ans lorsqu’il a été accusé du meurtre de son cousin et condamné à mort par pendaison. Lors de son arrestation et de son procès en novembre 2017, il n’a pas eu accès à un avocat. Il a été condamné à l’issue d’un procès inéquitable. Le 14 avril 2020, la Cour d’appel du Soudan du Sud a annulé sa condamnation à mort.

Plus de 765 000 personnes, dont plus de 100 000 en France, ont signé la pétition appelant le président Salva Kiir à annuler sa peine. 

Après plus de quatre ans en prison, Magai a finalement été libéré le 4 avril 2022. 

Merci de m’avoir sauvé la vie. Je n’ai pas les mots. Vous n’avez pas idée à quel point mon cœur est rempli de joie.

— Magai Matiop Ngong 

Neth Nahara – Angola : libérée après près d’un an de détention arbitraire 

Ana da Silva Miguel, connue sous le nom de Neth Nahara sur les réseaux sociaux, utilise TikTok pour commenter l’actualité en Angola et défendre les droits des femmes. En 2024, elle critique ouvertement, en direct, le président João Lourenço. Le lendemain, elle est arrêtée. 

Jugée de manière expéditive, elle est d’abord condamnée à six mois de prison. Sa peine est ensuite portée à deux ans. Pendant ses huit premiers mois de détention, Neth est privée de soins pourtant indispensables pour traiter son VIH. 

Grâce à la mobilisation de 550 500 personnes dans le monde, dont 68 400 en France, la pression s’accentue sur les autorités.

Le 25 décembre 2024, le président angolais annonce la grâce de Neth Nahara.

En ce moment, je suis chez moi avec ma famille, avec mes enfants […] Je tiens à remercier Amnesty International pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je tiens à vous dire merci !

— Neth Nahara 

Bernardo Caal Xol – Guatemala : libre après quatre ans de prison pour avoir défendu un accès à l’eau  

Portrait de Bernardo Call Xol

Bernardo Caal Xol, enseignant au Guatemala, défendait la rivière Cahabón et les droits du peuple autochtone maya Q’eqchi’. En janvier 2018, il a été arrêté sur la base d’accusations forgées de toutes pièces et condamné à plus de sept ans de prison. Son véritable “crime” : avoir dénoncé l’exploitation illégale de ressources naturelles par de puissants intérêts économiques. 

La mobilisation a été massive : plus de 500 000 personnes dans le monde ont signé notre pétition exigeant sa libération. 

Le 24 mars 2022, Bernardo Caal Xol a été libéré après plus de quatre ans derrière les barreaux. 

Je tiens à remercier chacune et chacun d’entre vous.  Vous m’avez donné l’espoir que la justice, la liberté et l’égalité doivent prévaloir pour tous les peuples et toutes les nations.

— Bernardo Caal Xol 

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Germain Rukiki, un père de trois enfants et sa famille de nouveau réunis 

Célèbre militant burundais engagé contre la torture, Germain Rukuki a été arrêté en juillet 2017 et condamné à 32 ans de prison pour des accusations fallacieuses liées à ses activités pacifiques. Son plus jeune enfant naît quelques semaines après son arrestation. Sa famille est obligée de fuir le pays par crainte de représailles.

Détenu dans une cellule avec plus de 100 autres personnes, il connait de graves problèmes de santé.

Plus de 436 000 personnes dans le monde, dont 50 000 en France, ont signé notre pétition réclamant sa libération.

Après quatre ans de détention arbitraire, Germain Rukuki est libéré le 30 juin 2021.

Cette mobilisation a vraiment un impact positif. Grâce à ce soutien, moi, Germain Rukuki, je suis sorti de prison encore plus déterminé à défendre les droits humains.

— Germain Rukuki 

Phyoe Phyoe Aung – Myanmar :  la militante étudiante libérée 

Phyoe_Phyoe_Aung

Etudiante et syndicaliste, Phyoe Phyoe Aung conteste la loi nationale sur l’éducation de 2014. En mars 2015, elle a été arrêtée avec plus de 100 autres étudiant·es lors d’une manifestation pacifique. Elle risque neuf ans de prison pour “manifestation illégale” et “troubles à l’ordre public”. 

Plus de 394 000 lettres, courriels et tweets ont été envoyés à l’attention des autorités pour demander leur libération immédiate. En France, la pétition recueille plus de 50 000 signatures.  

En avril 2016, après plus d’un an de détention, Phyoe Phyoe Aung est libérée. Les charges retenues contre elle et de nombreux autres étudiant·es sont abandonnées. Et un grand nombre de prisonnier·es d’opinion seront libéré·es par la suite.   

Je tiens à remercier du fond du cœur chacune et chacun d’entre vous, pas simplement pour vos efforts en faveur de ma libération, mais aussi pour nous avoir permis de garder espoir et foi en nos opinions. (…) Recevoir des lettres est une réelle source d’inspiration.  

— Phyoe Phyoe Aung 

Ibrahim Ezz el-Din – Égypte :  libre après trois ans de détention arbitraire

Défenseur des droits humains et chercheur à la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, Ibrahim Ezz el-Din est arrêté le 11 juin 2019 et victime de disparition forcée pendant 167 jours, période au cours de laquelle il a été torturé. Il a ensuite été détenu dans des conditions inhumaines, accusé à tort d’“appartenance à un groupe terroriste” et privé de soins. 

Plus de 390 000 signatures ont été recueillies dans le monde, dont plus de 55 000 en France. 

Le 26 avril 2022, Ibrahim a enfin été libéré après près de trois ans derrière les barreaux et à la suite d'interventions mondiales soutenues et à une campagne publique.  

Vous avez été les rayons de soleil dans l'obscurité totale. Les mots ne suffisent pas pour exprimer ma gratitude envers vous toutes et tous. Nous devons continuer à parler des détenus, car cela leur donnera l'espoir d'échapper à l'injustice qui leur est infligée. Merci à tous. 

— Ibrahim Ezz el-Din  

Máxima Acuña – Pérou : sa libération est une décision historique  

Paysanne péruvienne, Máxima Acuña s’est opposée à la construction d’une mine d’or et de cuivre sur ses terres par la société minière Yanacocha,. . 

Malgré les poursuites sans fondement pour occupation illégale de terres, les menaces, intimidations, et violences subies par elle et sa famille, Máxima ne cède pas. Sa résistance lui a même valu le prestigieux prix Goldman pour la défense de l’environnement. 

Plus de 150 000 personnes dans le monde, dont près de 41 000 en France, ont signé notre pétition et envoyé des messages de soutien. 

En mai 2017, après cinq ans de bataille juridique, la Cour suprême du Pérou a abandonné les poursuites contre Máxima, une décision historique pour les défenseur·es de l’environnement dans le pays. 

Je veux remercier de tout mon cœur toutes les personnes qui m'ont envoyé des lettres. Elles me donnent du courage et m'encouragent à continuer à me battre. Il est nécessaire que vous continuiez à soutenir d'autres personnes. 

— Máxima Acuña

Taner Kılıç – Turquie : acquitté après six ans d’acharnement judiciaire 

L’ancien président d’Amnesty International Turquie est arrêté à son domicile au petit matin du 6 juin 2017. Il ne sera libéré qu’après 14 mois de détention préventive, avant d'être condamné à six ans et trois mois de prison pour “appartenance à une organisation terroriste”.  

À la suite de la tentative de coup d’État de juillet 2016, une sévère répression s’abat sur la société civile turque. De nombreux défenseur·es des droits humains turcs, dont Taner Kılıç et la directrice d’Amnesty Turquie, sont poursuivi·es sur la base de ces mêmes accusations absurdes. 

Une intense campagne de mobilisation à travers le monde recueille deux millions de signatures, dont 85 000 en France. 

Le directeur d’Amnesty Turquie est enfin acquitté, six ans presque jour pour jour après son arrestation.  

Pour moi, ce cauchemar qui a duré pendant près de huit ans est enfin terminé.  Cette épreuve a suscité une énorme incertitude dans ma vie. Mes seules certitudes étaient que j’avais raison, que j’étais innocent, et le soutien reçu du monde entier m’a donné de la force. Je remercie chacune des personnes qui ont pris ma défense.

— Taner Kılıç