Aller au contenu
Agir
Faire un don
ou montant libre :
/mois
Grâce à la réduction d'impôts de 66%, votre don ne vous coûtera que : 5,1 €/mois

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Mozambique. Les autorités doivent enquêter sur les violences policières commises contre des manifestant·e·s

En réaction au recours illégal à la force par la Police de la République du Mozambique (PRM) pour réprimer les manifestations pacifiques qui ont suivi les élections municipales du 11 octobre, et notamment à l’homicide d’un adolescent de 16 ans dans la commune de Chiúre (province de Cabo Delgado), Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :

« Le recours illégal et injustifié de la police à la force contre des manifestant·e·s pacifiques constitue une violation du droit international relatif aux droits humains et ne respecte pas les normes régionales et internationales concernant l’usage de la force. Les actions que nous avons recensées, notamment l’utilisation injustifiée de gaz lacrymogène et les tirs à balles réelles, s’inscrivent dans un schéma inquiétant de tactiques dangereuses et illégales employées par la police du Mozambique contre les protestataires.

Le recours illégal et injustifié de la police à la force contre des manifestant·e·s pacifiques constitue une violation du droit international relatif aux droits humains et ne respecte pas les normes régionales et internationales concernant l’usage de la force

Tigere Chagutah, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International

« Il est évident que l’intention de la police était de créer un climat d’intimidation visant à dissuader quiconque de tenter d’exercer son droit de manifester pacifiquement contre les autorités de l’État.

« Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les policiers qui ont causé la mort d’un adolescent de 16 ans à Chiúre et blessé deux autres personnes qui manifestaient à Nampula et Gurúe, ainsi que sur tous les autres cas de recours illégal à la force, en veillant à ce que les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables. »

Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les policiers qui ont causé la mort d’un adolescent de 16 ans à Chiúre et blessé deux autres personnes qui manifestaient à Nampula et Gurúe, ainsi que sur tous les autres cas de recours illégal à la force, en veillant à ce que les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables

Tigere Chagutah

Amnesty International demande également la libération immédiate des centaines de sympathisant·e·s du principal parti d’opposition, la Résistance nationale mozambicaine (RENAMO), qui ont été arrêtés arbitrairement pour avoir participé aux manifestations.

Complément d’information

Le 11 octobre 2023, des élections municipales se sont déroulées dans 65 communes du Mozambique. À la suite des manifestations pacifiques et des célébrations de victoires non confirmées par des membres et des sympathisant·e·s de la RENAMO, la police a répondu par la violence en ciblant les bastions de l’opposition.

Au Mozambique, il arrive régulièrement que des policiers tuent, blessent et arrêtent des manifestant·e·s en ayant recours à une force excessive et injustifiée. Depuis le début de l’année, la police a déjà réprimé au moins trois manifestations pacifiques et arrêté arbitrairement au moins 29 personnes qui n’avaient fait qu’exercer leur droit de réunion pacifique.

Le 25 janvier, la police antiémeutes (UIR) et la brigade canine ont empêché une marche rassemblant 130 employé·e·s de la municipalité de Namaacha, dans la province de Maputo, qui voulaient manifester contre un retard de paiement de cinq mois de leurs salaires.

Le 18 mars, la Police de la République du Mozambique (PRM) a tiré du gaz lacrymogène sur des centaines d’habitant·e·s des villes de Maputo et Beira qui s’étaient réunis pour rendre hommage à Edson da Luz (alias Azagaia), un rappeur mort le 9 mars 2023. Un jeune homme, Inocêncio Manhique, a perdu un œil, une femme, Belarmina, est morte et des dizaines de personnes ont été blessées lors de cette intervention policière. Vingt-deux personnes ont été arrêtées dans les deux villes. Le 14 août, la PRM a bloqué le passage d’un camion à plateforme ouverte qui transportait des sympathisant·e·s de Joaquim Quinito Vilanculo, candidat municipal de la RENAMO à Vilankulo, dans la province d’Inhambane.

Ces personnes avaient prévu de présenter leur candidat au public. Le 20 juillet, le Service national d’enquêtes judiciaires (SERNIC) a arrêté Macassar Bacar (alias Cebolinha) dans le quartier de Malhangalene à Maputo, la capitale du Mozambique. Celui-ci a ensuite été conduit au troisième poste de police de la ville. Le 21 juillet, on l’a retrouvé mort dans ce poste de police. Le 6 août, le SERNIC a arrêté Armando Munhequeia (alias Doppaz), un musicien, en l’accusant d’incitation à la violence et de diffamation envers le président de la République et sa famille. Doppaz a été détenu cinq jours avant d’être libéré sous caution.

The post Mozambique. Les autorités doivent enquêter sur les violences policières commises contre des manifestant·e·s appeared first on Amnesty International.

Espace journalistes

Contact presse

Pour toute demande d'interview ou recevoir nos communiqués de presse :

+33 1 53 38 66 00

+33 6 76 94 37 05 (soir & week-end)

spresse@amnesty.fr

Sur le même pays

Mozambique. Les autorités doivent enquêter sur l’assassinat du rédacteur en chef João Fernando Chamusse

Publié le : 15.12.23

En réaction à l’homicide du journaliste et rédacteur en chef João Fernando Chamusse le 14 décembre chez lui à Maputo, Khanyo Farisé, directrice régionale adjointe à Amnesty International, a déclaré : «...

Mozambique. Les autorités doivent enquêter sur le recours à la force meurtrière contre les manifestant·e·s

Publié le : 23.11.23

La police du Mozambique a eu recours à une force excessive et meurtrière contre des manifestant·e·s pacifiques et des passant·e·s, notamment en tirant à balles réelles et en utilisant du gaz lacrymogène,...

Mozambique. Violations du droit à la liberté de réunion : arrestations arbitraires, gaz lacrymogènes et répression des manifestations pacifiques

Publié le : 18.03.23

En réaction à la violente répression policière des manifestations pacifiques d’ampleur nationale en hommage au musicien décédé Azagaia, qui s’est caractérisée par des coups assénés aux manifestant·e·s,...

Mozambique/Malawi. Les autorités doivent mobiliser des ressources pour aider les victimes d’une tempête sans précédent

Publié le : 14.03.23

En réaction à l’impact dévastateur du cyclone tropical Freddy, qui a fait plus de 60 morts et près de 100 blessés au Mozambique et au Malawi après s’être intensifié pour devenir l’une des plus fortes tempêtes...

Mozambique. La vidéo montrant des soldats en train de brûler des cadavres illustre les atrocités commises dans le cadre de la guerre oubliée au Cabo Delgado

Publié le : 11.01.23

En réaction à la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qui montrerait des soldats en train de jeter des cadavres sur une pile d’articles ménagers en feu dans la province de Cabo Delgado, dans le nord...